dimanche 27 novembre 2016

J'ai découché criss!

Chers amis, amies, lecteurs et lectrices,

Le dernier écrit remonte à quelques semaines, mon billet "Mon gros ventre et moi" a été lu près de 300 fois. Je vous remercie pour vos partages. C'est toujours ben juste un blogue de salon, mais c'est une grande fierté pour moi d'être lue. Vous me direz que vous en régurgitez des blogues, que vous êtes écoeurés de lire du monde qui se plaignent, chialent, gueulent, donnent leur opinion sur tout, ben moi aussi hahaha! Fecke je ne les lis pas ou je ne lis que ceux qui me rejoignent. Par contre, ça ne m'empêche pas d'écrire. Ça fait sortir le méchant!

Dernièrement, j'ai eu xx ans. Disons quelques printemps de plus que ma lointaine vingtaine. Et j'ai eu un véritable choc mental et physique. Je ne m'y attendais pas du tout. Du jour au lendemain PAF, l'âge m'a rentré dedans et je me suis mise à boiter mentalement!

Quelques semaines avant mon anniversaire, je me sentais tout croche, je feelais bizarre, je me disais putain je ne vais pas avoir cet âge là, c'est pas possible, mon cerveau est encore accroché à mes baskets du secondaire, à mes stingers au Cégep. Je trouvais ça bizarre aussi que mes pensées flânaient entre hier et aujourd'hui. Je ressassais des histoires d'antan avec nostalgie, je reluquais mes nouvelles ridules dans le miroir l'air estomaqué comme si je ne comprenais pas qu'est-ce que ça faisait là,  je me revoyais au secondaire en train de lancer des effaces par la tête de certains profs, de me faire sortir de classe un jour sur trois :) Quels souvenirs. J'étais tellement joueuse de tours. J'en ai fait des frasques, y'a pas à dire je pourrais écrire un livre là-dessus.

J'ai revécu mon bal des finissants, quelques slows, je me suis enfargé dans l'époque où mon coeur battait pour deux gars en même temps, j'ai repensé à mes meilleures amies avec qui j'ai fait les 100 coups, à nos soirées bien arrosées, à un gars que j'aurais voulu épouser... à mes années folles en appartement, à mes tounes pref de l'époque, à des soirées à rire aux larmes avec ma gang!... St'e temps-là où tout n'était que rire et délire.

Bref, mon anniversaire approchait et je CAPOTAIS. Quoi??? Je ne suis plus une adolescente, ni même une jeune femme?!! Je suis femme, une mère aux seins en bananes! Quoi??! J'ai complètement perdu le fil du temps. Il s'est passé quoi là?!
Accrochée à la vitesse du son, je n'ai pas vu les années passer.

La veille de mon anniversaire, j'ai découché! Ben oui! J'ai pris ma valise et je me suis offert une nuit à l'hôtel. Besoin de dormir, besoin de me lever plus tard que 5 h, besoin de ne rien entendre, pas même le vol d'une mouche. Besoin de prendre mon déjeuner sans courir comme une poule sans tête autour de la cuisinière. De boire mon café, chaud, tranquillement, sans le faire réchauffer 4 fois au micro-ondes. J'avais envie d'être seule au monde, comme Tom Hanks. J'avais envie de décrocher. De tout crisser ça là. Envie de voler les petites bouteilles de shampooing de l'hôtel. De caller à la réception juste pour demander une niaiserie.

- "Oui bonjour, jusqu'à qu'elle heure le déjeuner demain?!" PAF! J'suis HOT! J'viens d'appeler à la réception. LIBERTAD!

Comble de bonheur, la chambre pour moi seule venait avec 2 lits Queen. Avoir eu ben des amants, on aurait eu de la place en masse pour d'interminables envolées LOL. Non, mais sans blague, ce fut l'apothéose de la quiétude. Je me sentais revivre. Une nuit de moi à moi. Dans le silence. Quel bonheur!

Par contre, le lendemain, jour de ma fête, le choc était toujours là. Où en suis-je? J'ai fait une introspection intense. Je suis qui, je m'en avis où, quossé que je fais là, c'est qui Karine, pourquoi je fais ça, je veux quoi, telle chose n'a pas de sens, fuck the World, pourquoi quoi??????!!!!!!! J'avais tellement de questionnements en tête que j'ai failli virer folle.

Quelques semaines plus tard. J'ai tjrs les mêmes questions en tête. J'attends après quoi pour m'aimer davantage et pour prendre la vie plus relaxe. J'attends après quoi pour prendre telle ou telle décision? Une chose est sûre, c'est que je suis épuisée de courir comme une folle. Nos vies sont tellement effrénées. Je me suis rendue compte que je ne pouvais jamais dormir plus de 3-4 heures par nuit, que je suis toujours sur la piste d'un marathon. Je ne prends pas soin de moi ou enfin pas assez. Chaque jour de ma vie, mes amies se disent les mêmes choses. Métro-boulot-dodo. De la belle merde si on y pense bien, parce qu'on se tue à petits feux.

Ce matin, après une autre nuitée trop courte, je m'analysais la face dans le miroir! J'aurais aimé me dire : té belle criss pis arrête de te trouver des défauts! Mais j'ai vu de la fatigue autour de mes petits yeux. Où est-ce qu'on achète ça du repos? J'avais ça et ça et ça à faire pendant mon weekend, pas une minute de repos là-dedans. Ça n'a juste pas de sens. Je ne tougherai pas la game. Je regarde ailleurs pis c'est pas guère mieux : séparation, mensonge, maladie, perte d'emploi, insomnie, anxiété, burn-out, dettes d'argent, perte d'un être cher, vie folle au travail, excès, alcoolisme, la fuite, fausses croyances...

Tout ça pour dire que ça va vite, trop vite. La langue à terre, on se la pile dessus dès que le cadran sonne pour aller travailler. De retour, on s'enferme alors dans nos coquerons pour se reposer, à l'abri de ce qui se passe ailleurs dans le monde. Le soleil se lève, enwoye dans le char pour un gros deux heures de déplacement ou dans les transports en commun pour sniffer autrui. Ça pue, ça déprime, ça marche comme des automates.

On barre la porte chaque soir, pis on la redébarre le matin. Go Go Go on saute dans la robe qui nous donnera le plus d'éclat... pour ne pas que nos cernes ne paraissent trop.

- Wow t'es belle ce matin, ça te va bien!

- Hein ben merci!

- Ça va?

