lundi 10 août 2015

Une côte fêlée et des "tites" patates desséchées!

Quel titre me direz-vous! Voilà mon début de vacances 2015 : une côte fêlée et des "tites" patates desséchées. 

Mais il n'y a pas que ça.

Les derniers mois ont été arides côté santé, on en a mangé toute une comme on dit. Bronchite, sinusite, otite, pneumonie, laryngite, pharyngite, rhume, migraines... 
À force de tousser mes entrailles, je me suis fêlée une côte il y a quelques jours, faut le faire.

Ma face figée par une rhinosinusite, on dirait que j'ai 150 ans. On peut me confondre à la plus vieille Japonaise au monde. Les yeux dans graisse de bines, j'ai de la misère à respirer, je râle, je marche le dos rond, mais je veux passer de belles vacances, bon! 

Les derniers mois ont été ombrageux côté boulot aussi, je commence à peine à revivre. Et là arrive nos deux grosses et longues semaines de vacances estivales (sarcasme) après la venue de belle-maman tchèque pendant 2 semaines. 

Anecdote au passage!!!

Babička : Karinko, voilà jo té achoté un legjeans. 

Moi : Visage sans émotion, l'air baba. Ah merci!

Babička : Tu verras cé pour affffffiner les couiiiisses.

Moi : Ahhhh ok, mais c'est du Small/Médium ça ne me fera pas.

Babička : Oui, oui c'est un pantalon pour groooosssses, comme toi.

Moi sidérée : ... 

Bref, la vie continue. Oui, j'ai de belles grosses cuisses, mais je m'assume. Elles ballotent au rythme de ma démarche, c'est pas beau ça. Une arme à destruction massive si j'ai à faire la prise du cobra qui tousse. On a tous des secrets bien cachés.

Y'a pas à dire, mon chum et moi avons besoin de nous retrouver, de nous reposer. C'est bien mérité. 

Jour 1 : Nous avons envie d'aller déjeuner au restaurant que tous les deux, comme avant. Avant l'arrivée de notre petit chou. Direction Oeuf et Boeuf sur Masson. Le ciel oscille entre le bleu et le gris, voulant nous faire savoir qu'il est indécis. Grisaille à l'horizon, juste pour dire qu'on ne pourra pas se faire bronzer aujourd'hui, ni demain, ni après-demain, ni après-après demain, ni jeudi, ni vendredi, car croyez-le ou non, on annonce de la flotte pendant notre première semaine de vacances. Question d'arroser cette semaine tant attendue comme il se doit. Pas au champagne, mais bien avec de la pluie acide! Yé.

Oeuf et Boeuf bonjour. Le serveur me donne envie de rebrousser chemin dès mon entrée. Il n'a pas l'air "propre". On dirait qu'il s'est trempé la crinière dans l'huile à frire. Sa face mériterait une exfoliation puissante. Ok go, on franchit le pas. Nous sommes seuls avec une famille de Vietnamiens nombreuse.

Moi : Bénédictine de l'atlantique svp, oeufs pochés durs!!

Lui : Pochés durs!?

Moi : Oui, pochés durs.

Mon chum : Le bon, la brute et le gourmand pour moi!

Lui : Le bon, la brute et le gourmand?!

Nous : OUI!!! (coudonc yé tu sourd?!)

En attendant les assiettes, je fly aux toilettes. 10 minutes à gosser après la poignée pour barrer la porte. Elle ne veut rien savoir. 

"Vais-je devoir pisser la porte débarrée?! Et me faire surprendre par le père Vietnamien des 10 enfants assis dans le resto??"

J'y arrive après y avoir mis une pointe de violence. Ensuite, je viens pour faire partir les toilettes, elles ne partent pas, bien sûr. La chasse dans le beurre, un bruit incessant dans le réservoir. Je sors mes talents de plombière. Ouvre le réservoir, tente de réparer la chaîne, un tuyau en vieux plastique jauni r'vole du réservoir, et un jet d'eau me gicle dans la face.

JOIE. 

Je réussis tant bien que mal à réparer le tout. 

Ça va faire 50 piasses svp!!! 

Je me lave les mains pendant 10 minutes et la face incessamment. 

Les assiettes sont arrivées. On a faim.

J'élance mon couteau vers le bénédictine remplit d'un trop grand nombre d'oignons rouges pour finalement coupé du jus de jaune d'oeuf PAS poché dur.

Mon chum mange et termine son assiette avant moi. Je suis là, sans assiette, à le regarder manger et à entendre mon estomac gazouiller. 

Mon assiette arrive. Mon chum a terminé. Les oeufs SONT pochés durs. Le reste de la bouffe est glacial. J'ai l'impression de manger dehors dans le Grand Nord. Le pain pas cuit, des oignons à profusion et des tites patates décharnées. Elles semblent avoir rendu l'âme, l'air de dire : nous avons assez souffert, nous ne voulons pas être mangé, laissez-nous mourir en paix. J'ai exaucé leur voeu. Elles sont mortes dans mon assiette sous un drapeau rouge de ketchup.

J'ai mangé mes deux oeufs pochés dur. Le reste est décédé dans la Hollandaise. 

Un début de vacances comme on les aime. 

Le soleil n'a pas jeté les gants. Sur le chemin du retour, je le regarde se battre sur l'arène d'un ciel qui tergiverse. Je garde espoir que ma semaine sera belle, grande et divertissante. Y'annonce 4 jours de pluie en ligne, c'est dont ben pas grave... Ma côte fêlée fait dire qu'elle s'en fiche et qu'il y a plein d'activités à faire même s'il pleut. Comme écrire. Comme dormir. Comme se coller sur son amoureux. Comme aller au cinéma. Comme lire. Comme "pleurer dans la pluie" nous dira Mario Pelchat.

Tsé, c'était juste un déjeuner poche, comme dans pochés dur

Je me souhaite de belles vacances et de me reposer sous un ciel un tant soit peu ensoleillé :)














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