NON, malgré la saga sur la viande rouge qui émerge de
partout ces jours-ci, je le crie sur tous les toits, ce n’est pas vrai que je
vais manger mes pastas carbonara sans bacon!!!!!!!
Je commence fort aujourd’hui. Une déclaration-choc.
Choc comme dans Patrick Brazeau qui s’en retourne chez lui
guilleret sans casier judiciaire. Choc comme dans j’avais tellement de la peine
que ma femme me trompe que j’ai tué mes deux enfants en leur infligeant 46
coups de couteau chacun.
Mon nuage fulminant vient de passer.
C’est juste clair que la viande rouge c’est remplit de
nitrites et qu’on devrait s’en tenir loin, mais un steak de temps en temps ne
peut tout de même pas…
Bon.
Tenez-vous bien, les robes tricot sont en vogue cette
saison. À col roulé, manches longues, courtes, il faut porter du tricot. Ça
garde au chaud du tricot, mais c’est moins glorieux sur le corps qu’un
polyester coton.
Fecke je me suis acheté une robe en tricot gris, que je
porte avec mes running. Nouveau genre. Je veux avoir l’air sportive, même si ça
fait un bail que je n’ai pas porté fièrement le legging de course. Je veux
avoir l’air en forme, même si je suis dans un état de fatigue lamentable. Je
veux avoir l’air trippant tsé veut dire. Avec mes running aux pieds, ça me
donne envie de partir loin, marcher jusqu’à ne plus me sentir le bout des
orteils. Partir découvrir un nowhere quelque part. Ça s’en vient, c’est dans
mon collimateur. Reste que les robes à tricot ça colle au collant et qu’il te
faut – en tout temps – une bouteille de static guard dans ton sac.
QUOI?
Justin Trudeau a des tatouages?
Woin
pis!!!
Soupir.
On aimerait juste ça que ça ne soit pas compliqué. Est-ce
que c’est nécessaire de l’être. Quand ça ne l’est pas, est-ce que c’est plate?
Je ne crois pas les couples qui disent ne jamais se chicaner.
Ce n’est pas possible, bon. Vous parlez-vous coudons? Chacun ses bobos, ses
histoires noires, ses défaillances, ses cauchemars.
Les choses qui se brisent se réparent-elles?
Ça ne peut pas toujours ressembler à l’été de nos xx ans où
nous avions les quatre pieds enfoncés dans le sable blanc et fin de la Corse. Ça
ne peut pas toujours être ce câlin passionné sous les eaux turquoise de la
Méditerranée. Ça ne peut pas toujours être la fois où l’on a partagé une
assiette de spag en Italie en se délectant d’un vin gouleyant de la Sicile.
L’amour évolue.
On s’en fou asteure des petits cadeaux des premiers jours,
« c’que je veux, c’est toi pis ta petite face collée à la mienne ».
Tsé je veux dire que dans une émission du genre
« Connaissez-vous votre conjoint », tu saches qu’à la question
qu’elle est la couleur préférée de votre dulcinée tu répondes…
Une chose est sûre, quand tu aimes quelqu’un, tu t’en ennuies.
Tu as hâte qu’elle revienne. Tu feins presque d’entendre la porte s’ouvrir pour
croire que c’est elle. T’as envie de tout le temps la texter, de l’appeler le
jour, la nuit, au salon, dans le jardin, les deux mains dans le pain de viande.
Les couples qui ne s’ennuient pas, je n’y crois pas.
Les couples qui ne font plus l’amour, non plus.
Un couple qui s’aime, soit ça se berce ensemble à 80 ans,
soit ça se raconte sa journée la tête d’un couchée sur l’épaule de l’autre à
regarder l’araignée qui fait de la gym au plafond.
Ça se trouve beaux, même en mou bigarré troué.
Je déjeunais avec Olivier Giroud. (OMG)
Je faisais du vélo avec Gilles Duceppe.
Je tuais du monde.
Ma garde-robe était aussi bondée que celle de Céline Dion.
Je n’arrivais pas à finir mes bagages avant que l’avion ne
parte.
Dans mes rêves.