Assise
devant mon écran au travail, à bâiller aux corneilles parce que trop peu dormi
dans les derniers jours et trop mangé de cipaille, je repense à l’année 2015
qui nous quittera dans quelques heures.
Il filera en
douce, tout comme il est arrivé, sur la pointe des pieds le 31 décembre
dernier. 2016 se pointera le bout du nez, et s’installera lentement dans les
prochains jours pour prendre la place qui lui revient. Furtivement, il prendra
confiance et confort pour bien botter 2015 hors de sa vue. Parce qu’au mois de
janvier, il n’est pas rare qu’on écrive encore 2015 partout. On l’a d’imprégné
dans la peau, il s’accroche à notre esprit. J’imagine qu’il aurait aimé rester,
mais il a fait son temps.
Je ne suis
pas fâchée de le laisser partir. Disons qu’il m’en a fait baver pas mal, mais
je ne lui en veux pas, à quoi bon?! Ce n’est pas vraiment sa faute à lui, c’est
juste que plusieurs choses sont arrivées pendant les douze mois de sa durée de
vie.
Alors va-t’en 2015 et ne reviens pas!
10 h 36.
Ce n’est pas
comme si je croulais sous le travail, un 30 décembre à la job, on est souvent
confronté à un lieu désertique où seule avec le bruit de la ventilation, tu te
demandes ce que tu fais là si ce n’est que de gagner ta paye.
Hier, la
neige est venue s’installer sur Montréal, j’avais hâte qu’elle arrive, juste
pour la voir se poser sur le décor gris mortel qui prenait place depuis
novembre. Je n’arrive pas à la haïr cette neige, je trouve que parfois elle s’éternise,
mais quand elle tombe en petite ouate, mes yeux se mouillent. Je la trouve
poétique et sereine. Elle ressemble à de la crème fouettée, à un gros coussin
moelleux. Je ne suis pas friande de sports d’hiver, mais l’air est tellement
revigorant, il apporte réconfort à mon esprit lors des journées plus moroses.
J’ai vécu un
Noël des plus chaleureux, particulièrement parce que mon fils était à mes
côtés, heureux avec ses yeux pétillants. Parce qu’il m’a aidé à faire le sapin
cette année, parce qu’il cherchait partout Papa Noël et qu’il regardait la
neige tombée avec cette magie dans le regard. Parce que de croquer les chocolats
du calendrier de l’Avent était une joie incroyable.
Dommage que
la plupart d’entre nous aient perdu cette naïveté qui habite les enfants. J’aimais
le temps des fêtes, mais je l’aime encore plus depuis que j’ai un petit monstre.
Pour lui, ça doit être tellement fort comme sentiment intérieur que d’aller
voir ses grands-parents, que de manger du gâteau sans relâche, que d’ouvrir un
cadeau, que de chanter Vive le Vent à
tout rompre… Je vous jure, le bonheur que ça m’apporte est incommensurable. Il
vient panser toutes les blessures que j’ai pu vivre pendant l’année, les maux
poches, les inquiétudes, les tracas, et combler mon manque de sommeil flagrant.
J’attends 2016
avec une brique pis un fanal, au sens positif, bienveillant (Selon des
sources canadiennes, l’expression a un sens mélioratif. En effet, elle aurait
eu le sens d’attendre quelqu'un avec bienveillance. C’est qu’elle daterait de
l’époque des carrioles, où on chauffait des briques pour garder les pieds au
chaud en hiver, et le fanal parce qu’il n’y avait pas de lampadaires!) Je l’attends de pied ferme, hâtive de reprendre soin de moi,
enfin. On oublie souvent de prendre soin de soi et je pense que l’on doit en
faire une priorité. J’ai des choses à améliorer dans mon quotidien et j’ai
envie de m’y mettre. J’ai aussi envie de voir ma Bucket List se raturer un peu. Pas obligé d’être à la vitesse du
roulement de pieds du batteur de Deicide,
mais à tout le moins rayer une ligne de temps en temps. Ça permet de respirer
un peu mieux.
