mardi 27 septembre 2016

Mon gros ventre et moi

Je vous annonce aujourd'hui que je viens d'usurper l'identité d'Aretha Franklin, mon sosie de body y paraît...


BEN QUOI?! No joke.


Quand ça fait au moins 10 fois dans les derniers mois que tu te fais dire que tu as pris du poids, que tu es bien en chair, que tu as l'air enceinte pis que t'as un gros ventre, ben tu te dis que c'est ça qui est ça.


Hier, j'ai pogné de quoi quand la responsable de la garderie à mon fils m'a dit :


- Vous avez pris du poids Karine!!


Une affirmation lancée de même en plein visage après 8 heures passées à la job, 2 heures dans les transport en commun et une nuit su'a corde à linge.


Moi : Hummm non!


Elle : Si, si vous avez un gros ventre!






Moi en live : Hummm non!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! c'est mon ventre que j'ai depuis que j'ai eu Milàn.


Moi dans ma tête : Pis il n'est pas si gros bon!


Elle au large sourire qui ne s'excuse pas : Ah bon, ben ça vous va bien!


Moi dans ma tête : Grand temps que j'aille m'acheter une gaine!


Non mais c'est quoi la folie de se permettre de dire ça. D'une femme à une autre en plus. On peut-tu se la fermer parfois et se tourner la langue 7 fois avant de parler. Ces temps-ci, que ce soit dans le bus, à l'épicerie, au boulot, entre amis, peu importe, j'ai l'impression de cotoyer de plus en plus de Donald Trump. Des colons, des condescendants, des je-sais-tout, des grandes gueules, des ignares, des péteux de broue!


La madame s'interroge. On voudrait qu'une femme qui approche la quarantaine ressemble à quoi? Une grande filliforme sapée de la tête aux pieds 24 heures sur 24? Non, entoucas je ne ressemble pas à ça. Je fais attention à moi, certes, mais je suis pour la plupart du temps en jogging et les cheveux en pagaille. Je ne pèse pas 110 livres, loin de ça, très loin de ça. J'ai du vécu et une peau d'orange qui vaut la peine d'être connue.


On s'attend à quoi de la femme fin trentaine? Je suis essouflée de lire tous les magazines féminins trop exigeants envers nous : mere fatale, femme fatale, amante fatale, blonde fatale, sportive fatale, marraine fatale, amie fatale, fille de bois fatale, top-model en suit d'hiver fatale... Putainggggggggggg on peut-tu nous lâcher les baskets.


J'en reviens à mon ventrou de maman. J'ai donné la vie et j'en suis fière. Je n'ai plus mon six packs compact (hummm j'en ai jamais eu). Well, j'avoue que je ne rentre plus dans un string SMALL, mais attention mes bobettes beiges larges me vont à merveille. Ce petit ventre-là, qui ressemble à un muffin en sortant du haut de mon bikini et bien je dois l'accepter pis c'est dur en (*?$%@#@?* parce que ben y'en a plein qui en ont pas et pis oui je les envie. Par contre, j'ai ben du muscle en dessous et ça, c'est mon secret bien gardé :)


Mine de rien, s'approcher de la quarantaine pour une femme n'est pas chose facile. Tout comme j'ai trouvé rough le passage à la trentaine. Tellement de questionnements, d'objectifs, de défis, d'envies...  Je sais que pour les hommes ce n'est pas chose facile non plus, mais je suis persuadée qu'une bedaine de bière se fait moins dire qu'il a pris du poids qu'une femme qui a une brioche qui paraît dans sa robe.


Fecke je fais quoi? J'ai aussi entendu dire dernièrement qu'il faille se couper les cheveux quand on vieillit. Bon, encore une autre affaire. Je porte une longue crinière depuis toujours. J'aime mes cheveux. Ils me représentent. Ils sont fourchus à la pointe, mais je les trouve beaux. Derrière eux, j'y cache un semblant de seduction, mais aussi un peu de gêne. Quand je déciderai d'un réel changement capillaire ça viendra de moi et non pas du diktat beauté qu'on nous impose.
PS : Stay tuned, je vais bel et bien faire couper mes cheveux pour vrai dans quelques jours..., mais parce que JE l'ai décidé. Oui JE le veux!


Pause British
Bon voilà que le prince William et Kate sont au Canada. Bizarre que l'on parle que de comment est attriquée Kate et non pas de la calvitie de William. Un faux-pas et elle serait envoyée au cachot. Ahhh Sainte! Pauvre fille. Je me demande si Kate se permet un vieux kit mou parfois en regardant la tivi? Sûrement pas. Qu'en penserait la très, très, très fière mamie de William. Un jogging mou : affront à la monarchie! Kate au bûcher!




Bref, je vais en finir là pour aujourd'hui. J'aurais dû rire à gorge déployée hier du fait de me faire dire que j'avais pris du poids pis que j'ai un gros ventre, mais ça ne m'a pas fait rigoler cette fois-ci. Du moins, entre nanas, peut-on user d'un peu plus de délicatesse et de diplomatie.


