mardi 29 avril 2014

Twelve Years a Slave

J'ai vu ce film la semaine dernière. Sacré meilleur film de l'année aux Oscars, je me suis dit pourquoi pas. Je m'attendais à un film dur, juste en lisant le titre, mais jamais je n'aurais cru me sentir aussi mal en voyant les images d'esclavage de l'époque. Il m'arrive parfois de regarder des documentaires sur la guerre, les batailles du passé, etc., mais on ne s'habitue jamais au fait que l'esclavage a bel et bien existé et qu'il a été une époque de grande noirceur.

Je n'ai pas été voir les critiques afin de ne pas brouiller mes sentiments, mes émotions, mon avis par rapport à ce film. Et loin de moi l'idée d'en faire une critique. Je l'ai trouvé bon dans son ensemble, extrêmement troublant, cruellement déroutant.

J'ai ressenti dans ma gorge le moton tout le long du visionnement, des frissons m'envahir l'échine. Le film se passe avant la Guerre de Sécession où l'esclavage régnait partout aux États-Unis, entre autres.  De voir comment les noirs étaient traités m'a plus d'une fois donner envie de vomir... de honte, de peine, de dégoût, de souffrance. Je n'arrive pas à comprendre l'âme sale humaine. Tenir en captivité des êtres humains comme vous et moi, mais apparemment nés de la mauvaise couleur (à l'époque), et les maltraiter à outrance. 

Le film est tiré d'une histoire vraie, celle de Solomon Northup. Ce pauvre homme qui par malheur a fait confiance à deux blancs et s'est retrouvé assujetti à l'atrocité d'un propriétaire d'une plantation de coton. Un homme d'une bassesse incommensurable, au coeur de pierre, au sang d'encre noire. Il était nécessaire d'obéir, sinon c'était l'abus de flagellation. La médiocrité de cet homme m'a écoeurée. 

Un film à voir, certes, pour faire fermer la gueule aux connards qui croient encore aujourd'hui que les noirs, les homosexuels, les autres "races" comme ils aiment appeler nos pairs, sont des êtres ignorants, sans culture, différents de nous, des objets, des singes, des moins que rien. 

PARENTHÈSE : Encore ce weekend, je regardais un match de foot et de pauvres cons dans le stade ont lancé une banane à un joueur noir de Barcelone, Dani Alvès. Tellement aberrant. À quel point ces gens sont détestables, il n'y a pas de mots. 

J'en ai marre de voir et d'entendre des imbéciles se croire plus fins que toutes les cultures, que toutes les orientations sexuelles, que toutes les religions. Leur cracher au visage serait se rabaisser à leur bas niveau. En 2014, encore beaucoup trop de racisme. 

Tout est prétexte à châtiments et humiliations dans Twelve Years a Slave, même pour Patsey qui s'était trouvé un petit trésor féminin : un savon. On lui fera éclater la chair pour la punir. 

Mal aux entrailles de voir à quel point l'homme blanc pouvait traiter comme l'homme noir comme une bête. Et encore, on ne traitait pas les animaux aussi odieusement. 

Je vous invite à regarder ce film. À faire voir cette vue aux abrutis qui vous entourent et qui croient encore que la race humaine supérieure est celle de l'homme blanc. 

Je salue le courage de Solomon Northup et celui de l'abolitionniste canadien, Bass.
Merci d'avoir été si grands.  






lundi 28 avril 2014

Maudit lundi


Lundi. Il pleut ou il fait beau, soit. Début de la quarantième semaine de l'année sur cinquante-deux disons. Et pour la 40e fois de l'année, ça nous tente pas de nous lever pour aller travailler, d’habiller les petits qui tardent à manger leur tartine, de faire les lunchs, de prendre le bus et le métro, de troquer les pantoufles pour les talons. Encore moins de se faire un brushing, de se farder les yeux, de se raser la petite barbe qui nous donne ce si beau look relâché. Par automatisme, on sacre les toasts dans le grille-pain, on boit une gorgée de café les yeux encore collés, on lis les grands titres des journaux et BOOM, nous voilà partis de plus belle vers une autre semaine. 

Les lundis sont difficiles sur le corps. Il nous flagelle à grands coups de fouet. C’est comme si le dimanche on se tenait à l’ombre, dans notre tanière, à souffler un peu et à prendre ce nécessaire recul pour affronter le lundi, comme un rayon qui éblouit et nous fait perdre la vue. 

Le lundi vient trop vite, après le marathon des tâches ménagères, de l’épicerie, des invités qui sont partis à pas d’heure, le son du glas sonne, c’est le maudit réveil qui te sort du lit et qui a failli te faire faire une crise de cœur. T’es déjà essoufflé, parce que finalement tu n’as pas eu le temps de te reposer vraiment. Et même si tu aimes ton travail, tu manques d'énergie parfois. Tu voudrais en avoir plus, mais tu cherches ton air, tes poumons en redemandent. Mais tu oublies trop souvent de respirer. 

On s’en va bosser pour cinq jours et on espère une seule et unique chose, arriver au samedi. Quand j’y pense, c’est tellement apeurant. Esclaves?! En vrai automates, lobotomisés par la criante société, il faut aller travailler 5 jours sur 7 pour faire partie du gentil troupeau de moutons. Faudrait surtout pas être un mouton noir, qu’est-ce que les autres diraient. Soupir...

Un siècle de vitesse qui est entrain de nous tuer. Chaque lundi nous tape sur la tête comme le supplice de la goutte d’eau, mais on se lève de peine et de misère et on s’arrache le cœur, le ventre au travail. On pleure en laissant derrière soi notre enfant à la garderie, on ne le reverra qu'une heure ou deux ce soir pour le bain et l'heure du dodo. On met la faute sur le temps, le siècle, les autres, mais finalement c’est à nous de changer nos habitudes. 

Recette simple. Mettre les freins. Facile à dire. 

Je peux vous dire que je savoure chaque instant que j'ai en congé de maternité. J'aimerais ne jamais en sortir. Je vous souhaite un merveilleux lundi, bien qu'il soit parfois ingrat et difficile sur nos épaules. Le soleil brille du moins et j'espère qu'il brille aussi sur le chemin qui vous mène au travail. Et puis ce qui sera arrivé aujourd'hui, demain, ne sera que des vestiges du passé. 

