jeudi 27 février 2014

La question qui tue

De bon matin, la la la la hum humm poum poum poum, j'arrive au travail, l'air guilleret.

Le/la collègue qui ne sait pas vivre : Ayoye as-tu passé la nuit sur la corde à linge?

Moi surprise : Heu NON, pourquoi?

Moi en silence : Va dont chier toé, c'est quoi st'e question-là à matin.

Le/la collègue qui ne sait pas vivre : T'as vraiment l'air pockée. Es-tu fatiguée?

Moi me tournant les yeux discrètement : Ben non, j'ai super bien dormi pour une fois... poum poum poum la la la, tralala.

Moi en silence : Hey chose, vas donc voir ailleurs si j'y suis, je t'ai tu sonné moi à matin !!!! Bravo le savoir-vivre.

Le/la collègue qui ne sait pas vivre : Ah c'est juste que t'as vraiment l'air brûlé?

Moi exacerbée : Non non là. Ça va...

Moi en silence : Ostie, vas-tu déguerpir de mon bureau pis aller te regarder une minute dans le miroir pour voir que tu fais crissement dur toi-même !!! Tu m'ÉNARVES. Ouste!

Le/la collègue qui ne sait pas vivre : Ah ça arrive des fois d'avoir l'air fatigué même si on a bien dormi. On est pas mal tous cernés l'hiver. Moi c'est pas trop pire, je dors bien.

Moi à boutttttte : Woin ben oui, je vais aller me chercher un café, excuse là.

Moi en silence : Faut que je trouve un moyen de me sauver. Ostie de tête à claques qui ne comprends pas que ce genre de phrase ne se dit pas. T'es-tu regardé 2 secondes, on dirait que t'as fait des frites avec tes cheveux!

Le/la collègue qui ne sait pas vivre : Tu fais bien, un café ça fait du bien, ça réveille. Ça va te donner un peu de boost. T'as tellement de petits yeux.

Moi sur un ton gentillet près de l'explosion : Voyons là, je suis en pleine forme, merci de me casser le moral à matin hihi.

Moi en silence : Je vais te booster le nez si tu continues à me parler. Fly de là, envoye, go! Dégages!

Le/la collègue qui sait pas vivre : Ah tiens je pense que je vais aller me chercher un café avec toi. Ça va me faire du bien, même si je pète le feu MOI ce matin.

Moi en mode stratégie : Ah r'garde je vais y aller un peu plus tard, je vais prendre mes courriels là. Ok????!!!!! Bonne journée.

Moi en silence : Si tu ne t'évades pas de mon cubicule d'ici 30 secondes, je me lève pis jt'étampes dans le mur.

Le/la collègue qui ne sait pas vivre : Ok, je vais attendre à plus tard moi aussi pour y aller avec toi. Bon ben courage là, endors-toi pas d'ici là hahahahahahaha!

Moi tout sourire : Ok bye!

Moi en silence : Soupirrrrrrrrrrrrrrrrrrr, ostie d'épais/se.
Tu m'auras pas, non tu ne gâcheras pas ma journée toi là. NON NON NON! Oh que non. Va vomir ta mauvaise énergie ailleurs.





La puissance de la parole des autres nous affecte comme de la magie noire. Ne l'acceptez pas. Ça vous détruira. 








mercredi 19 février 2014

À la Place des Cardeurs

Un début de soirée hivernale où le soleil était encore bien accroché au ciel, à Aix-en-Provence.
Un 14 février, y'avait de l'amour dans l'air.

C'était il y a dix ans, à la Place des Cardeurs...

À tout rompre, battait mon coeur.

Les Aixois passaient à mes côtés, la tête perchée dans leur hautaine attitude.

J'étais différente. Le Québec aux tripes. J'étais en voyage, la badinerie au ventre.

Et l'invitation est arrivée. Un texto délivré à l'impromptu dans ma vie : "Et si je t'amenais souper ce soir?!"

Sans réfléchir, un "pourquoi pas". J'ai dis oui à ces yeux verts intrigants, mystérieux, intelligents, malheureux même.

J'étais loin d'imaginer que tu allais peindre mon futur. Une partie de ma vie en gouache et aquarelle.

Que tu allais la rendre belle ma vie, immensément belle, mais aussi difficile, parfois.

Ce soir là, à la Place des Cardeurs, j'ai vu ce petit pétillement dans ton oeil. Une étincelle qu'on perçoit rarement. Une bonté innée.

J'ai le souvenir que tu avais été à la hauteur, plus grand que nature. Dans toute ta simplicité. Authentique, comme il ne s'en fait plus.

Une atmosphère particulière régnait sur Aix. Et j'avais mis du violet sur mes paupières.

Et un vent d'amour s'est levé pour passer par là. C'était il y a dix ans...

À la Place des Cardeurs.










lundi 10 février 2014

Feu Feu joli feu entre dans ma vie!

Quand j'ai découvert le feu de camp Illico sur la chaîne 553, j'ai failli calancher en criant ma joie. Je l'écoute crépiter all day long. Mon regard s'y perd, vous savez comme lorsqu'on regarde attentivement un feu de camp, à la fin d'un party sur le bord de la grève, une bière entre les jambes.
J'en viens même parfois à croire que je relaxe devant un vrai feu et que je suis en vacances dans un chalet - avec l'eau courante. Oui parce que pour moi est fini le temps de tripper monter une tente dans le bois et courir la nuit pisser à travers les branches. Pas que je suis devenue princesse avec les années, mais j'ai tendance à aimer mon petit confort à 36 ans. Ne m'appelez pas pour un weekend de camping sauvage, ce sera un non catégorique.

Quand je syntonise le feu de camp, plus rien n'existe. Mon petit est couché, mon chum au sport, ne reste plus que mon blog et moi. J'en viens même à avoir l'envie d'aller m'acheter des guimauves et faire semblant que je m'en fais brûler, les pieds sur le divan. Je pourrais me faire surprendre par qui? Par mes amis imaginaires (j'en ai plusieurs), mais eux, ils se sont déjà joints à moi autour du feu :)


Quand tu détiens la rêverie grande, facile de partir ailleurs dans sa tête et de rêver être assise dans un chak, en pyjama en flanelle, à se faire dorer une guimauve s'ul feu de camp. À boire un verre de vin. En lisant un bon roman. En chantonnant Heureux d'un printemps - en plein hiver.


Tiens, on vient d'y ajouter d'la bûche. C'est fou pareille, y'a même des tisons qui volent dans la télé.


Belle petite vie pathétique, me direz-vous??!! Quoi? Pardon?


Une vie pathétique, moi?! Oh nonnnnnnnn. Quand t'es capable de t'évader de la sorte et de partir l'espace d'un instant t'asseoir devant un feu de camp, y sentir sa chaleur, sa bienfaisance sur toi et d'y humer même le brasier pour t'y conforter, c'est que tu as une facilité au bonheur. Et une imagination démesurée.


Entre dans ma vie!