mercredi 10 décembre 2014

C'est peut-être blanc comme ça au paradis


Je passe souvent pour être une personne excessive, j'exagère, j'aime beurrer épais. En même temps ça définit ma personnalité pleine d'authenticité. Mais là, je n'exagère en rien. Je viens de toucher à l'éden. Je vous le jure!

Personne autour de moi, ni devant, ni derrière, pendant une courte heure à savourer ce décor paradisiaque. Rien. Même pas vu un petit écureuil dévaler les troncs. En fait oui, il y avait des dizaines d'élégants oiseaux chanteurs qui s'égayaient dans les arbres. Quelques flocons dans la lunette, la neige qui colle à mes bottes, je me suis sentie libre comme l'air. J'ai tellement remplit mes poumons de cette grande douceur, que je suis revenue à la maison gonflée à bloc, dans le bon sens du terme. Prête à affronter mon quotidien pas toujours blanc immaculé.

Les bancs de parc couverts de coussins moelleux, j'étais prête à m'y blottir pour une relaxation angélique. Je me demande si le paradis peut ressembler à ça, j'étais même prête à m'y laisser mourir tellement je me suis sentie juste bien et sereine. Rarissime comme moment. Pensez-y, ces moments précieux sont tellement rares dans la vie torturée, trépidante, étouffante que l'on mène. À se faire aller les menottes sur les claviers, à glander plusieurs heures par jour dans les transports, à vouloir gravir les échelons plus vite que le son, à souffrir de migraines à l'année longue.

C'est tellement rare de se retrouver seul au monde dans un si beau décor apaisant. Juste moi et mon gros manteau chaud nous étions là, muets. Ça sentait tellement bon. En fermant les yeux j'ai pu voir ma grand-maman qui faisait cuire son pain quand j'étais petite, le sapin de Noël dans mon salon, mon fils rire et courir à travers ses jouets, une tablée remplit de bonnes victuailles et de bon vin, mes parents qui viendront passer Noël... j'ai entendu ma soeur et moi avoir un fou rire, vu mon chum me faire une grimace drôle, j'ai eu une pensée pour mon coach, j'ai humé le feu de foyer, j'ai même touché l'océan avec mon pied. Tout ça en plein milieu d'un bois géant, sous un ciel blanc qui laisse tomber de petites ouates.

Je me torture tellement l'esprit, probablement comme vous aussi. Parfois, trop souvent, que quand ces moments-là surgissent, je les attrape, je les croque, je les savoure, je les enlace et je les garde profondément encrés dans mon coeur.

L'hiver c'est aussi une source d'inspiration. Ça manque peut-être de coloris, de luminosité, mais ça ne manque pas de charme et de sincérité. Mettez-y dont votre propre touche de couleur!










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