Quand ça ne va pas et que tout me paraît noir, que je sens que le gouffre n'est pas bien loin, je m'accroche souvent à la nature pour faire le plein.
Je ne suis pas trop de celles qui iront se faire faire une nouvelle tête chez le coiffeur, aller m'acheter 500 $ de linge, ou encore se vider un 2 litres de crème glacée en pleurant sur le divan (quoique une bonne poutine remonte tjrs le moral). Oui je pleure, certes, mais je prends mes sandales ou mes bottes d'hiver et je déguerpis dans la nature.
C'est là que je respire du positif, que la verdure qui m'entoure me redonne de l'espoir (couleur de l'espérance), c'est là aussi que je souffle un peu. Y'a pas grand monde pour m'y voir pleurer ou esquisser un sourire, peut-être juste les petits oiseaux et les fourmis, ou les ours.
C'est souvent la rivière qui accueille mes larmes, peut-être que ça la rafraîchit finalement. C'est souvent le ciel et les nuages qui voient mon regard perdu quand je suis couchée sur le dos dans l'herbe.
C'est souvent les bancs de parc qui entendent mes histoires et mes tristesses. C'est souvent les sentiers qui ressentent mes pas, quand je marche doucement ou que je cours pour me défouler.
Toucher la nature, j'ai appris à le faire. Juste prendre une branche de lilas et l'amener vers mon nez, c'est du bonheur pur. Enlever ses chaussures pour marcher pieds nus dans l'herbe ça enlève de nombreux kilos sur les épaules. Se coucher sur une table de pique-nique ou sur le tapis vert et regarder bouger les feuillus ou les ouates en lapin, ça te revigore un esprit encore plus que les antidépresseurs ou une boîte de chocolats.
Entre l'envie et le regret, quoi de plus magique que de se tremper la nuque dans l'eau fraîche d'un lac. Chaque fois, c'est comme si je me sentais transporter dans un autre monde, là où les soucis n'existent pas.
On passe notre vie à prendre des chances. Dans tout ce que l'on entreprend, sait-on vraiment si ça fonctionnera. Il n'y a rien dont on est sûr, mais la nature, elle, malgré qu'elle soit indomptable, est un lieu de ressourcement indéniable.
Quand on est seul, entre parenthèses, et qu'on a besoin de respirer plus doucement, de faire rentrer l'air qui n'étouffe pas, c'est le temps d'aller découvrir les adjectifs de la nature. Enfin pour moi. J'en reviens pleine de conscience, après avoir maîtrisé l'art du ricochet en lançant quelques minutes de mon échappatoire, des roches à l'eau.
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