Je me vois tellement mal dire à une autre femme : aie t'a pris du poids toi, t'a ben un gros ventre! Ou encore, ouf tu devrais te faire couper les cheveux, t'as plus 20 ans! Woin, t'as pris du poids la grande (en poignant le dessous de bras mou à l'autre)...


Prochaine fois, je réponds du tac au tac. Je peux être fameuse dans le clouage de becs :)


Alors mon gros ventre, mes bras mous, ma longue crinière pis mes cuisses d'haltérophile vous disent au revoir. Je m'en retourne gaiement sur mon sentier de la vie armée de mon sourire dents de bonheur à la Vanessa Paradis et mes cernes mauves. Prête pour l'Halloween!

Sans blague, rien de mieux que de tourner les pieds sèchement aux remarques désobligeantes (et je ne parle pas juste des remarques sur l'apparence, mais dans toutes les sphères de notre vie) et à flanquer une gifle imaginaire à tout être dépourvu de savoir-vivre/savoir-faire/savoir-être.





dimanche 11 septembre 2016

Všechno nejlepší k narozeninám moje zlato!

Il y a eu Havel, Kafka. Il y a Lendl, Čech, Jagr, Plekanec, ... et un certain monsieur Sedlak...

Je me rappelle tellement qu'au Cégep j'espérais un jour "sortir" avec un Tchèque. Aucune idée d'où ce désir émanait. Puis, lorsque j'ai commencé mes cours en relations internationales à l'Université, je choisissais toujours de faire mes travaux sur la République Tchèque. Le printemps de Prague me fascinait. Je me répétais, telle une princesse rêveuse, que mon nom aurait dû être Karina Poriskova... J'aimais espérer qu'un jour j'allais rencontrer le plus beau tchèque qui soit. 

Et la vie m'a portée vers un stage à Aix-en-Provence. Et d'aventure en aventure, de train en train, de port en port, je me suis retrouvée par un beau soir de juin provençal à un party-piscine-paella chez de purs inconnus. Fallait bien que je m'intègre un peu à la culture de Cézanne. Alors j'ai accepté une invitation et j'ai passé là une soirée extraordinaire avec des gens encore plus fantastiques.

Puis, c'est ce soir là qu'un beau châtain s'est approché tout sourire pour me saluer, se présenter et m'offrir un drink. Dès lors, je suis restée subjuguée par la verdure de ses yeux. Son sourire immaculé, sa vive intelligence et sa gentillesse m'ont tout de suite charmée.  

"Karine, voici Jakub. Il habite au village. C'est notre Tchèque préféré. C'est l'artiste de la gang.''


" Salut Jakub, enchantée!"

Un Tchèque...OMG. Beau comme un coeur en plus. 

Je le savais. Au premier regard, j'ai vu le slave en lui. Le dessin de son visage, la forme amande de ses yeux, la ligne de son nez. Je m'étais déjà imaginé ce beau garçon jadis. Et la cerise sur le sundae fut lorsqu'il m'a sorti quelques mots dans sa langue, ah là je me rappelle avoir perdu les pédales hahaha!

De fil en aiguille, l'une des plus belles histoires d'amour a commencée et elle perdure jusqu'à maintenant.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'un certain monsieur Sedlak et à lui seul il répond à plusieurs de mes critères de l'homme beau, bon et cultivé que je voulais dans ma vie. Je ne le savais pas aussi chiant par contre, mais il paraît qu'il y a parfois quelques défauts de fabrication :)

À travers vents et marées, un océan qui nous sépare et des montagnes immenses à traverser, je suis accompagnée quotidiennement d'un être exceptionnel. C'est loin d'être un type parfait. Qui peut se vanter de l'être à part quelques trous de cul qu'on rencontre sur la route? Ce qui définit le plus le père de mon fils, c'est sa culture générale incommensurable et sa bonté exceptionnelle. Y'a pas une semaine où je ne me tords pas de rire en sa compagnie. Assez fantastique après plusieurs années de vie commune. Il est de plus en plus beau, serviable, aimant et on fait vraiment une belle paire. 

Je ne sais pas si cet amour tiendra toujours. La vie à deux ce n'est pas chose facile. Elle est truffée d'embûches et tenir bon tient parfois du miracle. Je sais par contre que ce fameux Tchèque vaut la peine d'être côtoyé. C'est un ami fidèle. Un papa émérite. Un chum adorable. Bref, un être magnifique.

C'est tout de même spécial la vie. S'éprendre de quelqu'un qui est né à des kilomètres de soi. L'imaginer et un jour le rencontrer dans un pays qui n'est pas le nôtre. Et que file les années. Le ramener avec soi. Se perdre encore dans son regard émeraude et être devenu parent avec lui. À une époque où ses parents fuyaient le communisme avec lui dans une Volha Russe et que je sautais à la corde à danser près des aulnes du Bas Saint-Laurent, qui aurait cru que nous nous attachâmes l'un à l'autre un jour. 

Milan (comme notre fils) Kundera pourrait écrire notre histoire...

Joyeux anniversaire monsieur Sedlak, je vous serre très fort sur mon coeur de québécoise xx