lundi 31 mars 2014

Bouton d'or


Je ne sais pas si certains gars lisent mon blog… Je me laisse imaginer que j’en ai quelques-uns dans mon flot de statistiques

Offrir des fleurs ; voilà le sujet cucu-la-praline du jour. En fait, pas si cucu-la-praline que ça je dirais. Qu’un gars offre des fleurs à sa dulcinée, c’est tellement réconfortant et touchant. Ça met du oumf dans le couple et ça émeut les cœurs.

Ça me fait toujours sourire quand une fille me dit : Oh tsé moi mon chum ne m’offre pas de fleurs et ça ne me dérange pas, c’est juste pas son genre de faire ça. Mais quelles femmes n’aiment pas recevoir un bouquet parfumé à l’improviste de temps en temps? Ne serait-ce qu’une fois par année. N’essayez pas de me faire croire le contraire, ces femmes n’existent pas, elles veulent juste se donner un petit genre indépendant.

Une fleurette offerte un soir de semaine juste comme ça, pour lui dire à quel point elle est belle et qu’on l’aime. Qu’on la remercie d’être une femme extraordinaire, qu’elle est une bonne mère et que son charme est aussi hypnotisant qu’au premier jour. Que c’est une méga hot amante, qu’on est bien avec elle et qu’elle a un humour désarmant. Que c’est trippant de vivre à ses côtés et qu’on la remercie d’être là quand ça vente fort dans le bateau. Sinon, pas besoin d’une tirade pour faire plaisir, on n’a juste à lui tendre la marguerite accompagnée d’un sourire.

J’en entends déjà me dire :
-       « Pfffff ma femme le sait que je l’aime pis que j’aime sa bouffe, pas besoin de lui acheter des fleurs pour ça! ». Ok! Toi, t’es con.
-       « Y’a pas que les hommes qui peuvent acheter des fleurs (cadeaux) aux femmes, les femmes aussi peuvent nous en acheter! » Bon, bon, bon, bon oui c’est vrai! Je vous écrirai un billet pour vous les mecs.
-       « Ben moi j’y achète une rose à la Saint-Valentin, bon! » Super ça, ça doit lui faire plaisir…mais tsé que tu n’es pas obligé d’attendre une occasion. 

Certains trouvent éculé le fait d’offrir un bouquet de fleurs en 2014, mais tellement, tellement pas. Enlevez vos pamplemousses de dessous vos bras et sortez un billet de 20 $ de votre tirelire. Osez le romantisme, choisissez la couleur de la fleur, sentez-la et offrez à votre amoureuse ce qui vous a charmé, vous, devant la myriade de choix.

Un petit geste simple qui fait sourire l’amour, qui ragaillardit les émotions et qui peut même procurer des frissons. Jouer au gros tough qui dit que d’offrir des roses à sa douce c’est quétaine, c’est franchement dépassé. Pilez une fois de temps en temps sur votre orgueil de buté.

Je connais même un gars, moi, qui a cloué des roses de partout sur un mur pour sa chérie.

Je connais un autre gars, moi, qui avait caché un bouquet à son élue derrière le rideau de douche, dans le bain.

Puis, un autre, qui avait dispersé, sur la céramique, un afflux de pétales de roses… 

À vous d'innover! 

vendredi 28 mars 2014

Elle cuisinait l'hiver


Dehors, lorsque la fumée des cheminées brûlait l’air gelé, la neige craquelait sous les bottes, les stalactites s’accrochaient aux cils et que le froid ciselait les joues ; dedans, il faisait chaud…

Elle sortait les chaudrons, tapissait son corps d’un tablier bigarré et relevait ses cheveux en chignon. Prête pour que s’installe le confort entre ses doigts arthritiques.

Il n’y avait pas que les pains dont elle cuisinait à la perfection. Chauds sortis du four, à l’armure luisante, un morceau de beurre y trouvait la joie d’une glissade parfaite. Son ragoût de boulettes embrasait les papilles, et sa bouillabaisse parfumée au safran faisait frémir de bonheur les langues.

L’hiver, elle coupait, hachait, lardait, plumait, battait, éminçait pendant que ses petits-enfants s’époumonaient à se construire des maisons avec la neige. De sa fenêtre givrée, elle leur souriait tout en fourrant les éclairs de sa crème pâtissière. Une recette de sa mère dont son mari en raffolait. À l’année, c’était sa tendre récompense après une journée où il avait bûché le bois à s’en enfler les jointures ou à pelleter, l’hiver, la longue galerie qui crissait sous la neige.