BONNE JOURNÉE! XX

dimanche 27 avril 2014

La tentation du Diable


Samedi matin, il pleut. Je me botte le derrière pour aller jogger. Une petite voix me dit de ne pas y aller, je suis tentée de l’écouter. « Reste au chaud dans ton sweatpant », « Fais des colles à ton fils et à ton chum », « Tu n’as pas dormi de la nuit, repose-toi dont ».

- Non, tu ne m’auras!, lui rétorquais-je en silence.

Je pars. J’affronte flaques d’eau et temps humide. Je me prends pour un marathonien kenyan qui joggue sa vie pour aller chercher de l’eau au puit, pieds nus. Non, pas pieds nus. Entre joggeurs, on se fait un salut d’honneur. Je boxe dans le vide. J’affronte Mohammed Ali. Hop Hop Hop les pattes aux fesses, hop hop hop les genoux qui te r’volent quasiment dans le menton.

Entre deux enjambées, je pense à mon prochain sujet de blog. Que vais-je offrir à mes lecteurs dans le prochain billet. Et c’est à ce moment, après avoir avalé ben de la pluie, troqué mon brushing de la veille pour une mop su’a tête, que mon sujet m’a sauté en plein visage comme une boîte à surprise. Sur le chemin du retour, à quelques déhanchements de la maison, j’ai ressenti la tentation de faire très mal à une vieille cinglée qui m’a sorti abruptement de ma vie de GI. Je traversais aux pas de course une lumière piéton, quand elle se pointe derrière moi (à genre 30 cm) avec son bazou et se met à klaxonner pour tourner à gauche. Premièrement, j’ai fait un méchant saut. Elle m’a ramené à la réalité un peu trop brusquement quittant ainsi Matthew Bellamy et son terrible Survival. Deuxièmement, je m’arrête et la regarde. Elle ose s’agiter les plumeaux et me faire des sparages de vieille folle enragée. Ah ben cr…

Et c’est alors que j’ai éprouvé la très forte tentation de varger dans sa vitre, ouvrir sa porte, la pogner par le collet et lui éclater la mâchoire sur le trottoir comme dans American History X. Ça va t’apprendre ma BIP de me faire peur de même et d’être impolie avec moi, gentille et courageuse joggeuse.

Sujet trouvé : La tentation. Vous arrive-t-il de vous dire des choses ignobles dans votre tête ou d’avoir envie de tenter le Diable?! Et bien moi oui, je ne vous dirai pas tout ce qui me passe par la fusette, mais avec ma très grande imagination et mon sens artistique, je pourrais en effrayer plusieurs.

Par ailleurs, j’ai cru bon m’arrêter un instant sur la sensation montée dans mes veines lorsque j’ai vu cette gente dame m’invectiver. Pourquoi ça m’a autant frustré, pourquoi ai-je eu envie de lui briser son char à coups de pieds. D’où me vient cette agressivité? C’est pas fou de se le demander parfois. On reparlera de ces ombres qui nous habitent.

Tout ça pour dire que la tentation, elle est là, elle est partout, elle est prenante, elle nous menace, elle est parfois très négative et exécrable. Elle flirt dans toutes les sphères de nos vies : envie de se sacrer les mains s’ul poêle, envie de sauter en-bas d’une calanque trop haute, envie d’embrasser une fille à la job, envie d’aller prendre un drink avec le gars aux yeux perçants qui prend le bus avec nous, envie de donner une volée au mongol qui met pas son clignotant, etc. La tentation est à tous les niveaux de nos vies. L’obsession de la tentation. Nous avons tous été tentés un jour par quoi que ce soit, et je dirais même qu’on est tenté pratiquement tous les jours. Je suis peut-être la seule et à ce moment-ci vous me traiter de folle. Bon.

Non, pas vous? Tentés par la déchéance originelle, tentés par une grosse poutine extra fromage quand on est au régime, tentés par une rage de sucre quand on tente d’en manger moins, tentés par le célibat quand on est en couple, … Ça gronde en dedans, comme le tonnerre, ça nous titille, nous écorche à vif. La tentation d’une nouvelle drogue, d’un péché qui ne se dit pas, tentés de se défouler sur un type qui nous énerve, tentés de noyer sa peine, tenter de se suicider… Tentés d’écraser un vieux bouc qui prend 30 ans à traverser la rue, tentés de concocter de bonnes boulettes empoisonnées au &?$#@$?*! chien du voisin qui jappe trop fort, tentés de péter la gueule à un flic qui nous arrête, tentés d’ouvrir le journal intime à sa copine, tentés de dire à sa femme qu’on aimerait qu’elle soit plus chaude à l’idée de faire l’amour plus souvent, tentés de s’envoyer en l’air… en parachute, tentés d’assouvir toutes les obsessions qui nous perturbent, nous habitent, nous nourries.

J’en vois déjà se tourner les yeux dans la tête et se dire : Pfffff moi j’en ai pas de tentations. Right. Bien sûr. Vous êtes déjà tentés de vous mentir à vous-mêmes.

Sur ce, on dit merci à cette inconnue, laite comme les 7 péchés capitaux, qui s’est permis de me donner un char de marde derrière sa vitre montée. Ahhhhh heureusement qu’on n’assouvit pas toutes nos tentations, ce serait l’enfer. L’enfer sur terre. Comme si nous ne vivions pas déjà en enfer. Nous sommes notre propre enfer.

Avertissement : Ne pas tenter de vous coller la langue sur un poteau de métal l’hiver, apparemment que ça fait très TRÈS mal hahaha!

Tentation du Diable : Oui, colle-toi-la, allez, essaie, vas-y, ça ne collera pas.

- Outtttchhhhhhhhhhhhhh!!!!!!

jeudi 24 avril 2014

Rêver mieux

Tu me demandes combien je fais, 
Je fais de mon mieux, 
Et ce mieux, combien c'est?
Ce mieux est juste parfait, 
Tu veux trop savoir tout sur moi, 
Si tu veux tout avoir,
 Ce que je n´ai même pas, 
Alors va-t-en, va-t-en!