- Oui oui!
Dans ma tête (je suis épuisée criss, je veux vivre en nature, m'entraîner, dormir, faire de la relaxation sous le soleil, laisser choir mes pieds dans de l'eau turquoise, je veux me bercer, lire un livre, RESPIRER, boire un bon café doucement, manger tranquillement, j'veux pas être ici, je veux être dans mon lit. Pis j'ai envie de crier!)
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Bref, le matin de mon anniversaire, emballée comme un cadeau dans la douillette douce et confortable, mon téléphone sonne... je réponds. Mon fils me "FaceTime" pour me souhaiter Joyeux anniversaire avec son papa.

- Tu es dans quel lit maman? Viens vite c'est ton anniversaire!!

- ... (pleurs)

- Maman, viens regarde j'ai mis le chapeau de fête.

- Ok, je m'en viens bientôt mon amour! On va manger du gâteau de fête! Je t'aime!

C'est comme ça que la réalité m'a frappé en pleine face, pas comme un coup de poing, mais comme une belle frappe d'amour! J'peux pas abandonner même si parfois c'est tough. Parce que c'est dur pour la plupart d'entre nous. Oui, ça va trop vite. Faut que je travaille là-dessus. La courroie de transmission va péter si je ne ralentie pas le rythme. Ça, c'est mon problème. Je dois régler ça.

Cette petite escapade de même pas 24 heures m'avait fait du bien malgré tout. Un cadeau de moi à moi. J'avais besoin d'investir dans une nuit complète. D'être en présence d'une seule personne : moi.

J'avais juste besoin d'un peu de silence...

A m'a coûtée cher st'e putain de nuit LOL, mais la prochaine fois, j'vais m'en payer deux ;)

















mardi 27 septembre 2016

Mon gros ventre et moi

Je vous annonce aujourd'hui que je viens d'usurper l'identité d'Aretha Franklin, mon sosie de body y paraît...


BEN QUOI?! No joke.


Quand ça fait au moins 10 fois dans les derniers mois que tu te fais dire que tu as pris du poids, que tu es bien en chair, que tu as l'air enceinte pis que t'as un gros ventre, ben tu te dis que c'est ça qui est ça.


Hier, j'ai pogné de quoi quand la responsable de la garderie à mon fils m'a dit :


- Vous avez pris du poids Karine!!


Une affirmation lancée de même en plein visage après 8 heures passées à la job, 2 heures dans les transport en commun et une nuit su'a corde à linge.


Moi : Hummm non!


Elle : Si, si vous avez un gros ventre!






Moi en live : Hummm non!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! c'est mon ventre que j'ai depuis que j'ai eu Milàn.


Moi dans ma tête : Pis il n'est pas si gros bon!


Elle au large sourire qui ne s'excuse pas : Ah bon, ben ça vous va bien!


Moi dans ma tête : Grand temps que j'aille m'acheter une gaine!


Non mais c'est quoi la folie de se permettre de dire ça. D'une femme à une autre en plus. On peut-tu se la fermer parfois et se tourner la langue 7 fois avant de parler. Ces temps-ci, que ce soit dans le bus, à l'épicerie, au boulot, entre amis, peu importe, j'ai l'impression de cotoyer de plus en plus de Donald Trump. Des colons, des condescendants, des je-sais-tout, des grandes gueules, des ignares, des péteux de broue!


La madame s'interroge. On voudrait qu'une femme qui approche la quarantaine ressemble à quoi? Une grande filliforme sapée de la tête aux pieds 24 heures sur 24? Non, entoucas je ne ressemble pas à ça. Je fais attention à moi, certes, mais je suis pour la plupart du temps en jogging et les cheveux en pagaille. Je ne pèse pas 110 livres, loin de ça, très loin de ça. J'ai du vécu et une peau d'orange qui vaut la peine d'être connue.


On s'attend à quoi de la femme fin trentaine? Je suis essouflée de lire tous les magazines féminins trop exigeants envers nous : mere fatale, femme fatale, amante fatale, blonde fatale, sportive fatale, marraine fatale, amie fatale, fille de bois fatale, top-model en suit d'hiver fatale... Putainggggggggggg on peut-tu nous lâcher les baskets.


J'en reviens à mon ventrou de maman. J'ai donné la vie et j'en suis fière. Je n'ai plus mon six packs compact (hummm j'en ai jamais eu). Well, j'avoue que je ne rentre plus dans un string SMALL, mais attention mes bobettes beiges larges me vont à merveille. Ce petit ventre-là, qui ressemble à un muffin en sortant du haut de mon bikini et bien je dois l'accepter pis c'est dur en (*?$%@#@?* parce que ben y'en a plein qui en ont pas et pis oui je les envie. Par contre, j'ai ben du muscle en dessous et ça, c'est mon secret bien gardé :)


Mine de rien, s'approcher de la quarantaine pour une femme n'est pas chose facile. Tout comme j'ai trouvé rough le passage à la trentaine. Tellement de questionnements, d'objectifs, de défis, d'envies...  Je sais que pour les hommes ce n'est pas chose facile non plus, mais je suis persuadée qu'une bedaine de bière se fait moins dire qu'il a pris du poids qu'une femme qui a une brioche qui paraît dans sa robe.


Fecke je fais quoi? J'ai aussi entendu dire dernièrement qu'il faille se couper les cheveux quand on vieillit. Bon, encore une autre affaire. Je porte une longue crinière depuis toujours. J'aime mes cheveux. Ils me représentent. Ils sont fourchus à la pointe, mais je les trouve beaux. Derrière eux, j'y cache un semblant de seduction, mais aussi un peu de gêne. Quand je déciderai d'un réel changement capillaire ça viendra de moi et non pas du diktat beauté qu'on nous impose.
PS : Stay tuned, je vais bel et bien faire couper mes cheveux pour vrai dans quelques jours..., mais parce que JE l'ai décidé. Oui JE le veux!


Pause British
Bon voilà que le prince William et Kate sont au Canada. Bizarre que l'on parle que de comment est attriquée Kate et non pas de la calvitie de William. Un faux-pas et elle serait envoyée au cachot. Ahhh Sainte! Pauvre fille. Je me demande si Kate se permet un vieux kit mou parfois en regardant la tivi? Sûrement pas. Qu'en penserait la très, très, très fière mamie de William. Un jogging mou : affront à la monarchie! Kate au bûcher!




Bref, je vais en finir là pour aujourd'hui. J'aurais dû rire à gorge déployée hier du fait de me faire dire que j'avais pris du poids pis que j'ai un gros ventre, mais ça ne m'a pas fait rigoler cette fois-ci. Du moins, entre nanas, peut-on user d'un peu plus de délicatesse et de diplomatie.


Je me vois tellement mal dire à une autre femme : aie t'a pris du poids toi, t'a ben un gros ventre! Ou encore, ouf tu devrais te faire couper les cheveux, t'as plus 20 ans! Woin, t'as pris du poids la grande (en poignant le dessous de bras mou à l'autre)...


