mardi 27 novembre 2018

Pars Novembre


Triste mois où les coquelicots vermeils ressuscitent des cendres.

Mois où règnent les premiers frissons, les derniers essoufflements de l’année.

Les jours baissent, inéluctablement.
Le bagage de courage presque vide.

Onzième mois, le plus haletant.

De tous les matins qui soient, les plus incertains, les plus sombres, les plus mélancoliques.

Novembre empoigne les bronches, fait tousser les cœurs, réveille les alcooliques.
On se manque, en novembre.

On s’isole, sans boussole.

On pleure, en silence.
Les marchands de déprime vendent de la mélancolie, de la nostalgie, et des larmes glacées.
Le mois des brumes, de l’amertume, qui déplume.

Novembre des rhumatismes, qui décoiffe, qui cerne et qui gèle.

Où sont passés les « Je t’aime »?

Qui s’épouse en novembre?
L’imagination emprisonnée entre deux eaux chaudes citronnées.

Et que les petits nez reniflent, pendant que les oiseaux ne sifflent. Plus.

Tu nous démembres, Novembre!
Pars novembre, à la course.

Get out!

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