Avez-vous rêvé la nuit dernière? Rêvez-vous généralement? 

Moi si, tout le temps, toutes les nuits, pendant les siestes. Je suis une machine à rêves (quand je dors bien sûr, car c'est rare haha). Je m'en rappelle toujours. J'aurais tellement dû les écrire tous ces rêves. Il n'est pas trop tard me direz-vous, mais à quoi bon. Ça reste des rêves...

Dernièrement, je suis retombée sur les magnifiques paroles de la chanson Rêver mieux de Daniel Bélanger. Elle m'a sonnée. Il répond idiotement aux questions idiotes que lui posent une nana. "Tu me demandes combien je fais, je fais de mon mieux." Puis, je me suis questionné sur un truc : Est-ce si important de connaître le salaire d'un homme avant de s'engager avec? Ou d'une femme là, vice-versa. Je me suis mise à analyser un peu les connaissances de mon entourage et même l'idéologie de certains/es ami/es qui ne pourraient pas sortir ou commencer une relation avec une fille/gars qui ne fait pas un bon salaire ou en haut de tant d'argent dans son job. Pour moi, c'est incompréhensible. 

L'amour, la passion se mesurent-ils vraiment à un gros salaire? Je me questionne. Je connais même des gens qui sont en couples et qui n'aiment pas nécessairement avec leur cœur et leurs tripes leur conjoint, mais qui sont avec seulement pour l'argent et les conditions de vie. Ça me bouleverse. C'est une chose que je ne pourrai jamais comprendre. Peut-être suis-je trop passionnée dans la vie. J'aime quand ça pogne au ventre l'amour/les fréquentations, quand ça te gifle (dans le bon sens), quand ça te fait pomper le cœur, quand les papillons virevoltent. Avant de m'engager avec un gars, je n'ai jamais demandé à connaître son salaire, quel superflus. Je n'aime pas non plus la supercherie de ceux qui te font croire qu'ils ont le gros magot, mais qui n'ont rien. Je préfère un homme riche de cœur que plein de blé dans les poches. Et au final, si tu as les deux, à toi le jackpot. Tant mieux pour toi. Que mon flirt/amoureux ait l'imagination de simuler un resto à la maison, ça me suffit. Encore mieux s'il m'amène manger une crème glacée haha.

Plusieurs amis garçons que j'ai me parlent souvent de cet impasse qu'ils rencontre lorsqu'ils font la connaissance de nouvelles flammes ou aventures. La fille s'intéresse souvent au porte-feuille : Tu fais quoi dans la vie, tu gagnes un bon salaire, tu me payes un verre, tu m'invites au resto? Me semble qu'elle devrait davantage s'intéresser à sa politesse, son regard pétillant, sa culture générale, son aplomb, non? En même temps, je peux comprendre que les filles cherchent une certaine sécurité, mais pourquoi l'amour et l'attirance sont-ils passés en deuxième position? 

Anyways. Je ne sortirais pas avec Donald Trump parce qu'il est riche. Je n'aime pas sa houpette LOL. Mais j'ai comme l'impression qu'il y a de plus en plus de femmes qui fourmillent autour des gars/hommes riches question de se faire dorer la couenne et que l'affection, les atomes crochus et l'attirance des sens, malheureusement, prennent une méchante débarque. Disons que sur Crescent le weekend dernier, l'oseille en faisait tourbillonner plus d'unes. On s'accroche à l'apparence et au matériel avant de se blottir dans des bras qui nous réchauffe. C'est une impression que j'ai, elle est peut-être mauvaise. 

Je termine ça avec brio, sur du Rêver mieux :

Tu me demandes qui je suis
Je suis de n'importe où, 
Tu me demandes où je vais. 
Je vais très bien, 
À questions idiotes, réponses idiotes, 
Apprends la leçon

Tu me demandes combien je fais, 
Je fais de mon mieux, 
Et ce mieux, combien c'est?
Ce mieux est juste parfait, 
Tu veux trop savoir tout sur moi, 
Si tu veux tout avoir,
 Ce que je n´ai même pas, 
Alors va-t-en, va-t-en!

{Refrain:}Tu ne demandais qu'une épaule
Pour t'appuyer dans mon lit, 
Dans tes bleus, 
Moi, c'était facile dans ma tête, 
Je pouvais dormir et peut-être
Rêver mieux

Tu me demandes comment je vais
Je vais dans une vieille auto, 
Tu me demandes où j'irai
J'irai là où il fait chaud, 
Plus chaud qu'en hiver, loin du polaire, 
Avec en mon coeur des êtres chers
Mais tu me fais parler, 
Arrête, arrête!

Tu me demandais qu'une épaule 
Pour t'appuyer dans mon lit, 
Dans tes bleus, 
Moi, c'était facile dans ma tête, 
Je pouvais dormir et peut-être
Rêver mieux



mercredi 23 avril 2014

J'ai les cuisses à Lou Ferrigno


Oui mesdames, messieurs, mes cuisses sont aussi grosses que celles d’un de mes idoles d’enfance, Hulk alias Lou Ferrigno (pas Lou, mais bien Hulk). Je vais certainement faire rire quelques amies avec ça, mais quand je me regarde dans le miroir et avec tout le jogging que je fais, je ne pèse pas 53 kilos et je ne mesure pas 1 m 80. Non, j’ai une méga paire de cuisses qui pèse lourdes sur la balance :)

 (hahahahaha)

Trève de plaisanterie. Le texte qui suit me fait sourire – d’autant plus qu’au Brésil, le pourcentage de femmes avec de faux seins, faux culs, faux tout ce que vous voulez est énorme. C’est une habitude là-bas de se faire refaire - je vous le partage, on se rejoint plus loin :



Et bien oui, les podiums brésiliens accueillent enfin des mannequins plus en muscles. À première vue, c’est vraiment une bonne nouvelle. Terminés les squelettes qui déambulent sur la passerelle, ceux qui quand tu les regardes parader, tu as presque peur de voir une hanche se fracturer. Ces mannequins ont des visages magnifiques soyons francs, des yeux toujours grandioses et une prestance incroyable, mais leur corps sont parfois loin de ce que l’on peut définir par le mot « beauté ». C’est mon avis, car je suis consciente que les goûts ça ne se discutent pas. Il y a de ces tops flamboyantes, belles de la tête aux pieds, plutôt en chair (bien grand mot), mais qui sont rayonnantes. D’autres, à l’ossature prédominante qui te fait plisser les yeux tellement c’est rachitique.