Prochaine fois, je réponds du tac au tac. Je peux être fameuse dans le clouage de becs :)


Alors mon gros ventre, mes bras mous, ma longue crinière pis mes cuisses d'haltérophile vous disent au revoir. Je m'en retourne gaiement sur mon sentier de la vie armée de mon sourire dents de bonheur à la Vanessa Paradis et mes cernes mauves. Prête pour l'Halloween!

Sans blague, rien de mieux que de tourner les pieds sèchement aux remarques désobligeantes (et je ne parle pas juste des remarques sur l'apparence, mais dans toutes les sphères de notre vie) et à flanquer une gifle imaginaire à tout être dépourvu de savoir-vivre/savoir-faire/savoir-être.





dimanche 11 septembre 2016

Všechno nejlepší k narozeninám moje zlato!

Il y a eu Havel, Kafka. Il y a Lendl, Čech, Jagr, Plekanec, ... et un certain monsieur Sedlak...

Je me rappelle tellement qu'au Cégep j'espérais un jour "sortir" avec un Tchèque. Aucune idée d'où ce désir émanait. Puis, lorsque j'ai commencé mes cours en relations internationales à l'Université, je choisissais toujours de faire mes travaux sur la République Tchèque. Le printemps de Prague me fascinait. Je me répétais, telle une princesse rêveuse, que mon nom aurait dû être Karina Poriskova... J'aimais espérer qu'un jour j'allais rencontrer le plus beau tchèque qui soit. 

Et la vie m'a portée vers un stage à Aix-en-Provence. Et d'aventure en aventure, de train en train, de port en port, je me suis retrouvée par un beau soir de juin provençal à un party-piscine-paella chez de purs inconnus. Fallait bien que je m'intègre un peu à la culture de Cézanne. Alors j'ai accepté une invitation et j'ai passé là une soirée extraordinaire avec des gens encore plus fantastiques.

Puis, c'est ce soir là qu'un beau châtain s'est approché tout sourire pour me saluer, se présenter et m'offrir un drink. Dès lors, je suis restée subjuguée par la verdure de ses yeux. Son sourire immaculé, sa vive intelligence et sa gentillesse m'ont tout de suite charmée.  

"Karine, voici Jakub. Il habite au village. C'est notre Tchèque préféré. C'est l'artiste de la gang.''


" Salut Jakub, enchantée!"

Un Tchèque...OMG. Beau comme un coeur en plus. 

Je le savais. Au premier regard, j'ai vu le slave en lui. Le dessin de son visage, la forme amande de ses yeux, la ligne de son nez. Je m'étais déjà imaginé ce beau garçon jadis. Et la cerise sur le sundae fut lorsqu'il m'a sorti quelques mots dans sa langue, ah là je me rappelle avoir perdu les pédales hahaha!

De fil en aiguille, l'une des plus belles histoires d'amour a commencée et elle perdure jusqu'à maintenant.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'un certain monsieur Sedlak et à lui seul il répond à plusieurs de mes critères de l'homme beau, bon et cultivé que je voulais dans ma vie. Je ne le savais pas aussi chiant par contre, mais il paraît qu'il y a parfois quelques défauts de fabrication :)

À travers vents et marées, un océan qui nous sépare et des montagnes immenses à traverser, je suis accompagnée quotidiennement d'un être exceptionnel. C'est loin d'être un type parfait. Qui peut se vanter de l'être à part quelques trous de cul qu'on rencontre sur la route? Ce qui définit le plus le père de mon fils, c'est sa culture générale incommensurable et sa bonté exceptionnelle. Y'a pas une semaine où je ne me tords pas de rire en sa compagnie. Assez fantastique après plusieurs années de vie commune. Il est de plus en plus beau, serviable, aimant et on fait vraiment une belle paire. 

Je ne sais pas si cet amour tiendra toujours. La vie à deux ce n'est pas chose facile. Elle est truffée d'embûches et tenir bon tient parfois du miracle. Je sais par contre que ce fameux Tchèque vaut la peine d'être côtoyé. C'est un ami fidèle. Un papa émérite. Un chum adorable. Bref, un être magnifique.

C'est tout de même spécial la vie. S'éprendre de quelqu'un qui est né à des kilomètres de soi. L'imaginer et un jour le rencontrer dans un pays qui n'est pas le nôtre. Et que file les années. Le ramener avec soi. Se perdre encore dans son regard émeraude et être devenu parent avec lui. À une époque où ses parents fuyaient le communisme avec lui dans une Volha Russe et que je sautais à la corde à danser près des aulnes du Bas Saint-Laurent, qui aurait cru que nous nous attachâmes l'un à l'autre un jour. 

Milan (comme notre fils) Kundera pourrait écrire notre histoire...

Joyeux anniversaire monsieur Sedlak, je vous serre très fort sur mon coeur de québécoise xx






jeudi 4 août 2016

Chérie, j'ai arraché la tête de lit!!!!!

En route!

Direction séjour de quelques heures en amoureux. Ils ne se rappellent plus la fois où ils ont été seuls plus d'une heure tous les deux. Déjà plus de trois ans sans sortie couchette ailleurs que chez eux. C'est parti. Kate et Jay embarquent dans leur vieille minoune, dépose le petit chez grand-papa et filent vers du grand bonheur-repos bien mérité.

Les mots ne franchissent plus les lèvres de Kate tellement elle est euphorique de partir avec son Adonis pour 2 nuitées estivales. Elle est juste muette de ravissement. 

Jay est fou fou aussi. Il n'arrive pas à croire qu'il va pouvoir se lever plus tard que 5 h 30 am. Dormir à l'hôtel sans réveil abrupte, sans nuit mouvementée... y'a pas à dire, il ne sait plus à quoi ça ressemble.

La radio joue Girl from the North Country, il fait soleil, le ciel est bleu, le vent est chaud. VACANCES!



Arrivés à l'hôtel, c'est l'entrée au paradis du bien-être. Tout est merveilleusement beau. Le regard de Kate voltige du spa à la piscine, du fleuve à la terrasse, du piano à queue à la verrière... Tout est parfait...

Dans la chambre, les tourtereaux s'enlacent, l'amour les happant de plein fouet. Seuls pour deux jours. EXTASE. 

...ou presque...

Leur baiser s'arrêta brusquement quand la valise à roulettes dévala le plancher jusqu'à l'autre extrémité de la chambre. Le plancher ayant un dénivelé comme dans le décor penché de Ce soir tout est permis. Kate a peine à avancer dans la chambre. Son équilibre gravitationnel est subitement rompu. Il y a un truc qui cloche. Le lit plus ou moins confortable, le dénivellement est palpable. Couchés là-dedans le mal de coeur leur pogne, Kate a la face collée dans la commode tandis que Jay est surmonté sur le bout du matelas quasiment la tête dans le plafond. 

