Triste mois où les coquelicots vermeils ressuscitent des
cendres.
Mois où règnent les premiers frissons, les derniers essoufflements
de l’année.
Les jours baissent, inéluctablement.
Le bagage de courage presque vide.
Onzième mois, le plus haletant.
De tous les matins qui soient, les plus incertains, les plus
sombres, les plus mélancoliques.
Novembre empoigne les bronches, fait tousser les cœurs,
réveille les alcooliques.
On se manque, en novembre.
On s’isole, sans boussole.
On pleure, en silence.
Les marchands de déprime vendent de la mélancolie, de la
nostalgie, et des larmes glacées.
Le mois des brumes, de l’amertume, qui déplume.
Novembre des rhumatismes, qui décoiffe, qui cerne et qui
gèle.
Où sont passés les « Je t’aime »?
Qui s’épouse en novembre?
L’imagination emprisonnée entre deux eaux chaudes
citronnées.
Et que les petits nez reniflent, pendant que les oiseaux ne sifflent.
Plus.
Tu nous démembres, Novembre!
Pars novembre, à la course.
Get out!
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