Et elle gratinait les lasagnes, parsemait les gâteaux de fines paillettes d’amande comme on parcelle un récit de mots. Elle pelait les patates à une vitesse improbable, plus vite que le battement d’ailes d’un papillon. Les patates pilées devenaient douces et onctueuses, légères comme la neige lorsqu’elle tombe tendrement.

Elle compotait la marmelade avec des zestes très fins, mais son vrai secret jamais elle ne l’avait dévoilé. Sur du pain chaud, orné de beurre mou, sa marmelade à l’orange ragaillardissait les petits après une journée passée à patiner sur l’anneau de glace.

Elle s’ébouillantait souvent, mais ça la rendait encore plus guerrière devant la cuisinière. Chaque plat était un défi, chaque fois réussi avec brio. Elle savait réconforter sa famille par l’odeur de ses plats, longuement macérés. Grâce à cela, elle avait cette puissance qui la faisait rayonner à la maison. Elle était celle qui rassemblait la famille tout entière, la rendait joyeuse et attendrie.

Un œil sur les victuailles, pour qu’il n’en manque jamais, elle regardait de l’autre, fièrement, ses amours s’empiffrer. Était venu le temps de détacher son tablier et de lui dire à demain. Son corps était fatigué, ses bras sensibles, mais elle était satisfaite. Elle était celle qui faisait affluer les sourires et les confidences. On ne la remerciait pas souvent, mais ça lui importait peu. Sa cuisine venait rendre un peu plus estivaux les longs mois d’hiver. Le temps de défaire son chignon et de s’asseoir en sirotant un thé à la bergamote, elle terminait souvent sa journée en fermant les yeux posément. C’était mission accomplie.




jeudi 27 mars 2014

Love Dolls made in Japan


Je suis restée perplexe en visionnant cette vidéo. Allez voir ça, on s’en reparle après.


Aujourd’hui, au Japon, il n’y a pas que les femmes Geishas, femmes de compagnie raffinées, qui attisent l’homme, mais les poupées appelées Love Dolls. En les voyant dans le reportage, je suis restée bouche bée devant leur ressemblance humaine. Wow, belles comme le jour. L’air ingénu, elles ont souvent – malheureusement - l’allure Cégépienne pour le grand plaisir de ses acquisiteurs. Terminées les poupées gonflables en plastique cheap, aujourd’hui vous pouvez vous procurer une Love Doll en titane et silicone. Ces poupées peuvent être créés sur mesure, dans les moindres détails et caractéristiques demandées par l’acheteur. Vous pouvez la tortiller dans toutes les positions possibles, l’emmener au restaurant (elle ne vous coûtera pas cher de bouffe), partager un pique-nique au parc, et faire tout ce que vous voulez sexuellement avec elle. Enfin, presque tout, car il en reste que la Love Doll est inhumaine.

Que pensez-vous de ces poupées disponibles sur le marché? Jusqu’où l’humain est-il prêt à aller pour assouvir ses petits plaisirs? Car il n’y a pas que les hommes riches et célibataires qui s’en louent ou en achètent, Monsieur X le peut aussi, suffit d’amasser la somme rondelette de 6000 euros. Six milles euros sans accessoires – bien sûr car il faut bien les habiller ces belles poupées là - pour une belle peau parfaite en silicone aux gros seins…
Folie, amusement, pour chasser l’ennui de la solitude, désespéré, pourquoi pas?!

Tiens, France Gall dans mes oreilles : « Je suis une poupée de cire qui fait non non non non non… »

Mais les Love Dolls, elles, ne disent jamais non!

mercredi 26 mars 2014

Monsieur, madame Picsou


Avares et probablement malheureux, ils sont presque malades à l’idée de dépenser le moindre centime. Je ne parle pas de ceux qui vivent tout en économisant, je parle de ceux qui sont déjà morts et qui économisent leur vie. 

On en connaît tous dans notre entourage, non?! Il y a aussi les couples de Picsous, ils sont beaux à voir ceux-là. Ils vielleront ensemble, même s’il n’y a plus d’amour, seulement parce que l’un a beaucoup de REER et que l’autre a des placements un peu partout. Autour de la table, le soir, ils parlent d’argent et encore d’argent. Les autres sujets sont pour les êtres frivoles. Non! Eux, ils pensent à leur retraite, à l’accumulation des zéros, aux dépenses qu’ils ne feront pas pour que la somme soit plus mirobolante. Leur cerveau cherche toujours la meilleure façon de ne pas flamber. Devoir acheter un cadeau à quelqu’un, ça devient une torture. Ils partent à la recherche des soldes et sont prêts à virer le monde à l’envers pour ça. Ça peut même leur prendre plusieurs aller-retours avant de se décider à acheter. Une fois l’achat en main, ils regrettent, car ils auraient pu trouver un meilleur deal. Ils n’en dormiront pas.