De dire la nouvelle recrue Natalia Zambiasi, 23 ans, aux muscles définis : «J'adore le spinning et courir. Je fais aussi de la musculation. En période plus agitée, de Fashion week, je fais de l'aérobique plus rapide et intense», confie cette jeune femme de 1,77 m et 55 kg.
Wow, 1 m 77  pour 55 kg. La plupart des femmes sont loin de ce modèle. Bon, j’avoue que j’ai toujours été de celles qui ose dire qu’un mannequin c’est fait pour être mince. Pas maigre, mince. En fait, il faut comprendre aussi ce que les styliciens veulent : exhiber leurs œuvres (vêtements) comme s’ils étaient sur des cintres. Ils veulent faire voir les lignes définies de la coupe, ils veulent que leurs vêtements volent au passage, qu’ils glissent avec légèreté. C’est normal, j’en conviens.
Par ailleurs, je trouve étrange de lire qu’une femme plus ronde et plus en forme pèse 55 kg pour 1 m 80. Quand toutes les femmes ressembleront à ça, peut-être que l’on pourra enfin s’identifier aux mannequins. Du haut de mes 1 m 70, je suis loin des podiums, ça je peux vous le garantir. Imaginez encore celles qui mesurent 1 m 63 et qui pèse 80 kg par exemple, une autre à 1 m 68 qui en pèse 74 kg, ou une autre de 1 m 78 qui voit sur la balance un 81 kg. Pour moi, c’est ridicule de définir la « beauté » avec un seul stéréotype.
Le culte de la minceur au Brésil et même ailleurs est devenu omniprésent. Les régimes sont devenus une obligation. Évidemment, l’influence des médias compte pour beaucoup, mais reste que « les beaux sont maigres ». « Il faut être maigre et musclé pour être beau et désirable. » FOUTAISE ! Je l’ai vu et entendu maintes fois en France aussi, des plus jeunes aux femmes dans la soixantaine, on ne parle que de régime. Come on!! Y’a-t-il moyen que quelqu’un leur disent de se taire. « Je fais le régime, je ne mangerai pas ce soir. Je fais le régime, ne me donne pas de dessert. » Grrrrrrrrrrrrrrrrr. Moi-même, je dis souvent à mon chum le dimanche soir : Bon, je dois me mettre au régime dès demain. Chaque fois, il part à rire, il sait que lorsque j’aurai envie d’un bon gros sandwich, d’un hamburger, d’une réglisse, d’un magnum, je serai la première à sauter dessus. 
* Évidemment ici je ne parle pas de problèmes de santé de gens qui devraient vraiment perdre du poids pour être plus en forme.

Ce genre de texte, comme celui ici haut, me fait sourire. Comme si le culte de la beauté ne touchait qu’une parcelle des femmes sur la terre. Ça me démoralise royalement. Le texte amène tout de même un vent de positivisme du fait que les mannequins s’entraînent et sont plus en forme, mais en général ce que l’on voit sur les passerelles c’est plutôt des racks à bicycle. Même les « magnifiques » anges de Victoria Secret sont tellement petites qu’on est loin de ce corps désiré par tant d’hommes. Que dirent de ceux qui croient qu’une femme doit seulement ressembler à ces jeunes femmes. Oui, car il y en a de ces hommes qui attendent seulement de dénicher un trésor pareil pour vivre la grande histoire. On a chacun nos standards de beauté, ça je peux comprendre, mais j’ai tout de même hâte de voir un peu plus de femmes « normales » sur les magazines et les ponts de la mode. Pourquoi pas un 58 kg pour 1 m 73, un 68 kg pour 1 m 68, un 74 kg pour 1 m 77… un 53 kg pour 1 m 60, un 85 kg pour 1 m 70, etc. J’avouerai par ailleurs, qu’il y a beaucoup d’efforts qui sont mis de l’avant et une tendance à voir différentes silhouettes depuis quelque temps - vraiment tant mieux.
J’aimerais vous entendre là-dessus, chers lecteurs.
Avec mes cuisses de Lou Ferrigno, parfois je me demande pourquoi je ne me promène pas en mini short l’été, j’aurais tellement envie de le faire depuis l’adolescence, mais je suis complexée. Ben oui, j’ai un méga muscle sur la cuisse et même quand je porte des talons, j’ai comme l’impression qu’ils vont casser en deux avec ma masse musculaire hahahaha! Plusieurs vont me dire : « LA FERME toi! avec tes cuisses là! » Oui, je devrais rapidement me la fermer. À quelques lunes de mes 40 ans, j’aime manger, j’aime les petits plaisirs de la vie et je ne saurais quoi faire de 3 feuilles de salade ou de pilules coupe-faim. Je suis de celles qui croient qu’être belle n’est pas seulement une affaire de poids ou de grandeur, mais une affaire de bien-être, de confiance en soi, de jouissance dans ce que l’on mange, fait, pense, exerce.  La vie est tellement courte que même si mes cuisses ressemblent à celles de Hulk (je blague un peu là) et bien tant pis, les plages me prendront ainsi (je parle ici des nombreuses plages du Québec hahaha). Sinon changer de chemin ou tourner le regard, car quand je me fâche, je deviens verte LOL.


 

mardi 22 avril 2014

Il y a des jours comme ça


Où l’on n’a envie de rien faire. On flâne en mou. On sent le désert en nous. Le vide, si immense, nous rend esclaves du lit. On arpente la maison à pas de mort-vivant. Le teint pâle de notre visage se confond aux murs blancs. Le mal de vivre nous empoigne et nous tue avec une arête tranchante, de l’éclat de verre nous pique le cœur. S’abreuver nous demande autant d’effort qu’une déambulation vers une oasis dans le Sahara.