Je pensais à
ça lors de mes dernières nuits à cogiter au lieu de dormir, j’ai envie de quoi
en 2016? Vraiment là.
Et j’ai
trouvé… de la douceur, à l’esprit et au cœur. Doucement. Douceur. Doux. Des
énergies douces. Doudoulidou pow! J
Et vous,
vous avez envie de quoi pour 2016?
Je
souhaiterais ardemment un peu plus de paix dans le monde et moins de sots, plus
d’entraide et de partage, mais je me demande bien souvent si ce n’est pas rêver
en couleur. L’idiotie est palpable tout autour de nous, on a tellement entendu
des choses atroces sur l’arrivée des réfugiés Syriens par exemple. L’altruisme
n’est pas donné à tout le monde faut croire. Ceuzécelles
qui s’en donnent à cœur joie dans la bêtise, je leur souhaite vraiment de ne
jamais tout perdre en temps de guerre.
Il y en a qu’à chaque Noël = même mal de crâne. Ça vomit
les atacas de la dinde avant même que la soirée se termine. Quand y’a trop d’excès,
il n’y a plus de plaisir. Cette année fut un Noël paisible dans ma famille où
malgré certains problèmes – parce qu’il y en a dans chaque famille – la paix régnait.
La joie d’être tous ensemble était tangible.
Mais la paix ne régnait pas partout et les rires à gorge
déployée n’étaient pas présents dans toutes les maisonnées. Chez l’un la
guerre, chez l’autre un suicide, chez le voisin une maladie, chez l’oncle une
dépendance qui s’est mal terminée, chez une amie un enfant TDAH, chez l’ami du
cousin une perte d’emploi, chez une collègue une rupture…
J’ai d’autant plus apprécié mon Noël semi-blanc parce que
j’ai eu la chance de le passer avec des gens que j’aime même si je n’ai pas
reçu 150 cadeaux griffés comme la très naturelle Kim Kardashian
(pffffffffffffarkcacapouetsuperficialitéhorreurgrostotonsduckface)
Alors si on se faisait la promesse de se
voir plus souvent en 2016, de lâcher les excuses, de se texter un petit mot, de
s’écrire un courriel ou une missive tiens. Si on se lâchait un coup de fil un
de ses 4, si on allait boire un verre au lieu de remettre ça ad vitam aeternam et si on se lançait un je t’aime plus souvent ou un « je t’apprécie
mon ami » hein?! Et si on saluait l’itinérant pis qu’on lui payait un
spagh? Si on donnait un vieux coat pour réchauffer
les entrailles de l’autre ou un de nos jouets pour égayer une autre petite
famille? On peut faire grand avec peu, car c’est ce peu-là qui est grand.
Entoucas, je ne regarderai pas Piment Fort en 2016. No way! Ni ce satané Star Wars (oui certains me jugeront pis JE M’EN FOU). J’enfilerai mes nouvelles raquettes et prendrai le bord d’la nature. J’irai prendre un pinot grigio avec qui veut bien venir avec moi, je regarderai neiger par la porte patio avec la même candeur que lorsque j’étais enfant. J’attendrai les saisons doucement. Je soufflerai encore sur mon eau chaude citronnée bien qu’elle soit rendue froide, parce que j’aime juste ça souffler sur mon-eau-chaude-bon, et que ça me donne un look d’enfer avec mon linge mou confortable et mes cheveux en broussaille.
Je vous souhaite d’la SANTÉ pour
2016 et d’être heureux.
Je vous aime. Et sur cet élan d’amour,
je vais me chercher un latte.
Ahhh moi aussi, tout ca! Du dodo, de la douceur et pas trop de rien. Mes meilleurs vœux, belle brune aux yeux d'étoiles! xx
RépondreEffacerÀ toi aussi belle aux yeux bleu azur ��
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