Kate : On ne pourra jamais dormir là-dedans! Faut déplacer le lit, essayer de le mettre à niveau! 

C'est à ce moment que Jay s'affaire, de toutes ses forces, à tasser le lit et lui donner un semblant de symétrie.

Jay : Chérieeeeee!!!!!!!!, tabarnak je viens d'arracher la tête de lit et ça a déclouée toute la moulure bord en bord du mur. 

What?!!, de s'écrier Kate en voyant le gâchis. Ostie tout est arraché, on va dire quoi à la réception? Ça va nous coûter combien? Attend, on va essayer de reclouer ça, passe moi un soulier à talon!!!!

Rien à faire, le placoplâtre s'émiettait plus ils tentaient de réparer - ni vu ni connu - les dégâts. 

Le voyage d'amoureux commençait bien. Le mur arraché, le plancher en pente de ski...



Après avoir confié au maître d'hôtel-gérant-directeur qu'ils venaient d'arracher une partie du mur et d'être passés pour un couple dévergondé et brutal au lit (même si cela n'avait rien à voir) Jay et Kate décidâmes d'aller casser la croûte-gastronomique à la verrière. Gênés, ils ont fait bien attention de ne pas trop se faire remarquer à la réception où siège le fameux gérant d'hôtel. 

Pinot Grigio à la main manucurée au shellac, Kate respire sa liberté. Jay crève la dalle. Elle plantait son regard dans la verdure de ses yeux, le trouvant plus beau encore qu'à leur première rencontre. Lui, la complimentait sans relâche, s'attendant probablement à une nuit endiablée. 

Kate : Je vais prendre en entrée la chaudrée de moules de Matane svp. 

Pas de problème Madame, lui répondit Simon leur serveur attitré. Beau jeune homme de 22 ans, franc, sympa, amusant, diplômé en enseignement du français. 

Kate dans sa tête : Seigneur, il pourrait être mon fils...

Arrivée sous ses yeux embrumés de vino, la chaudrée de Kate semblait dénuée de moules. Inquiète, Kate partie à la conquête des moules Matanaises avec sa cuillère. "Ma foi y'as-tu dl'a moules là-dedans?!''

Constat : Après avoir touillé la chaudrée, aucune moule à l'horizon. Une chaudrée de moules pas de moules, mais plutôt une chaudrée à la monticule de légumes. 

Kate : Simon, excuse-moi. Cette chaudrée ne contient aucune moule et tu comprends, j'aime les moules et c'est supposé être une chaudrée de moules!

Simon l'air constipé : Je sais madame, mais il n'y en a plus. 

Réaction de Kate : 



Kate : Même plus dans le fond du baril?

Simon : Non, même au fond du chaudron, aucune.

Kate : Donc vous annoncez une chaudrée de moules, mais y'a plus de moules dedans?

Simon : Effectivement, nous devons l'admettre, il faut se dire les vraies affaires, il n'y a plus de moules dans la chaudrée.

Kate : C'est quoi la joke???!!! Ok Simon, je vais prendre la crème verdurette, merci!

Simon : Parfait. Elle est super bonne. Bon choix. 

Regard de Kate : vide!

Quelques verres derrière le coup de soleil, Kate eut de la misère à monter l'escalier pour joindre la chambre. Jay dû l'aider en la poussant dans l'arrière-train question qu'elle ne se casse rien. Les ébats prévus furent changés rapidement en ronflements de bedaines trop pleines. 

Bonne nuit... sous une tête de lit arrachée. 

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Pendant la nuit, Kate-pisse-minute-endormie a dévalé malencontreusement la chambre aussi vite que la valise en début de journée. Atterrie carrément dans le mur, elle s'est pété la face sur un cadre. Rien de cassé heureusement. La JOIE.

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Le lendemain matin, un petit dej s'ajouta sur leurs estomacs encore pleins de la veille. Et une virée sur la terrasse s'en suivie, ils sont prêts à profiter de cette journée entière merveilleuse qui s'offre à eux. 

Plongeon plané dans la piscine, Kate ressort la tête de l'eau, haletante (elle n'a pas fait de sport depuis des mois), et tombe nez à nez avec un de ses comédiens télé préférés dont elle taira le nom. 

Kate dans sa tête : OMG OMG OMG OMG je suis grosse dans mon bikini. Me suis-je épilé le dessous de bras? Je suis cernée. Vois-t'on mes pepperonis à travers mon top? Aie-je des graines de toasts entre les dents? Selfie de piscine? NON!

Au tour de Jay d'y aller pour un plongeon qui se terminera en flat intense. 

Kate, toujours dans sa tête : Ok non, je dois faire semblant de ne pas le connaître. J'ai honte. Et si le comédien veut me draguer. Ok non, je vais faire comme si Jay était mon frère. 

Jay arrive face à Kate, le ventre au vif, les yeux lui roulants dans l'eau à cause du flat...

Et Kate de s'écrier : Pis l'frérot t'a manqué ton plongeon mouhamouhamouha hahahaha! 

Jay l'air interrogateur et perdu, la larme à l'oeil : El frérot? C'est quoi l'affaire?

Kate : Ah laisse faire, sortons d'ici. 

Et c'est à cet instant que Kate remarqua, sous sa lunette fumée, que son adoré comédien avait quelque chose qui ressemble à une tétine sur l'épaule, ce qui la décontenança un brin. 

Well... la journée se poursuivit. 

Après quelques push-up sul bord de la piscine pour essayer de feindre une forme physique remarquable, Kate en arriva à la conclusion qu'elle avait l'air vraiment folle et se résigna à aller dans le spa. Jay la suivit aussitôt, la brioche écarlate.

Jay dans sa tête : Fini les plongeons...pu jamais!

Relaxes dans le spa, avec une vue splendide sur le Saint-Lawrence River, Kate et Jay sirotaient un drink langoureusement. C'est ça le bonheur, être ensemble après moult péripéties, après des nuits multiples sans dormir... se reposer au soleil ardent, en amoureux, et en santé.

S'amène dans le spa, question de briser le rêve éveillé des jeunes passionnés, un mastodonte aux environs de 250 lbs, les pieds longs comme des bateaux, poilu comme un singe. On aurait dit que le type portait un gilet noir, mais NON, du poil couleur charbon lui recouvrait le torse et le dos en entier.



Kate le visage dégoûté : Ok on sort d'icitte, ça m'écoeure! 

Jay : J'pense que mon déjeuner ne passe pas!

Kate : NOW!!!!!!!!

Jay : J'ai mal au coeur, les oeufs tu crois? C'est peut-être la mousse aux fraises. 