On fixe la vie, on visite la lune et l’on voudrait ne jamais en partir, le ciel paraît gris même si le soleil est jaune comme le cœur d’une marguerite. Rien ne goûte bon, pas même le plus tendre des baisers. Le miroir nous renvoie le creux de nos rides, les cicatrices du passé. Un mal de cœur qui s’installe et qui ne veut pas nous quitter. On mange sur le bout des lèvres et tout est mauvais, même l’eau a le goût du désespoir. « La tour Eiffel a froid aux pieds ». On a peur qu’un cadeau nous explose à la gueule, on a peur d’être malade, on se demande ce qui se passe, qu’est-ce qui nous arrive. Notre ventre crie à l’aide, notre foie, notre estomac se tortillent, nos yeux sont petits et n’arrivent plus à rien voir. Les lunettes de la vie sont embuées. Une part manquante en nous s’est installée.

On se sent petit, même si on est grand. On marche à reculons, on avance en se traînant les pieds. L’envie de se droguer est là, même si on est sobre. À la télé, rien pour toi. À la radio, Creep de Radiohead te donne envie de t’enfermer au cachot. Le démon avait faim, il a mangé tes entrailles. Le feu brûle dans ta tête, t’a comme l’impression que ça va durer toujours. Les ténèbres te rongent, c’est probablement la fin des temps.

Il y a des jours comme ça… Là où même l’éclosion d’une fleur te rend de glace. Des jours comme ça où même les oiseaux qui chantonnent sont devenus les oiseaux de ta proie. Un éclair fulminant t’arrache presque à la vie. Le vent s’engouffre dans tes poumons. Notre souffle devient froid comme un glacier.

Ta vie est devenue un tourbillon géant, dans tes veines coule du goudron. La fraise goûte la merde. Le vin à la robe sublime goûte le sang. Ce jour de 24 heures t’a paru durer un siècle. Il s’est allongé sur le divan et n’a pas voulu bouger. Tu as ressenti une grosse tempête en toi, c’était pas ta journée. Tu t’es senti paralysé de la tête aux pieds.

Et puis finalement, le lendemain, le soleil est ardent. La pluie, fine. Le vent, doux. Les nuages, ouateux. T’as le goût d’un shortcake aux fraises. La tour Eiffel n’a plus froid aux pieds. À la radio :

« C'est le début d'un temps nouveau
Nous voilà devenus des oiseaux
Dans les cumulus du temps beau
Ceux du ciel et du cerveau
Les couleurs se mêlent sur la peau
C'est le début d'un temps nouveau »

lundi 21 avril 2014

Hey comment ca va?!


Ce samedi de Pâques, je n’ai pas fait abstinence d’alcool, surtout pas de petits sacres, ni de bonnes rigolades. Je suis sortie. Des amis que je n’ai pas vus depuis longtemps sont descendus, tout comme moi, voir leur famille dans leur patelin natal pour Pâques. Rendez-vous au Saint-Louis, Ze (the) bar, ma deuxième maison lors de mon adolescence et même une fois rendue à l’âge adulte. Je vous reparlerai de cet endroit-culte où j’ai tout vu, entendu, tout fait, tout refait, tout aimé. Et que j’aime encore une fois par année, lorsque ma voiture m’amène humer l’odeur de ma belle campagne.

Mais ce samedi de Pâques, c’est de revoir de vieux amis, des connaissances de parcours ou d’éternelles connaissances qui m’a rendu l’âme heureuse. Pas mal mieux qu’un chemin de Croix ou qu’une tranche de jambon. Ce que j’aime du temps de Pâques, c’est le long congé de 4 jours qui procure enfin ce répit du corps et de l’esprit que de se reposer en famille. Souvent, c’est la croisade vers là d’où l’on vient et c’est de revoir les siens qui fait du bien. Voilà un bienfait de la vie, revoir des gens que l’on a aimés, que l’on a chéris, que l’on chéris encore, faire un chin-chin avec ceux qui ont fait partis de votre vie pendant de longues années, perdus de vue ou pas, mais toujours chers à notre cœur. Boire un verre ensemble, se rappeler de joyeux souvenirs, prendre le temps de rire de bonnes blagues d’un ami qui en lâche une après l’autre, voir les yeux pétillants de ceux qui ont créés de belles familles heureuses, c’est encore mieux que de croquer une oreille de lapin en chocolat.

Ce qui ne change pas après les années, c’est la complicité avec certaines personnes. C’est que jadis, lorsque l’adolescence était turbulente et majestueusement lourde ou magiquement légère, on a tellement partagé de belles histoires. Ce qui nous unit, les fous rires d’antan, toujours présents.

Je me ressasse souvent des souvenirs passés en bonne compagnie, à refaire le monde autour de quelques drinks, à croire que notre jeunesse est éternelle et que les problèmes sont loin devant nous. La peur n’enkystait pas notre corps en ces moments, c’était juste de l’insouciance qui nous coulait dans les veines. J’aime me revoir dans mon look un peu relâché, mais toujours avec une démarche droite. Je fonçais tête première dans tout ce qui se trouvait sur mon chemin, un cognac à la main. Avec certains amis de l’époque, la complicité était tellement forte qu’elle n’avait plus de limite. Fuck the World. Jours et nuits, les heures déboulaient et nous ne les voyions pas passées. Nous étions là, géants, et nous profitions de chaque lampée et, à gorge déployée, nous étions fous, nous étions drôles, nous étions vrais : ainsi va la vie qui va ah!

Nous demandions aux nuits de ne jamais se terminer, nous avions l’énergie de ne jamais trop dormir, nous avions l’énergie de parler jusqu’à pas d’heures, de tout et de rien. La rage de vivre, l’impatience de la prochaine sortie entre potes. Il n’y avait rien de trop grave, nous pouvions passer de longs instants à flâner et c’était juste correct de le faire.

Ce samedi de Pâques, il manquait beaucoup trop de personnes à cette sortie, elles étaient ailleurs, mais toujours dans le tiroir des mémoires. Je n'avais qu'à fermer les yeux et je les voyais partout dans le Saint-Louis : au bar, derrière la caisse de son, Dj les écouteurs sur la tête, derrière le bar, autour de la table de pool, assis aux machines à sous, à rire aux larmes dans un racoin, saoûl raide assis à une table à vivre une peine d'amour, à jaser d'un mec ou d'une fille qu'on a dans l'oeil autour de quelques bières, à danser comme s'il n'y avait pas de lendemain. Depuis samedi, ma tête est repartie dans mes vieilles pensées, j’ai tellement vécu une belle adolescence. J’ai tellement d’histoires à vous raconter, j’ai tellement de soirées enivrantes à vous faire part, j’ai tellement de souvenirs magiques que je garderai juste pour moi hihi.