Les si peu de fois où ils vont au restaurant, ils n’attendent qu’une chose : la facture. Ça les ronge de l’intérieur. « Combien ça va me coûter ? » Pour ce qui est du goût et des découvertes, on repassera. On ne veut pas que ça dépasse ce que l’on a dans le portefeuille. Il ne faudrait pas utiliser la carte, il y a des frais. On préfère souvent aller au même endroit, surtout quand on sait qu’on ne cassera pas la tirelire.

Prisonniers de leur compte en banque plein à craquer, les Picsous sont peureux à l’idée d’une petite folie. Triste de croire que le bien-être réside dans l’avoir monétaire. Le pire c’est qu’ils ont le pactole, mais qu’ils ne le dépenseront jamais. Ils vont mourir riches. Ils vont apporter leur argent en terre sans ne s’être jamais gâté ou avoir profité de petites envolées. Non, car ceux qui se gâtent souffrent de frénésie. Les coups de tête, ils ne connaissent pas ça. Quand ils s’achètent quelque chose, c’est mûrement réfléchi, tellement qu’il n’y a plus de satisfaction à se le procurer.

Ils aiment cumuler et voir chaque mois la somme rondelette qui s’affiche au livret. Ils pensent vivre à l’abri de tout, parce qu’ils ont de l’argent plein leurs poches. Ils sont protégés de tout ce qui pourrait arriver dans le futur. Le futur, là où ils vivent. « Au cas où j’en manquerais… ». Pis quand ils tombent malades, ils ne se rendent parfois même pas compte que l’argent ne fait pas le bonheur. Les picsous se lamentent inlassablement qu’ils n’ont pas d’argent, parce que leur astuce est de ne sortir que le strict nécessaire pour passer leur petite semaine. Le reste, ils le placent dans le compte épargne et ça se tasse, les dizaines sont nombreuses, les yeux sont lumineux, le magot grossit et ça réconforte les intérieurs vides.

Ils sont tellement coincés dans leur idée préconçue que d’avoir du fric, ça donne des ailes. Ils se croient vivants plus les billets s'empilent. Ces gens-là ne vivent pas, ils meurent à chaque paye.

mardi 25 mars 2014

Cours de polissage 101


Sales, noirs, trop longs, crochus, rongés au sang, coupés en montagnes russes, chipotés de stress : non, non, non, non, non!!!! Pourtant, ils peuvent tellement être jolis et passer inaperçus quand ils sont finement coupés et propres. 

Laissez-moi péter ma coche sur ces ongles malpropres et maculés, non pas par un dur labeur (oui, car des ongles crasseux d’huile à moteur peuvent parfois être séduisants et virils), mais bien par négligence. Pourquoi certaines personnes se gardent les ongles souillés ou mal entretenus? Pour moi, ça représente bien l’état du reste du corps.

Lorsque je les vois, ces ongles, s’aventurer près de moi, surtout sur les pôles argentés des métros, j’ai envie de déguerpir immédiatement. Je les examine et ils me répugnent. Ils sont là, à me regarder, l’air meurtris, sans artifices, endeuillés, malades, dégoûtants, en détresse, détériorés, sans fard ni pétillement, jaunis et insalubres.

Avis à tous ceux et celles qui se reconnaissent. Vos ongles sont la prémisse à une première bonne impression. Prenez-en soin, vernissez-les ne serait-ce que d’une petite transparence, limez-les, curez-les, brossez-les, polissez-les, enjolivez-les, rendez-les vivants et attrayants. Donnez-nous l’envie de vous regarder autrement qu’avec dédain.

C’était mon conseil du jour. Ayez de la personnalité jusqu’au bout des ongles!

lundi 24 mars 2014

Le coup d'oeil oblique


Vous le connaissez certainement. Ce coup d’œil qui est souvent jeté par convoitise. Il n’est pas franc, plutôt malhonnête. Il n’est pas droit, il défile le long du corps, de la tête aux pieds, des pieds à la tête. Il jalouse, envie, analyse. Il fuit le regard de l’autre, parce que trop cupide et malicieux.

Ce coup d’œil ne donne pas envie de créer des liens, il fait trop mal. Fuyant, diablotin, il enlève, l’espace d’une lucarne, le goût de tisser serrer.

On connaît tous, dans notre entourage, de ces gens qui vous lance ce regard examiné qui vous rend mal à l’aise. Je parle de celui qui est faux. Ces personnes terminent souvent leur verticale, malaisément, avec un demi-sourire. Leurs batailles, elles ne les mènent pas de front. Leur regard qui divise, il ne rassemble pas. Il reste toujours ambigu. Tu sens tout de suite qu’il se veut déloyal.