Affichant de larges sourires courtois, le couple décide alors de rejoindre leur chambrette dénivellée et détruite pour faire la sieste. De passage sur la passerelle extérieure, Kate remarqua :

''Y'a beaucoup de vieux couples ici, des personnes plus âgées hein? C'est beau de les voir encore si amoureux, regarde Jay le couple de petits vieux devant nous comme ils sont cutes. Finalement, c'est beau vieillir...''

Et c'est là que...

La vieille dame marchant main dans le main avec son tendre époux lâcha une flatulence bruyante en plein visage des tourtereaux. Un gaz d'échappement qui leur laissa l'air pantois. 


La dame âgée s'est retournée pour s'excuser de son prout inopiné comme si de rien n'était.

Kate : Rien de plus normal, un pet sul fly de même!!!!!

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FOU RIRE

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La sieste fut reposante jusqu'à ce qu'une famille de 25 arrive dans la chambre au-dessus de leurs têtes. Vingt-cinq ou quatre, bref le bruit était incessant. 

Tout le long de leur séjour, Kate et Jay remarquèrent que tous les employés de l'hôtel leur faisait des clin d'oeil et les saluaient gaiement à tous moments. Même que le beau jeune homme qui est venu réparer la tête de lit leur glissa quelques blagues sur leurs soi-disant ébats torrides... 

Le couple : Hummm non c'est pas ce que vous pensez. On a juste voulu tasser le lit et tout est parti avec. 

L'homme à la perçeuse : Oui ils disent tous ça. Ne vous inquiétez pas, ça arrive super souvent.

Le couple : Hummm oui peut-être, mais nous ce n'était pas ça là là.

L'homme, une vis entre les dents : Ben oui mouhamouhamouhaaaaa ahahahaha ahahahahaha!

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Soupir

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Bon, et la fin du séjour arriva. 

L'escale fut mémorable. Entre une joute de ping-pong échevelée, des fous rires marquants, des couchers de soleil radieux, ben du poil dans le spa et des pets de vieilles, il y eut aussi des moments d'apaisement. L'instant de fermer les yeux et se dire : Wow, on ne serait pas plus heureux ailleurs. 

Parce qu'il n'y a rien de parfait, nulle part. 

Pas besoin d'aller au bout du monde puiser le GRAND bonheur dans les eaux turquoises quand on a quelqu'un avec qui rire aux éclats et s'enlacer tendrement dans un lit... tout croche! 




Kate et Jay 2016














lundi 11 juillet 2016

Sous la flotte




C’est parti, la carriole est pleine. Dame nature annonce une température digne des grands froids. Qu’à cela ne tienne, je mise positif. Ma valise est pleine de maillots, pour la plupart trop petits, mais ce n’est pas grave, car là où il y a de la gêne y’a pas de plaisir.

Météomédia nous dit clairement ceci :

Jour 1 - Pluie

Jour 2 - Pluie

Jour 3 - Pluie

Jour 4 - Pluie

Mon conjoint me rassure, il fera beau pour nous. Oui il fera beau.

Et c’est parti. Je porte la casquette, j’envoie des signes à mère Nature, je veux un coup de soleil sur le chou! Je veux que le soleil blondisse ma brune chevelure. Oui, je le veux.

Une pluie fine valse sur notre pare-brise. Bof, après la pluie vient le beau temps. Notre fils n’attend qu’une seule chose, faire du canot.

« Oui mon chou, on va en faire, ne t’inquiète pas! »

Belle-maman derrière, coincée entre une boîte d’épicerie et un paquet de pull-up ne désire qu’une chose, se lancer en bikini dans le lac et nager jusqu’à plus de souffle. Elle adore la baignade.

Mon chum, lui, bougonne. Un vrai Français, hormis le sang qui lui coule dans les veines. Il aurait fait beau qu’il aurait trouvé le tour de grincher. On s’habitue. Il ne veut absolument pas manquer un match de l’euro. C’est crucial.

Moi, j’essaie de voir ce que l’on pourra créer comme divertissements s’il pleut comme vache qui pisse toute la fin de semaine.

  • Casse-tête : rien de plus ennuyant
  • Regarder LE poste de télé : woin
  • Danser en famille pour s’autofairecroirequ’onadufun : Non!
  • Cuisiner : Vive les chaudrons!
  • Dormir : Pas possible avec notre enfant


Bon on verra.

Mon chum m’assure que Météomédia se trompe tout le temps et qu’il fera beau.

Pour l’instant, les wippers se font aller au max.

Et c’est parti.

On décharge les bagages sous le déluge en sacrant.

Mon fils se scrap les deux genoux en glissant sur les cailloux. Je lui chante Y'a d'la joie et du soleil dans les ruelles Y'a d'la joie partout y a d'la joie de Trenet. J’essaie d’y croire un peu.

Je fouille également sur le fessier et dévale la pente avec une boîte d’épicerie dans les mains. Y'a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles Y'a d'la joie dans le ciel par-dessus le toit ostie! Y’A DE LA JOIE!

Et c’est là qu’on entre au chalet, un trésor magnifique que nous louons depuis 3 ans. Spatieux, confortable, propre et accueillant. On se sent comme chez nous. On est loin du camping sauvage là. Canot, pédalo, un lac plus propre que nul autre ailleurs au Québec, … ce chalet est entretenu avec amour par des gens merveilleux.

Je commence à croire qu’on aura un weekend fabuleux sous un ciel ardent.

On s’installe. J’ai oublié la moitié des affaires, mais bon ce n’est pas grave, on est en vacances pour 4 jours. On reste calme.

Les portes patio sont sur le point d’éclater tellement il pleut. On garde le sourire. Je vais popoter pendant que les autres matent une chaîne de télé-achats en anglais. Yé! Maudit qu’on va avoir du fun.

La pluie s’est arrêtée pendant la nuit. J’ai même pensé aller faire une ride de canot vers 2 h du matin, ben quoi!???!!!!!

 

 

Le lendemain, Dieu ne fit pas pleuvoir du pain, mais des orages.

On décide de tenter le tout pour le tout, d’agacer la foudre et de se pitcher en cœur dans le spa. Oui, mon chum, mon fils et belle-maman! Coincée entre nous. Que du plaisir. Que de romantisme. Je jubile. Ça ferait une belle photo tout ça. À mourir de rire. J’affiche mon plus beau sourire et évoque en silence une prière pour faire venir le soleil.

Il ne viendra jamais…

Nous avons passé le weekend à se regarder dans le blanc des yeux et à manger. J’ai cuisiné comme s’il n’y avait pas de lendemain, ce fut mon activité préférée des 4 jours au chalet.

Mon fils a refouillé sur une marche à l’intérieur et s’est pété le coin de la tête. Pour arrêter de pleurer, mon chum a flanché à son caprice et lui a fait toucher un coq qu’il désirait prendre depuis le début du séjour. Planqué dans une armoire vitrée qui disait sans le dire vraiment : NE PAS TOUCHER.