Hey comment ça va toi? Ça fait tellement longtemps? Parfois, on échange juste quelques mots, pas besoin d’en dire plus, toutes ces belles années sont gravées sur un tronc d’arbre ou dans les mémoires. Samedi de Pâques, je me suis délecté d’un seul stigner, pas 3, pas 5, pas 10, un seul. Et il était aussi goûteux que dans le bon vieux temps. J’aurais aimé être entourée de mes meilleures amies qui habitent désormais ici et là ou d’autres qui n’étaient pas présents, mais j’ai savouré le bienfait d’en revoir quelques-uns et de les regarder jouir de la vie à cœur ouvert. L’amour de leur famille devenu désormais leur drogue dure. Dans les flacons, juste une grande dose de bons souvenirs. 

mercredi 16 avril 2014

Le temps ne fait rien à l'affaire

J'aurais aimé vous écrire aujourd'hui, mais j'ai manqué de temps. On se revoit dans 2-3 jours, car je pars en escapade vers mon hameau natal. Je vous laisse sur ces sages paroles écrites par Georges Brassens. Bise à tous!

Quand ils sont tout neufs
Qu´ils sortent de l´œuf
Du cocon
Tous les jeunes blancs-becs
Prennent les vieux mecs
Pour des cons
Quand ils sont d´venus
Des têtes chenues
Des grisons
Tous les vieux fourneaux
Prennent les jeunots
Pour des cons
Moi, qui balance entre deux âges
J´leur adresse à tous un message

Le temps ne fait rien à l´affaire
Quand on est con, on est con
Qu´on ait vingt ans, qu´on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d´la dernière averse
Vieux cons des neiges d´antan

Vous, les cons naissants
Les cons innocents
Les jeun´s cons
Qui n´le niez pas
Prenez les papas
Pour des cons
Vous, les cons âgés
Les cons usagés
Les vieux cons
Qui, confessez-le
Prenez les p´tits bleus
Pour des cons
Méditez l´impartial message
D´un type qui balance entre deux âges

Le temps ne fait rien à l´affaire
Quand on est con, on est con
Qu´on ait vingt ans, qu´on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d´la dernière averse
Vieux cons des neiges d´antan

mardi 15 avril 2014

Une virée au dep!


Du haut de ma jeunesse belle et hyperactive, une chose m’emballait plus que tout : me rendre au dépanneur en vélo. J’ai juste à fermer les yeux et je m’y retrouve heureuse, légère et diablesse.
J’habitais à Saint-Roch-des-Aulnaies, en plein village comme on dit. La destination sucreries n’était qu’à quelques coups de pédale de chez mes parents. Aucun obstacle entre la réglisse et moi, je n’avais qu’à sauter sur « mon bicycle » et filer sur le trottoir de ma vie. Mes préférés, les casse-gueule, c’était ma principale dépense. Ça représentait bien ma personnalité un peu casse-cou.

Jamais beaucoup plus que trente sous en poche, j’étais riche quand même. Souvent, ma petite sœur me suivait, j’aimais ça. On allait choisir nos bonbons ensemble. On revenait avec une ring pop au doigt et un bracelet-montre en bonbons au poignet. Nous avions fière allure sur nos vélos rose nanane. La vie était tellement belle. Aucune peur ne proliférait en nous, nos petites têtes étaient aussi sereines qu’une barbe à papa. Au retour du dep, on faisait deux-trois virées de bicycle autour du bar du village ou de l’école primaire, et on s’arrêtait saluer nos grands-parents au passage. La bouche remplit de futures caries, on allait donner un bec à notre grand-maman qui cuisinait son bon pain de ménage.

On se lançait parfois dans les grosses dépenses, on allait s’acheter un sachet de Frizzy pazzy - vous savez les petites granules qui éclatent dans la bouche et qui se transforment en chewing gum?! C’était la fiesta dans le palais, les saveurs éclatantes, on trippait tellement à s’ouvrir la bouche pis à se montrer le fond de la gorge qui pétillait. Heureuses, on resautait sur notre bécane pour un gros cinq minutes de cardio intense. Y’en avait pas de problème.

Papa, je peux-tu aller au dep m’acheter un Mr. Freeze? Mes préférées les rouges et les blancs. Ma sœur, les bleus. En fait, on les aimait tous, sauf au melon.

Maman, je peux-tu aller au dep choisir un film? À la même virée, pourquoi ne pas s’acheter une paille mini poppi à la poudre. On était folle de même hahaha! Dans nos petites mains, un petit sac brun en papier contenant nos trésors : pieds et framboises en jujube et dl’a bazooka.

Nos amis avaient pas mal tous des jeux vidéos à la maison. Ça coûtait cher, alors nous on n’en avait pas, mais de temps en temps, notre père nous conduisaient au dep pour nous en louer un pendant 24 h. JOIE AU CŒUR. Ma sœur et moi nous nous installions devant la télé et une game n’attendait pas l’autre. On louait toujours le même jeu, Mario Bros. Ma sœur était meilleure que moi pour trouver les vies, moi, pour amasser les cennes. Toutes deux, assises sur les tables carrés oranges de notre tout petit salon, nous ne savions probablement pas à ce moment, que ça deviendrait du vrai souvenir bonbon pour le coeur.



lundi 14 avril 2014

Le jour où je me suis aimé pour vrai - CC

J'avais déjà lu ce texte. J'avais été très émue. Je vous le partage aujourd'hui.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et alors, j’ai pu me relaxer. Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions. Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, J’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment… 
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans, j’ai abandonné les méga-projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime quand cela me plait et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison, et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois. Et cela s’appelle… la Plénitude. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient une alliée très précieuse ! Tout ceci, c’est… le Savoir vivre. Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter. Du chaos naissent les étoiles. 