Souvent, celui qui te le lance te censure et te dénigre. Dans sa petite tête, tu ne vaux rien.

Quand ce regard nous pique ne le laissons pas nous submerger, accueillons-le plutôt. Puis, continuons notre chemin sans nous sentir plus petit que lui, car ce coup d’œil oblique n’est que du poison.

vendredi 21 mars 2014

Heureux d'un printemps


Qui m’chauffe pas encore la couenne, mais ça va venir. Il est enfin là, après plusieurs mois passés les petons dans nos bas de laine, emmitouflés sur le sofa, la boîte de kleenex comme allié de tranchées. La guerre aux microbes sera bientôt chose du passé. Les envahisseurs quitteront nos nids pour mieux revenir sous forme d’allergies. * J’aurai tout de même une nostalgie de laisser partir ces soirées lumineuses où la neige qui danse magiquement nous projette dans un film d’amour.

Quoi qu’il en soit, l’éclosion des petits bourgeons viendra mettre un baume sur cet hiver qui fut d’une telle froidure. L’ère de glace 2014. En attendant la fonte de tous les bonhommes de neige, au rythme du gel et du dégel, voici le temps venu de se délecter de sucre d’érable, de se coller le dentier aux palettes de tire. Les fous rires des enfants allument inéluctablement celui des grands. Et que coule la sève…

Je m’ennuie terriblement de la verdure, celle qui rend mon âme plus légère. Elle vient colorer mon moral d’espérance. Elle me rassure et me dit qu’enfin je retrouverai un peu le goût du jour. Le printemps vient dégeler aussi les sentiments qu’on croit parfois transis. On se réchauffe le cœur à coup de regards vers les oies qui dessinent des Valses dans le ciel. Et quand se pointe les tulipes, j’ai envie de m’improviser voleuse de tous les jardins pour m’offrir le plus gros des bouquets. Elles sont tellement belles, pures, vraies, elles ont du coffre, elles se tiennent droit debout comme ce grand homme à la Place Tian’anmen.

L’heure du retour des robes et jupettes a sonné, les hommes deviennent alors très préoccupés par la mode. Ils s’improvisent critiques, stylistes, créateurs. C’est juste savoureux de les voir contempler cette peau qui se découvre. Et c’est au printemps que leurs épaules se redressent, les hommes retrouvent leur posture. Le torse distendu, l'oeil aux aguets, c’est un retour à la chasse.

Joyeux printemps à tous ceux qui l’aime autant que moi. Ce sera le premier avec mon fils. Alors il sera majestueux. J’ai hâte de sentir la terre sous mes pieds, d’humer la réviviscence et de revoir le sourire des gens qui ne se cacheront plus sous l’étole.

« Heureux d’un printemps…
On vit rien qu’au printemps, l’printemps dure pas longtemps. »

jeudi 20 mars 2014

Lâchez-moi les baskets!



Dimanche soir de MA semaine

J’ai envie de manger une grosse poutine extra fromage, pis un gâteau mousse au chocolat, ça serait tellement bon. Ah pis non on call-tu du St-Hubert? Une bonne poitrine de poulet. Pour dessert, je mangerai la Häagen-Dazs au caramel qui reste dans le congélo.

Ah je regrette d’avoir mangé ça, je ne feel pas. Tu ne trouves pas que j’ai grossi chéri? Awwwwrrrr je me sens moche et grosse. J’ai mal au ventre putain. Je suis dans MA semaine. Tu veux pas aller me chercher la bouillotte s’il te plait, oh et me faire chauffer une bonne tisane relaxante aussi? Ça va me faire du bien. Merci mon amour. M’aimes-tu? J’ai mal aux cheveux.

C’est ben plate à la télé.

Lundi matin de MA semaine devant le miroir 

Seigneur! Quelle horreur! J’ai la face en coin de table. J’ai des boutons dans le front, j’ai le teint verdâtre. La peau tellement blanche, on voit mes veines. Y restes-tu des advils icitttttttt?! Je suis ben ridée coudons ce matin, t’as vu chéri j’ai comme des tâches de vieillesse dans le visage. C’est nouveau ça, voyons! Soupir. Bonnnnnnnnnnn, y’a pu de café??? Y’A PU DE CAFÉ? C’est pas vrai là, si je ne bois pas mon café ça va mal aller toute la journée!

