mercredi 30 décembre 2015

Va-t’en 2015 et ne reviens pas!




Assise devant mon écran au travail, à bâiller aux corneilles parce que trop peu dormi dans les derniers jours et trop mangé de cipaille, je repense à l’année 2015 qui nous quittera dans quelques heures.

Il filera en douce, tout comme il est arrivé, sur la pointe des pieds le 31 décembre dernier. 2016 se pointera le bout du nez, et s’installera lentement dans les prochains jours pour prendre la place qui lui revient. Furtivement, il prendra confiance et confort pour bien botter 2015 hors de sa vue. Parce qu’au mois de janvier, il n’est pas rare qu’on écrive encore 2015 partout. On l’a d’imprégné dans la peau, il s’accroche à notre esprit. J’imagine qu’il aurait aimé rester, mais il a fait son temps.

Je ne suis pas fâchée de le laisser partir. Disons qu’il m’en a fait baver pas mal, mais je ne lui en veux pas, à quoi bon?! Ce n’est pas vraiment sa faute à lui, c’est juste que plusieurs choses sont arrivées pendant les douze mois de sa durée de vie.

Alors va-t’en 2015 et ne reviens pas!

10 h 36.

Ce n’est pas comme si je croulais sous le travail, un 30 décembre à la job, on est souvent confronté à un lieu désertique où seule avec le bruit de la ventilation, tu te demandes ce que tu fais là si ce n’est que de gagner ta paye.

Hier, la neige est venue s’installer sur Montréal, j’avais hâte qu’elle arrive, juste pour la voir se poser sur le décor gris mortel qui prenait place depuis novembre. Je n’arrive pas à la haïr cette neige, je trouve que parfois elle s’éternise, mais quand elle tombe en petite ouate, mes yeux se mouillent. Je la trouve poétique et sereine. Elle ressemble à de la crème fouettée, à un gros coussin moelleux. Je ne suis pas friande de sports d’hiver, mais l’air est tellement revigorant, il apporte réconfort à mon esprit lors des journées plus moroses.

J’ai vécu un Noël des plus chaleureux, particulièrement parce que mon fils était à mes côtés, heureux avec ses yeux pétillants. Parce qu’il m’a aidé à faire le sapin cette année, parce qu’il cherchait partout Papa Noël et qu’il regardait la neige tombée avec cette magie dans le regard. Parce que de croquer les chocolats du calendrier de l’Avent était une joie incroyable.

Dommage que la plupart d’entre nous aient perdu cette naïveté qui habite les enfants. J’aimais le temps des fêtes, mais je l’aime encore plus depuis que j’ai un petit monstre. Pour lui, ça doit être tellement fort comme sentiment intérieur que d’aller voir ses grands-parents, que de manger du gâteau sans relâche, que d’ouvrir un cadeau, que de chanter Vive le Vent à tout rompre… Je vous jure, le bonheur que ça m’apporte est incommensurable. Il vient panser toutes les blessures que j’ai pu vivre pendant l’année, les maux poches, les inquiétudes, les tracas, et combler mon manque de sommeil flagrant.

J’attends 2016 avec une brique pis un fanal, au sens positif, bienveillant (Selon des sources canadiennes, l’expression a un sens mélioratif. En effet, elle aurait eu le sens d’attendre quelqu'un avec bienveillance. C’est qu’elle daterait de l’époque des carrioles, où on chauffait des briques pour garder les pieds au chaud en hiver, et le fanal parce qu’il n’y avait pas de lampadaires!) Je l’attends de pied ferme, hâtive de reprendre soin de moi, enfin. On oublie souvent de prendre soin de soi et je pense que l’on doit en faire une priorité. J’ai des choses à améliorer dans mon quotidien et j’ai envie de m’y mettre. J’ai aussi envie de voir ma Bucket List se raturer un peu. Pas obligé d’être à la vitesse du roulement de pieds du batteur de Deicide, mais à tout le moins rayer une ligne de temps en temps. Ça permet de respirer un peu mieux.

Je pensais à ça lors de mes dernières nuits à cogiter au lieu de dormir, j’ai envie de quoi en 2016? Vraiment là.

Et j’ai trouvé… de la douceur, à l’esprit et au cœur. Doucement. Douceur. Doux. Des énergies douces. Doudoulidou pow! J

Et vous, vous avez envie de quoi pour 2016?

Je souhaiterais ardemment un peu plus de paix dans le monde et moins de sots, plus d’entraide et de partage, mais je me demande bien souvent si ce n’est pas rêver en couleur. L’idiotie est palpable tout autour de nous, on a tellement entendu des choses atroces sur l’arrivée des réfugiés Syriens par exemple. L’altruisme n’est pas donné à tout le monde faut croire. Ceuzécelles qui s’en donnent à cœur joie dans la bêtise, je leur souhaite vraiment de ne jamais tout perdre en temps de guerre.

Il y en a qu’à chaque Noël = même mal de crâne. Ça vomit les atacas de la dinde avant même que la soirée se termine. Quand y’a trop d’excès, il n’y a plus de plaisir. Cette année fut un Noël paisible dans ma famille où malgré certains problèmes – parce qu’il y en a dans chaque famille – la paix régnait. La joie d’être tous ensemble était tangible.

Mais la paix ne régnait pas partout et les rires à gorge déployée n’étaient pas présents dans toutes les maisonnées. Chez l’un la guerre, chez l’autre un suicide, chez le voisin une maladie, chez l’oncle une dépendance qui s’est mal terminée, chez une amie un enfant TDAH, chez l’ami du cousin une perte d’emploi, chez une collègue une rupture…

J’ai d’autant plus apprécié mon Noël semi-blanc parce que j’ai eu la chance de le passer avec des gens que j’aime même si je n’ai pas reçu 150 cadeaux griffés comme la très naturelle Kim Kardashian (pffffffffffffarkcacapouetsuperficialitéhorreurgrostotonsduckface)

Alors si on se faisait la promesse de se voir plus souvent en 2016, de lâcher les excuses, de se texter un petit mot, de s’écrire un courriel ou une missive tiens. Si on se lâchait un coup de fil un de ses 4, si on allait boire un verre au lieu de remettre ça ad vitam aeternam et si on se lançait un je t’aime plus souvent ou un « je t’apprécie mon ami » hein?! Et si on saluait l’itinérant pis qu’on lui payait un spagh? Si on donnait un vieux coat pour réchauffer les entrailles de l’autre ou un de nos jouets pour égayer une autre petite famille? On peut faire grand avec peu, car c’est ce peu-là qui est grand.

Entoucas, je ne regarderai pas Piment Fort en 2016. No way! Ni ce satané Star Wars (oui certains me jugeront pis JE M’EN FOU). J’enfilerai mes nouvelles raquettes et prendrai le bord d’la nature. J’irai prendre un pinot grigio avec qui veut bien venir avec moi, je regarderai neiger par la porte patio avec la même candeur que lorsque j’étais enfant. J’attendrai les saisons doucement. Je soufflerai encore sur mon eau chaude citronnée bien qu’elle soit rendue froide, parce que j’aime juste ça souffler sur mon-eau-chaude-bon, et que ça me donne un look d’enfer avec mon linge mou confortable et mes cheveux en broussaille.

Je vous souhaite d’la SANTÉ pour 2016 et d’être heureux.

Je vous aime. Et sur cet élan d’amour, je vais me chercher un latte.


2 commentaires:

  1. Ahhh moi aussi, tout ca! Du dodo, de la douceur et pas trop de rien. Mes meilleurs vœux, belle brune aux yeux d'étoiles! xx

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  2. À toi aussi belle aux yeux bleu azur ��

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