Charlie Chaplin

vendredi 11 avril 2014

Un café latte qui goûte le ciel


Je me suis découvert d’un fil même en avril, je n’ai pas mis la tuque aujourd’hui, j’ai plutôt sorti les verres fumés. J’ai gardé mon Soïa & Kyo, question d’éviter les frissons aux reins. J’ai sauté dans mes baskets noirs, je me prends pour une star, sur le trottoir - Oh ça rime!

Une table de libre, non mais je suis vraiment chanceuse. Un sourire aux petites serveuses qui ont 10 ans de moins que moi. Grrrrrrrr où sont passés mes 25 ans?

Je pose quelques coups de globe autour de moi, tout le monde a l’air heureux de boire son café. C’est qu’il doit être bon, il donne le « cheese »!

C’est en attendant mon amie aux gracieuses bouclettes et aux yeux comme des chocolats 72% que j’ai commandé un caffellatte à ce petit Romarin. Pas trop loin de chez-moi, je ne m’y étais jamais arrêtée. Pas le temps. Jamais le temps. Métro-boulot-dodo. Et pourtant…

Pas le temps de quoi? De s’arrêter boire un thé/café une fois de temps en temps, seule ou avec une amie. Voyons là. Personne ne va me faire croire ça. Ces trois dernières années, j’ai pris le temps de le faire plus régulièrement et sincèrement quel bienfait ça fait.

Un latte svp, dans une tasse, avec quelques saupoudrées de chocolat. Merci.

Putain qu’il est bon. La crème onctueuse, un bain moussant dans ma tasse où même la cuillère veut s’y reposer. Un petit nuage qui flotte, oui c’est ça, mon latte goûte le ciel. À ma deuxième gorgée, j’ai même fermé les yeux m’imaginant à Venise. Il est juste parfait. À cet instant-là, je ne voulais aucunement être ailleurs. Une bombe atterrit sur la rue drette en face, je ne sors pas. Je meurs en Italie, mais sur la rue Fleury.

Mon amie est arrivée. On a papoter de tout et de rien. Ça m’a fait du bien de la voir, elle qui est toujours si douce et calme. Et puis soudainement, bizarrement même, j’ai eu une pensée pour l’ancien ministre des finances monsieur Jim Flaherty, décédé après seulement 3 semaines de retraite. Je me suis demandé s’il avait eu le temps de profiter d’un petit instant de bonheur avec un ami. C’est pour ça qu’il ne faut pas attendre d’avoir le temps. Il faut le prendre. 

jeudi 10 avril 2014

Abat les diktats!


Le Wiki m’a permis de me coucher moins niaiseuse hier soir. Je voulais connaître l’origine du terme « diktat ». Vient d’un mot allemand. Ok. Est une « chose dictée ». Bon, ça on le savait.

Diktat est le terme utilisé pour qualifier le Traité de Versailles, imposé sans négociation, en 1919, à l'Allemagne, par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale, dont la France.

Moi-même je m’en impose et en impose aux autres sans toutefois m’en rendre compte à toutes les fois. Si je me regarder aller, j'ai encore du chemin à faire. Mea-culpa.

Tu devrais aimer le film Incendie parce qu’il a tout remporté. Aller à l’Église c’est important si on veut aller au ciel. Fais des enfants, c’est ça ta mission sur terre. Kate Upton est la plus belle femme du monde, c’est vrai le Sport Illustrated le dit. Votez Libéral, car on s’occupe des vraies affaires. Va pas à Paris, va dont à Genève plutôt c’est bien plus beau. C’est vraiment bon du Éric Lapointe parce que ça joue à tous les postes de radio. Tout le monde dit que c’est excellent l’émission La Voix, c’est bon alors. Le Toqué c’est le meilleur resto de Montréal, ben oui c’est un 5 étoiles. Ne regarde pas TVA c’est du sensationnalisme, regarde Radio-Canada c’est mieux. Quoi! Tu vas mettre du mauve chez-vous, c’est bien trop criant. Mon fils, la job de l’avenir c’est médecin, tu devrais étudier là-dedans. Prenez des REER ça va assurer vos vieux jours. La nouvelle coupe à la mode, c’est Jennifer Lawrence qui l’a, alors je vais aller me faire couper les cheveux de même. Le gouvernement nous dit de nous serrer la ceinture, serrons-nous la. Tu devrais boire du thé, c’est mieux pour la santé que le café. Bois de l’eau chaude avec du citron, c’est bon pour garder un foie actif. Mets-toi de la crème anti-rides si tu ne veux pas rider trop vite. Fais du yoga ma chère, ça va te faire vieillir en beauté. Demande-moi en mariage, ça voudra dire que tu m’aimes. Manges bio, bio c’est meilleur. Seule la race aryenne est pure. Va voter bon, c’est ton droit démocratique. Tombes pas en dépression, qu’est-ce que les autres vont penser, c’est mal vu. Il faut manger du tofu pour être en santé. La série américaine la plus HOT de l’heure c’est House of Cards, tu dois regarder ça absolument. Votez pas Québec Solidaire là, car ils n’ont pas de cadre financier. Écoutez-moi, je suis Richard Martineau et j’ai la science infuse. Faut se lever tous les matins pour faire du 9 à 5, pour gagner notre pain, et avoir une vie normale (autrement, tu es un mouton noir)! Prends pas le petit gros dans ton équipe, prends le grand élancé, il doit être meilleur. Etc, etc, etc (on en écrira un 2e billet)!

Aïïïe WO! On peux-tu penser par soi-même deux minutes. On peux-tu aller à Paris si ça nous tente, on peux-tu manger du gâteau même si ça fait engraisser? On peux-tu devenir musicien au lieu de médecin? On peux-tu juste aimer ce que l’on aime, et faire nos propres choix. Tout vient de quelque part, certes, mais laissez-nous vivre un peu.

On passe notre vie à se faire imposer des diktats, à se faire dire quoi faire, quoi dire, quoi penser. J’en ai marre. Depuis que je suis en congé maternité, je prends tellement plus le temps de m’attarder à ce que j’aime et non pas à me faire dire ce que je dois aimer. Un peu de recul parfois nous permet d'écouter notre petite voix et d'aimer ce que l'on aime vraiment, de faire ce que l'on aime, de faire des choix plus réfléchis, de penser par nous-même sans se faire taper le chou. 