Bon qu’est-ce que je vais porter aujourd’hui, y’a plus rien qui me fait. Je ne peux pas croire qui neige ENCORE. J’ai de la misère à attacher mes pantalons. Elle est où la foutue balance?
QUOI? J’ai pris 5 livres.
Snif – râclement de gorge – yeux mouillés.
Tu trouves pas que je ressemble à une vieille momie? Elle est où ma robe mauve? Elle ne doit plus me faire j’imagine. J’ai mal aux seins à matin, ce n’est pas possible. Si tu savais… Ben non tu le sais pas hein?!!!!

Ça ne me va pas du tout ce que je porte aujourd’hui, je ressemble à une poche à patates. Nonnnnnnnnnnn! Maudit bouton apparu su’l menton. Fuck that, les gens me prendront comme je suis. Je ne suis pas qu’un bouton, bon!

Ah je ferais tellement une sieste, j’ai zéro énergie. J’ai tellement de grosses crampes dans le ventre, tu sais pas ce que c’est toi, t’es un GARS. Vous n’avez jamais rien vous autres, sauf des grippes d’homme, pffffffff.

Je suis tellllllement fatiguée. J’ai envie de manger du chocolat. Y’en restes-tu dans la maison? Il ne te reste pas un morceau quelque part de la Saint-Valentin? Non??! On devrait toujours avoir du chocolat en réserve ou des biscuits, TOU-JOURS! Faut marquer ça sur la liste d’épicerie.

Je pense que je vais me mettre au régime, je n’ai pas d’allure, pis là le printemps arrive en plus. Je vais me reprendre deux advils, ça passe pas le mal de ventre. Ahhhhh je suis tellement écoeurée, - petite crisette de larmes – me semble que rien ne va plus. On devrait aller manger au resto bientôt, hein?! Se faire des sorties plus souvent pour ne pas se perdre.

Mardi, mercredi, jeudi… de MA semaine
Lâchez-moi les baskets!

Fin de MA semaine

Tam tam tilipam pam pouet pouet, tourlou, tralalalalilalère...

Mon chum : Ça va ma chérie ce matin?

Ça va tiguidou. Je ne suis plus menstrue. Wow, il neige dehors. Que c’est beau la vie!!


 * Avec un peu d'exagération

mercredi 19 mars 2014

Salut Bonjour


Bien sûr que non, pas l’émission matinale animée par Gino Chouinard qui nous apprend 40 x par heure qu’il fera – 20 demain. Bon, malgré cela, je regarde immanquablement chaque matin notre Gino national qui fait un très bon travail. Même mon fils est devenu accro au thème musical aliénant de l’émission. C’est bien simple, Salut Bonjour est devenu mon fix à 6 h du matin.

Non, je vous parle ici de Salut Bonjour, ma nouvelle devise.

Un proche dans ma vie pratique cette habitude, alors j’ai décidé de faire comme lui. Je me suis mise au défi de saluer les gens que je croise lorsque je vais marcher ou jogger. Nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!!!!!???? Et bien oui. Un petit Salut Bonjour comme ça, pour faire plaisir, pour faire du bien.

Je dois être à la veille d’être appréhendé par la police, les gens sont tellement surpris de recevoir un Salut, un Bonjour, vous devriez les voir. C’est comme si, l’espace d’un instant, je les réveillais de leur marasme. Je pète leur bulle. Ils sont si profondément perdus dans leurs pensées, rêveries ou problèmes, que je deviens la guêpe qui les pique. Pour d’autres, je fais leur bonheur journalier, un petit oumf, tout court.

Mais c’est drôle à quel point les personnalités sont différentes.

Il y a les Dobermans, ceux qui veulent te mordre quand tu les salues. Ils grognent, ils reniflent, ils veulent te tuer du regard.

Il y a les je-m’en-criss-que-tu-me-salues-moi-j’ai-pas-besoin-de-toi-dans-ma-vie ! Ils ne te répondront jamais. Ils sont antipathiques.

Il y a les joggers qui s’identifient à toi qui joggue aussi. Entre nous, on se comprend. Tsé nous on fait attention à notre santé, on aime le plein air, on se remplit les poumons d’oxygène pour vivre plus vieux. On se serre les fesses, on rentre le ventre, on se salue la broue dans le toupet.

Il y a les Roger bon temps. Ceux-là sont sympathiques, enjoués, tellement agréables. Tralalilalilala, ils se promènent en sifflotant les grands airs.

Il y a les condescendants, qui te lance un regard dédaigneux de peur qu’en te saluant ils attrapent la lèpre. Ceux-là ne se rabaisseront pas. Ils sont au-dessus de la masse. Toi, tu es de la merde.

Il y a ces gentes mesdames octogénaires, qui prennent leurs marches de tous les jours avec ce sourire apaisant et naturel. Elles te saluent de leurs petits yeux ornés de pattes d’oie, regard rieur et timide. Elles donnent envie de partager le thé et d’entendre leurs souvenirs d’antan.