Et ce qui devait arriver arriva…

Cocorico PAF! Mon fils a cassé le coq… CALVAIRE!

Non, nous n’avons pas cédé à l’amertume et aux regrets, ma belle-mère a fait un plongeon plané du ponton dans le lac glacial. Y paraît que c’est bon pour son cœur et sa peau. Mon chum aussi, mais lui a failli faire une crise de tachycardie en rejaillissant de l’eau.

Pour ma part, je me suis étendue à quelques reprises sur le ponton, entre deux renversements d’eau. J’ai pris le temps d’humer cet air frais et rafraîchissant. J’ai pris le temps aussi de regarder le ciel et de lui piquer une jase. Il avait décidé de faire le bougon tout le weekend. Il n’avait pas envie de laisser sa place au soleil. Peut-être était-il trop triste et avait choisi de faire couler toute sa peine. Ça nous arrive à tous.

Mon fils a tripé des bulles en lançant au bas mot mille roches dans l’eau.

« R’garde maman, la roche est allée loin loin loin loin loin!! »

« Bravo, tu es vraiment fort mon amour! »

Heureux avec sa petite pelle à la main, il a tracé des chemins dans le sable pour les poissons J

Le regarder m’a suffi à apprécier ce weekend nuageux, les pieds dans la flaque.

Quoi qu’il en soit, nous sommes revenus au bercail blancs comme un cul de skin. Enrhumés et fatigués, mais… y’avait de l’amour dans l’air. Martine St-Clair n’était pas là pour nous pousser la note, certes, mais on était ensemble et c’est ce qui compte.



mardi 28 juin 2016

Des îles Fidji à Kamouraska




Cette année encore, je passerai mes vacances au Québec. Une journée avec ma tuque sur la tête, l’autre en bikini culotte taille haute – fini la hanche échancrée – pour la madame que je suis. Soleil, pluie, neige, grésil, vent, orages. Cette année encore, je n’irai pas visiter les Îles Turquoises/Fidji/Caïman ni la Place Rouge en Russie. Je vais rester avachie sur mon sofa, à suer ma vie si le temps est humide ou à me lamenter qu’il pleut pis qu’il ne fait pas beau. Une vraie québécoise quoi J

Nonnnnn nonnnnn, j’exagère, mais il est vrai que cette année encore, je vais devoir apprivoiser le bonheur tout près. Je n’aurai pas encore le moyen d’aller pavaner ma peau d’orange sur une plage de sable fin ni aller partager le Chimarrão au Brésil. Non, ma sortie la plus exotique sera de me rendre à l’épicerie métro. Vous connaissez? Métroland, cette île paradisiaque où on vend les cerises 8 $ la livre.

Trêve de sarcasme, j’ai fait quelques calculs dernièrement et je me suis rendu compte à quel point la vie coûte un bras pis une jambe. Voyager en famille n’est pas donné à tout le monde. Tant mieux pour ceux qui peuvent le faire, mais partir à 3-4-5 en avion, ça coûte la peau du cul. Cul à Jennifer Lopez là. Je me creuse les méninges sans relâche à savoir comment des familles peuvent se permettre de partir 1 ou 2 semaines à l’international en dépensant des montants frôlant les 8-10 000 $ (billets inclus évidemment). On la trouve où cet argent?

Quand j’étais plus jeune, je voulais voyager et voir le monde entier. Je voulais aussi un bon job, une belle famille en santé, je voulais travailler comme rédactrice et je souhaitais avoir un beau jardin et puis des fleurs partout autour de ma maisonnée. Je voulais être en top shape physiquement, garder la forme mentale, faire attention à moi, avoir une belle petite maison de campagne, lire tous les bouquins qui sortent en librairie, être une super méga cuisinière, la plus cool des blondes, une maman au top, une trendy girl, une super woman… Tout ça en me sentant toujours utile, en ayant la meilleure qualité de vie qui soit, être zen, ne jamais me chicaner avec mon conjoint, garder mon sourire charmeur, peindre de belles toiles, vendre des romans, etc.

Et puis merde, à l’aube de mes xx balais, je suis fatiguée, je n’ai pas eu le temps de faire la moitié de tout ça. La vie passe trop vite. J’ai deux semaines off par année, même pas le temps de me revirer de bord. Même pas le temps de faire le ménage de mes armoires bordel! Tu commences à te sentir en vacances que le lendemain tu dois être de retour au boulot. 50 semaines par année à ne pas faire ce que tu as envie de faire ou enfin presque. Où tu ne fais pas ce qui te tente le plus, disons. Écrire, peindre, t’entraîner, voyager, renifler les fleurs, arroser le jardin, te rouler en boule sous la couette et lire jusqu’à plus d’heures, poser une toile sur le mur, étendre ton linge candidement, visiter un musée, tondre le gazon, nager en eaux turquoises, explorer un nouveau village sur un autre continent…

Ahhhhhhhhhhhhhh!

Parfois il me vient une bulle au cerveau qui me donne envie de partir tondre des moutons en hautes montagnes et de cultiver mon propre fromage. Hummm non, mais tsé je pourrais essayer. Hummmm non. Je pourrais tout lâcher et revenir vivre en région natale, mais je n’aurais pas de job. Bon. Je pourrais également aller vivre en Russie pour voir tous les jours, de mes yeux vus, la Place Rouge. Vivre au gré des délires à Poutine. Non. Je pourrais par ailleurs peindre des fresques tard le soir pendant que mon fils… ne dort pas. Woin non, je ne dors déjà pas. Je dois récupérer. Dès 20 h je n’ai plus d’énergie. Je suis sur le déclin, les yeux mi-clos. Je pourrais et je pense que je tiens la clé d’un petit bonheur, faire un hold-up pour m’acheter une petite maison et ne pas avoir à m’endetter pour les 25 prochaines années de ma vie… pas certaine.

Tsé chaque année, je me prépare mentalement à gambader ici et là pour mes vacances, à faire une tonne d’activités, à cuisiner les meilleures salades qui soient pour épater la galerie ou enfin, m’autoépater les papilles gustatives. Virevolter ici et là et ne pas être angoissée par le sablier qui s’écoule. Visiter ma famille et y passer plus de deux nuits. Prendre le temps de prendre le temps. Ben NON! Pas le temps de prendre du temps.

J’aimerais tout faire adulte ce que je n’ai pas pu faire enfant, soit de voyager et de faire mille et une activités avec ma famille, mais je manque de temps et d’argent. Ça va trop vite. Je manque d’énergie. Il manque du lait dans le frigo. Je dois étudier pour un examen. J’ai du lavage à faire. Le salon est à repeindre. On travaille 40 heures par semaine. Les comptes affluent. On doit payer les assurances. La sécheuse a pété.  