À vous tous grands penseurs de ce monde qui veulent nous dire quoi faire, et bien j’ai ce petit côté rébellion en moi qui vous dit : « R’garde chose, occupe-toi de tes pénates ! » Et pour ceux et celles qui aiment suivre la vague comme tout le monde et bien tant mieux si vous y trouvez votre compte, mais n’attendez pas de vous y perdre complètement. Parfois, s’écouter fait davantage de bien que d’écouter les diktats. 



mercredi 9 avril 2014

Moi j'en veux pas!


L’autre soir, attablé avec 3 amies, on mangeait et buvait goulûment, tellement c’était bon. Un fou rire par ci, un autre par là. On jasait de tout et de rien, surtout de politique vu la course folle des dernières semaines. Il n’y a jamais de chicane entre nous sur ce sujet, parce que l’on sait échanger intelligemment.

Après une petite champagnette et une bouteille de blanc, on tombe sur le sujet des bébés. Ce que j’aime de mes amies, c’est qu’elles sont drôles et énergiques. On a du fun à parler de nos rejetons, on est toutes des femmes actives, de carrière, animées et positives. On a notre lot de mauvaises passes aussi, mais nous finissons toujours par nous lancer 2-3 boutades pour se sortir des moments plus ardus.

Parle parle jase jase, et PAF, notre amie sans enfant nous lance dans le front : Moi j’en veux pas!

Ma réaction tout en appréciant mon café Brésilien : Ben r’garde, c’est toi qui sait. Ce n’est pas parce que la société te dicte quasiment de faire une trôlée d’enfants pour être quelqu’un qui a réussi sa vie que tu dois écouter cette niaiserie-là.

Mon amie sans enfant : Justement. Je me suis écoutée, j’ai bien réfléchi, et j’en veux pas.

En face de moi, mon amie numéro 2 s’était étouffée avec son dessert : QUOI?! Ben voyons, tu es encore jeune, si tu ne veux pas d’enfant c’est que tu n’as pas trouvé le bon peut-être.

Mon amie sans enfant : Je pense vraiment que mon chum c’est le bon, enfin pour le moment. Ça fait 8 ans qu’on est ensemble et puis on est super bien. On a jasé de cette prise de conscience, et puis franchement, à 37 ans, je n’ai pas envie d’avoir un enfant et lui pas forcément non plus. Je ne sens pas que j’ai la fibre maternelle, et puis bon, voilà quoi.

Amie numéro 3 : Ne dit rien. Bois son café avec le regard par-dessus ses lunettes.

Amie numéro 2 : Moi je te le dis, pense-y à deux fois parce que c’est génial avoir des enfants. C’est ça la vraie vie! Tu vas faire quoi quand tu vas être vieille?!

Amie sans enfant : Ça c’est LA PHRASE… Ohlala. Ben comme tout le monde, je vais vivre ma vie de vieille hahahaha! Je vais me bercer devant des soaps et aller faire ma petite danse en ligne. Ça ne m’empêchera pas de vivre quand même, de voyager, de continuer à vous voir, de profiter de tout et de rien.

Moi : Sc’usez de vous couper là, maudit qu’est bonne ma mousse au chocolat, quelqu’un veut y goûter?!


Je ne comprends pas cette norme religieuse que d’avoir des enfants à tout prix. Oui, donner la vie et élever une progéniture c’est de l’amour inconditionnel et c’est d’une magie indescriptible, mais si on choisit de ne pas en avoir, ce n’est pas un handicap.

Il y a même de ces couples qui ont des enfants pour tenter de recoller les morceaux. Comme si les enfants étaient les boucliers à toute tempête.

Je suis fière que mon amie ait eu le guts d’avouer qu’elle n’en veut pas, car elle a le droit, c’est son choix. Que des couples n’aient pas d’enfant par choix ou involontairement, j’aimerais leur dire qu’ils n’ont pas à se sentir diminuer, à se sentir gênés ou découragés même. Les enfants ne sont pas un gage d’un couple heureux. Pas le moins du monde. Regardez autour de vous, tous ces enfants du divorce. Notre bonheur, il part à priori de soi. S’il n’y a pas de progéniture qui accoure dans la maisonnée, ça ne veut pas dire qu’une personne célibataire ou qu’un couple n’est pas heureux pour autant ou qu’il n’a pas le droit au bien-être. 

mardi 8 avril 2014

Valderie, valdera et un rot


Je le vois tous les matins depuis que mon congé de maternité a commencé. Été comme hiver, en camisole ou emmitouflé sous sa doudoune qui sent la cigarette, il se balade le cœur joyeux.

« Par les sentiers, sous le ciel bleu
J'aime à me promener
Le sac au dos, le coeur joyeux
Je me mets à chanter

Valderi, valdera, valderi, valdera,
Valdera, ha, ha, ha, ha, ha,
Valderi, valdera »

Ce promeneur qui se trimbale les espadrilles près de chez-moi, il rote. L’hiver, son rot se change en stalactite. L’été, il résonne sur les balcons, on s’en étouffe même avec notre sangria. Lui, il continue sa marche.

« Et par les bois et par les champs
Tous les oiseaux jaseurs
Mêlant leurs voix, mêlant leurs chants
Entonnent tous en choeur. »

Son sourire, jamais il ne le perd. Il se garde la bouche grande ouverte pour vous savez quoi. Il a peut-être de la misère à digérer ses cretons du matin ou ses capsules d’ail Adrien Gagnon. Il est gentil quoique un peu benêt, mais il avance et rote sa vie.

« Valderi, valdera, valderi, valdera,
Valdera, ha, ha, ha, ha, ha,
Valderi, valdera »

Badaud qui entre ses dents jaunes rote et fume, plaisamment. On a déjà échangé quelques mots : Il fait beau. Oui. De la pluie demain. Ouais. Les oies sont arrivées. Han Han. Les oiseaux roucoulent. C’est l’fun. On a partagé des lignes de trottoirs et des bancs de parc. J’ai même déjà humé son haleine de roteux. On est presque des amis.

Et je serai au long des jours
Avec la même ardeur
Sous le soleil, errant toujours
Un joyeux promeneur

Valderi, valdera...