Il y a ces gonflés à bloc. Ils pratiquent la marche olympique. Eux, ils avancent avec tout ce que ça implique. Envoye par là, les poings qui leur r’volent quasiment dans le front tellement leurs bras ont de l’élan. Ceux-là te répondent aussi, d’un bonjour confiant et franc. Ils sont sûrs d’eux. BON-JOUR !
Il y a aussi ces timides, leurs joues deviennent écarlates quand tu leur dis un fin bonjour. On le sait d’emblée qu’ils sont gênés, il ne faut pas trop les ébranler. Ils te répondent tout en douceur, leur voix perdue dans leur écharpe, mais l’œil allumé. Tu sais qu’ils ont apprécié ta politesse.

Puis, il y a ceux qui agrippent ton bonjour et veulent te prendre en otage. Ceux-là veulent jaser. C’est presque vital. Ils veulent que tu t’assoies avec eux sur le banc, bon !
Pourquoi pas. Leur sujet favori : la pluie et le beau temps.

Et il y a tous les autres, qu’on apprend à apprécier d’une marche à un jogging, à une virée en vélo. Ceux aussi qui ne veulent pas se faire déranger. Ce n’est pas plus grave, s’ils savaient…
Ça ne fait tellement pas de mal.

Essayez juste pour voir. Testez ma nouvelle habitude cette semaine au parc, à la piscine, à la gym, sur la piste de ski. Ça fait même du bien de recevoir un Salut Bonjour en retour. Ça débute encore mieux la journée qu’un Gino Chouinard. 

mardi 18 mars 2014

On prend toujours un métro!


La semaine dernière j’ai pris le métro, ça faisait un bail. Ça m’a replongé direct dans l’éternel cancan de l’aller-retour au boulot, chaque matin et soir de mes semaines. Surtout le retour au bercail, le soir, où tu dois piger dans ton sac à patience d’ange afin d’endurer l’épouvante. 

J’habite Montréal. Un métro pourtant bien simple d’utilisation et pas trop achalandé. Heureusement, je n’habite ni Paris, ni Pékin. Pour moi, le métro est sans contredit une grande utilité pour me rendre du point A au point B, mais aussi une corvée. Comment rester là, l’air béant et immobile, sans analyser tous ces gens qui nous entourent. Les malpropres, les impolis et les puants. Si peu de gens souriants, courtois, qui sentent la rose. Et où sont ces artistes et politiciens qui se disent « comme tout le monde ». On ne les voit jamais dans le métro. Ce serait pourtant agréable de les voir, les scruter à la loupe, leur parler, leur poser des questions, de constater qu’ils sont comme nous. Et ben non, jamais on ne les voit. Le métro s’est fait pour le petit monde faut croire. Des gens comme vous et moi : des intellos, des bohèmes, des skateux, des semblants de yo avec leurs écouteurs sur la tête, des fans d’Iron Maiden, des petites bonnes femmes pas de dent, des monsieurs pas de cou, des femmes voilées Gucci, des fétichistes de pieds en sandales, des poilus de l’oreille, des cendriers vivants, des drogués du collier, de jolies Cégépiennes manucurées et aussi ceux qui sentent de l’entrejambe ou des aisselles en pleine canicule. Quand on embarque dans le métro, on fait un méchant saut dans la vraie vie.

Canicule
Parlons-en de la canicule estivale qui s’installe dans le métro et les autobus. Dîtes-vous bien que ça sent le Vieux Boulogne à 9 semaines d’affinage. Parfois même, je me mets de la crème à main sous le nez pour continuer à respirer. C’est quand tu vois apparaître un mec en camisole jaunie sous les bras, ornée d’une touffe d’aisselle énorme pendre en haut de ta tête, que tu te dis que c’est sûrement une des tortures utilisée à Guantanamo. Au secours !


Quand je réussis à spoter un beau gars ou une belle fille, je ne le/la lâche plus des yeux. Je pogne le fixe, comme si je venais de trouver une oasis en plein désert. Enfin un humain qui ne ressemble pas à Choubaka. Un sourire quelque part qui me pige au sort, je l’attrape au vol. Je réponds d’un sourire Colgate à mon tour. Délivrance!!!

Et ce manque d’hygiène qui te saute en pleine face quotidiennement. Les ongles longs, grugés et sales. Le vernis datant de l’été dernier et écaillé. R-E-M-O-V-E-R bâtard ! Et les doigts jaunis des fumeurs, qui sentent le « botch ».