C’est fou comme on se rend compte en vieillissant comme on n’accomplit pas ce que l’on voudrait vraiment. On passe trop à côté de… On peine à biffer une ligne sur notre to do list. Au profit de quoi? Pourquoi est-ce qu’on s’enlise dans cette vie d’automates la langue à terre, dîtes-moi pourquoi? Pourquoi est-ce que l’on s’identifie à un travail, à un salaire, à une marque de voiture. Pourquoi sommes-nous toujours à la course, essoufflés, débordés de paiements, en manque de temps?


POURQUOI? La réponse doit se trouver dans la Caramilk.

*********

Je vais m’offrir un bel été tien. Je ne voyagerai pas, mais je vais offrir à mon fils et à mon conjoint mon sourire le plus ravageur qui soit. Ce n’est pas grandiose ça? J Je vais concocter des salades surprenantes et me laisser choir sur le sofa un roman à la main. Un gros deux semaines, c’est mieux que rien.

Et puis on n’a peut-être pas l’argent pour voyager aux 4 coins du globe, mais nous avons suffisamment de sous pour pique-niquer à travers la belle Province. Croquer un sandwich au jambon-beurre-moutarde assise sur un rocher à Kamouraska, c’est encore mieux qu’une jase avec un Perroquet aux îles Fidji. Non?

Et j’ai suffisamment d’amour à donner aux miens… ce qui en soi, est une richesse incommensurable qui n’a pas besoin de billet aller-retour.

samedi 18 juin 2016

Maman, il est où mon papa?!

C'est la fête des pères.

La fête de mon papa et aussi celle du père de mon enfant. C'est la fête de tous les papas qui se sentent concernés.

C'est en entendant pour la énième fois dans la journée : Maman, il est où mon papa? que j'ai décidé d'écrire ces quelques lignes. Cette phrase, si belle, si douce, si perturbante à la fois.

- Il est parti faire les courses mon chou, il va revenir.

- Il est parti jouer de la musique Milan, il va revenir.

- Il est parti travailler déjà, tu vas le voir ce soir mon amour.

Oui, mais il va revenir me voir maman, il va revenir papa?

Je réponds toujours oui à mon fils, parce que je sais que si tout se passe bien, il reverra son papa plus tard, dans quelques minutes, heures, le lendemain, après un voyage, une autre fois...

En cette journée de la fête des pères, plusieurs enfants n'auront pas cette chance d'avoir leurs papas à leur côté. Père absent, père malade, père parti à la guerre ou travailler dans un autre pays, père parti à jamais dans les étoiles, père parti dans l'oubli...

Si j'avais à répondre non lorsque mon fils me demande si son papa va revenir, j'essaie de m'imaginer les mots que je lui dirais et c'est tellement difficile.

- Papa est parti loin loin loin et il ne pourra pas revenir parce qu'il a trouvé une autre maison ailleurs.
- Papa est parti travailler loin loin loin pour longtemps longtemps...
- Papa pense souvent souvent à toi, mais il ne peut pas venir.
- Papa t'aime très, très fort, mais il a décidé de vivre avec une autre famille.
- Papa est parti visiter les nuages et les étoiles, il te regarde et te protège tous les jours...

Dans un coeur d'enfant, ces phrases doivent tellement peser lourd. Dans leurs petites têtes, mille et une questions qui se chevauchent à tous moments de la journée. Le jour de Noël, les jours de fête, à leur anniversaire, le premier jour de la piscine, la première médaille, la première pièce de théâtre, la première foulée en bicyclette, le soir à l'heure du dodo, le matin, le midi, le soir.

Un papa, c'est tellement important. Ça a tellement une grande place dans la vie d'un enfant. C'est le pilier, c'est ''l'autorité côté cour, la tendresse côté jardin". Un papa, ça montre l'exemple (parfois pas), ça nous tient fort sur ses épaules, ça nous fait rigoler en faisant le cheval, ça nous raconte aussi des histoires pour nous endormir. Un papa, c'est celui qui fait rire et rager la maman. Un papa, c'est notre modèle. Un conseiller. Notre phare.

J'ai la chance d'avoir encore mon papa. Un être dont je suis tellement fière, et chaque année de plus en plus. Un papa qui a toujours été là pour moi et ma soeur. Mon papa c'est le plus fort. Le plus beau. Le plus musclé. Le plus drôle. Le plus bon. Sans lui, une partie de moi n'existerait pas, parce que je lui ressemble beaucoup.

Un papa, bien que parfois ça a du mal à démontrer ses émotions, c'est un papa qui nous aime quand même. Il y a des papas en tous genres et ils sont tous aimants, enfin pour la plupart. Ils sont là, tout près, même si parfois ils doivent partir bien loin ou nous quitter pour l'éternité.

Pour ceux dont le papa est parti pour toujours, je suis d'avis qu'ils sont là, bienveillants, à vous regarder grandir et évoluer.

J'ai envie de dire merci à mon père aujourd'hui, pour tout ce qu'il a fait et fait encore pour nous. Un papa qui s'inquiète toujours pour ses filles, qui les aime immensément et qui ferait tout pour elles.

Un merci spécial aussi au père de mon fils qui a eu, lui, un père absent... des blessures qui ne se referment pas simplement. Un papa qui l'aimait énormément, pourtant.

Un papa, c'est essentiel. Si d'un coup de baguette magique tous les papas pouvaient être géniaux comme le mien, ce serait le rêve. 

Aujourd'hui, à tous ceux qui sont pères, qui peuvent exercer leur rôle du mieux qui le peuvent, pour ceux pour qui c'est plus difficile, pour ceux pour qui c'est pas possible d'être présent ou qui sont partis pour toujours, je sais qu'en ce jour de la fête des pères, il y aura cette petite étincelle dans votre coeur qui scintillera très fort pour l'amour de vos enfants. 

Maman, il est où mon papa?

- Dans ton coeur mon chéri, bonne nuit!

xx


dimanche 8 mai 2016

Être maman!

Je me rappelle avoir fait du baby-sitting plus d'une fois dans ma vie, j'ai gardé des enfants très jeune, j'ai dû commencer vers douze ans. Comme si c'était hier, je n'ai pas oublié mon premier changement de couche. Puis, à 20 ans, je suis partie plusieurs mois dans l'ouest canadien, toute seule comme une grande, faire du gardiennage en tant que fille Au pair. Faire du baby-sitting à la journée longue se révéla plus difficile que je ne le pensais. Je devais faire du 6 h à 18 h 7 jour sur 7. Quand une journée de congé se pointait, j'étais trop morte pour faire quelque chose. Je me couchais.