Et la mauvaise haleine!!! Faites pleuvoir des chewing gum! Des puanteurs nauséabondes venues d’ailleurs. Sté quand ça sent l’étable !!??
Faut pas croire que tout le monde souffre de scorbut ou de problèmes de glandes, il y a des limites à trouver des excuses aux gens qui manquent d'assainissement. Été comme hiver, niveau buccal, c’est difficile d’y échapper. Au moins l’hiver, les odeurs corporelles restent enfouies sous les pelages.

Parlant de pelage, il y a les poilus aussi. Gerbes de poil, bottes de foin, brosses à poil dru. Un fourrage des temps anciens, directement descendu de l’âge des cavernes ou des années communistes. Y’aurait-il un moyen de vous faire comprendre que du poil c’est acceptable, mais jusqu’à un certain point. Lorsque le poil encastré sous le bras ressemble à une plante grimpante, c’est que là on ne joue plus dans la cour de la virilité.

Et ces femmes aux jambes poilues, on se demande vraiment d’où elles sortent celles-là. Est-ce que ce style est revenu à la mode sans que Loulou magazine nous en est informé? De gros mollets poilus en porc-épic. Rien de soft, tout dans le piquant. D’autres arborent la fameuse moustache jalonnant une bouche lippue qui donne ce petit air Stalinien. Une autre page d’histoire.

Et ce désarroi qui transcende les regards. Je le rencontre tous les jours dans le métro. Il m’observe et m’appelle. Parfois, il me dévisage, me crie à l’aide, j’ai besoin de toi. Il m’émeut tellement que mes yeux se mouillent, d’autres fois il me donne des frissons dans le dos. Prendre le métro, c’est aussi ça : rencontrer les autres en pleine face et ressentir, lorsque l’on est à tout le moins un brin attentif, la solitude, la peur, la tristesse, l’amertume, le regret, la joie parfois.

Ces prunelles tristounettes me rappellent souvent à quel point je suis chanceuse d’être là, en ce moment, à partager un regard avec quelqu’un. Le fait de lui sourire, gentiment, redonne parfois cette petite lueur perdue en fin de journée. Quelques-uns sont rêveurs, avenants, bienveillants, interrogateurs. D’autres sont calculateurs, hypocrites, cochons, espiègles, malins et méchants. Il faut de tout pour faire un monde.

Et tous ces yeux qui pétillent et s’enjolivent lorsque arrive enfin dans ce long souterrain une femme avec son poupard qui pouffe un rire pour un rien. Ce qui est bien dans tout cela, c’est de pouvoir toucher l’authenticité des êtres, d’effleurer l’espace d’un instant leur bonheur ou leur désarroi. De feindre les comprendre les apaise. De les comprendre vraiment, les rassure. Ils se disent certainement que l’on est déjà passé par là, par cette émotion qu’ils éprouvent. Que c’est parfois nous qui sommes assis là, dans le métro, avec ce regard qui en dit long…

On prend toujours un métro, chaque matin de la vie qui vient.
Ça sent peut-être les pieds, mais il n’en reste pas moins que c’est avec du vrai monde que je suis assise et que ça m’ouvre une fenêtre sur la vie qui va.

dimanche 16 mars 2014

Lancement La face cachée de la brune!

Ma famille, chers amis et chers lecteurs,

Bienvenue dans mon univers d'écriture. Mon blog : La face cachée de la brune. Un titre qui me colle à la peau, trouvé par un ami blogger aux idées bigarrées. Et une bannière au regard qui en dit long, le mien.

Assoyez-vous, faites comme chez-vous, prenez ce petit cocktail estival bien que le soleil ne soit pas encore très ardent.

Permettez-moi de vous remercier d'être ici présents aujourd'hui, de m'accompagner dans cette aventure qu'est la mienne mais qui deviendra vôtre également. J'espère que s'installera même une liaison embrasée entre nous.

La face cachée de la brune sera remplit d'histoires, d'opinions, d'imaginaire, de réalité, d'entourloupettes, d'éditos, d'émotions, de simplicité, de dynamisme aussi. Accrochez-vous à elle et vous ne serez pas déçus.

Difficile de s'embéguiner d'un blog quand un jour et un autre, parfois, les textes ne nous touchent pas. Mais il y aura ceux qui peut-être vous feront du bien et vous permettra de commenter, échanger, réfléchir, vous mettre en colère, rire, pleurer, imaginer, analyser...

Je vous souhaite une excellente arrivée. Accompagnez-moi quotidiennement et permettez-vous un petit 5 minutes dans une journée afin de lâcher prise. Ça me fera plaisir de vous accueillir, car l'écriture est pour moi une délivrance, une folie, un grand amour, une certaine quiétude aussi. Savoir que des gens vous suivent dans votre cosmos et qu'ils respectent votre univers est le plus beau des cadeaux qui soit.

Trinquons ensemble à ce nouveau blog qui fera partie de nos vies, je l'espère, longtemps et candidement.

Merci encore d'être là. Toutes personnalités confondues. Ensemble, on ira loin.

Bonne lecture!

Karine alias la brune XX


mardi 11 mars 2014

Ka-Pow!! Pow!

Y'a de ces gens à qui ont a naturellement envie de foutre une raclée. Tsé ceux qui haïssent tout sans connaître, avoir vu, essayé, touché, goûté, voyagé, etc. On peut ne pas aimer quelque chose, certes, mais de là à tout haïr, toujours, tout le temps, sans jamais avoir essayé, c'est déprimant. Ces gens grincent sur tout. Haïssent tout.

Défaitistes en partant. Ignorants. Grincheux.





- As-tu déjà essayé le yoga ou le Pilates, le jogging même ça pourrait t'aider à relaxer ?

- Aaaaaaah ça me tente pas, j'aime pas ça m'entraîner! J'ai pas de souffle, ni la souplesse pour ça. J'ai jamais aimé le sport, je le sais que j'haïrais ça.

- Mais essayes juste pour voir?

- Bof non!

KA-POW!

- Crime que c'est trippant voyager, découvrir de nouvelles choses, rencontrer du beau monde, on pogne vite la piqûre. J'ai vraiment adorer mon séjour en Italie et j'ai hâte de repartir.

- Ah non moi j'aime pas ça voyager.

- Ah bon, comment ça? T'as fait quoi comme voyage?

- Ben j'ai déjà été à Toronto, mais j'aime pas ça prendre l'avion, moi voyager c'est pas pour moi. Les chambres d'hôtel pis les villes là tsé... Le monde est weird de partout. C'est fatiguant en plus. Soupir.

- Toronto... EUH?

KA-POW!

- Maudit que j'ai bien mangé hier soir, j'ai été essayer avec Isa un nouveau restaurant en ville, un resto Indien, ex-cel-lent! Le décor superbe en plus. Oufff que je me suis goinfrer.

- Yark, moi la bouffe indienne là, non non non! Beurk!

- Ah woin, t'es allé en manger où déjà, peut-être que le resto n'était pas très bon?!

- Non j'ai jamais essayé ça l'Indien, mais ark. Ça pue ste bouffe là, pis c'est trop épicé!

KA-POW!

- La soirée chez Anna était géniale, les gens étaient vraiment cool, une soirée relaxe et conviviale. On a eu ben du fun. Pourquoi t'es pas venue déjà?

- Bof tsé moi les partys de maison, j'haïs ça. Parler à du monde que tu connais pas, je ne vois pas l'intérêt. Y'en a toujours un qui te colle aux fesses. C'est pas mon trip.

KA-POW!

- J'ai été voir le nouveau film de Jean-Marc Vallée au ciné, toi?! En t.k, j'ai bien aimé, franchement le jeu des acteurs est extra.

- Es-tu folle, moi les films québécois, non merci! J'haïs ça pour mourir. C'est comme les films français, ostie que c'est plate. Y'ont pas de contenu.

KA-POW!

- Imagine quoi, j'ai été à la pêche le weekend dernier. Je n'avais jamais essayé, j'ai vraiment aimé. Bon, c'est pas ma tasse de thé, mais je recommencerais certainement avec ma gang! Toi, as-tu déjà été à pêche?

- Fuck that. J'haïs ça juste en entendre parler. Jamais été m'évacher dans une chaloupe su'l lac à entendre les mouches volées pis à taponner des vers. Faut vraiment avoir du temps à perdre.

KA-POW!

- Hey c'est l'fun pour Nora hein? Elle a eu le poste qu'elle convoitait. Elle a travaillé tellement fort sur ses derniers projets, elle le mérite vraiment.

- Pfffff elle a dû lécher des culs, c'est sûr. Moi les lécheuses de boss, pas capable.

- Ben là franchement t'exagère, qu'est-ce que tu dis là?

- Ben r'garde, je l'aime ben Nora là, mais je vois pas pourquoi elle grimpe dans l'échelon aussi vite.

KA-POW!

- T'as vu comme y fait beau aujourd'hui, un peu nuageux, mais la petite bruine fait du bien avec cette chaleur accablante.

- Moi ce temps-là ça me déprime ben raide. J'haïs ça quand ça bruine pis que ça te pisse dans face. On serais-tu ben ailleurs!!!!!

KA-POW!

...

Finalement, ce monde-là, tu les mets chaos. Une petite raclée physique ou verbale. Ah pis non, pas besoin d'être violent! Encore mieux, tu les claires de ta vie. Au plus vite.