C'était vraiment éreintant. Je devais suivre à la lettre les 52 consignes sur la liste, m'assurer que le lait reste au frais, mettre de la crème solaire, laver les dents, ne rien oublier au supermarché, ne surtout pas oublier non plus de faire finir les fruits avant le biscuit, nettoyer les fesses, regarder Dragon tale 10 x par jour, jouer à tarzan, à la poupée, me déguiser, consoler, faire rire, aimer, cajoler tout ça en ne cliquant jamais des yeux...

Je me suis attachée très fort aux enfants que j'ai gardé. Quand je me replonge dans ces souvenirs, je souris et je revis cette belle tendresse. Pourtant, en étant là-bas, je voulais presque m'immoler tellement les journées étaient difficiles et chargées. Drôle, parce qu'à ce moment-là de ma vie, je ne savais pas que j'allais devenir un jour maman et que j'allais vivre la titanesque corvée de répondre aux  72 000 tâches sur la liste.

Près de 20 ans plus tard, me voilà mère. Je ne fais plus de baby-sitting, je suis mère à temps plein et je constate que la to do list quotidienne ne se termine jamais. Du haut de ses presque 3 ans, mon fils me défie tous les jours, il tourne autour de moi tel un tourbillon d'un vent de folie. Il adule son père comme un héros, moi de même pour mes gaufres parfaitement exécutées du dimanche. Pour lui, je ne les foire jamais. Sous une larme de sirop d'érable, la gaufre que je fais pour mon fils est remplit d'amour. Le dimanche soir, telle une Olympienne médaillée, je peux rayer cette tâche sur la liste :) Yeah gaufres réussies.

Les joies d'être une maman, je les compte par centaines.

Rien de rangé au cordeau dans la maison, je défile pieds nus sur mon propre plancher devenu une tranchée jonchée de jouets incongrus. Il m'arrive de piler sur de pauvres animaux en plastique qui ont désormais chacun un prénom. Le tigre Jack, le lion Pat, le cheval brun au prénom original Brun ou encore l'un de ces dizaines de miniatures dinosaures qui finiront par boucher le bain ou l'aspirateur. Ayoyeeeeeeeee!!!!

Mes journées ne sont plus les mêmes depuis que je suis maman. Aujourd'hui, baume sur ma semaine, je m'accorde une journée magasinage. Je saute à pieds joints dans mes vêtements de femme accomplit - jogging semi mou - qui me donne l'air d'une hip-hop girl du Bronx. Je pars vers la fabuleuse contrée qu'est le Carrefour Laval. J'ai besoin d'un tas de choses dont de nouvelles brassières. Les dernières (neuves) remontent à 2009 - bon j'exagère... à peine.
Mon escapade s'est plutôt soldée par du shopping pour mon fils. Une camisole bigarrée d'un tigre orange, un t-shirt vert avec des dinosaures lumineux, une lunette fumée pour protéger ses petits yeux du soleil, une casquette pour prévenir les coups de chaleur, des chaussettes, un petit biscuit au chocolat...

Et pour moi : deux fabuleuses brosses à récurer de chez Dollorascrap dont une verte et une rouge et du drano pour le bain - Oui attention je me gâte! Ah oui et deux splendides soutifs achetés à la hâte pour me repimper le buste un peu. Je me suis d'ailleurs étouffée lorsque la vendeuse m'a sifflé le prix. Putain, sont fait en quoi les balconnets? En or massif?!!!

Depuis que je suis maman, il y a trois mots qui clignotent sans relâche dans mes pupilles : Je t'aime Milàn.

Je ne vis plus à 100 % juste pour moi, mais maintenant j'ai un être à chérir et je dois en prendre les responsabilités avec tout ce que ça implique. Par exemple : filer au parc juste en face, chargée comme un chameau avec tous les jouets en plastique pour jouer dans le sable. J'adore ça (sarcasme). Jouer à "attrape ma queue" avec un foulard au cours de gym le samedi matin au lieu de paresser sous la couette. Demander 6 fois à mon fils de se déshabiller pour le bain, 12 d'enlever ses souliers, 4 de venir se coucher, 18 d'arrêter de me pincer, 8 de mettre son manteau, 5 de se brosser les dents...

Et le prix de la patience est décerné à... TOUTES LES MAMANS!

Bref, aujourd'hui mon texte est complètement désinvolte. Aucun ordre dans la structure, un peu comme dans la maison. J'ai juste envie de dire que je souhaite une bonne fête des mères à ma maman que j'aime, mais aussi à toutes celles qui m'entourent. Je suis mère et j'ai peine à croire le soir, en allant dormir, que j'arrive à combler ce rôle. Oui, j'arrive à mener ce bal d'émotions avec brio, quoiqu'avec quelques gaffouilles parfois. Je n'ai qu'un seul enfant présentement, qui sait bientôt d'autres, et je remercie le ciel de m'avoir donné cette chance fabuleuse.

C'est tough par bouttes, surtout quand t'a pas de famille tout près pour te donner un coup de main ou pour garder. Y'a des jours où tu as presqu'envie d'envier le passage de ta vie où tu avais tout-ton-temps. Sans presse, sans cette course folle constante que de devoir faire passer quelqu'un avant nous, presque toujours. Les mamans ont des pouvoirs intérieurs incroyables. Ce sont des guerrières, certainement.

Le soir, mes mains tremblotent parfois, de fatigue. Je suis chargée d'une mission, ce n'est pas rien. Tout comme ma grand-mère, ma mère, avant moi. Tout comme vous toutes qui me lisez. Une mission que d'aimer sans compter, d'embrasser l'énergie de l'amour et de la partager.

Vous voulez un autographe d'une star accomplit? Demandez à votre maman si elle est encore là. Sinon, envoyez-lui un gros bisou vers là-haut. C'est elle l'étoile aujourd'hui, je dirais même à l'année. Les papas sont de vraies célébrités aussi, ne les oublions pas.

Je vous laisse. Mon fils se réveille de la sieste et il veut un câlin-bisou. Bon ça n'intéresse probablement personne ce que je vous écris là, mais pour moi c'est ça ma vie maintenant. Donner des câlins-bisous 34 fois par jour, pour un bobo, pour un réveil, pour un bonne nuit ou juste comme ça... Et vous savez quoi? C'est la plus belle job au monde ÊTRE MAMAN!












mardi 8 mars 2016

Je vous aime


Aujourd’hui, des visages de femmes qui me sont inconnues resplendissent de partout sur les médias sociaux, dans les magazines et journaux. Elles ont fait ou font une différence dans ma vie. Je ne les connais pas, mais je les remercie. C’est en ce jour presque printanier que je vous souhaite, à toutes, une belle journée des droits de la femme. Je ne déchirerai pas mon gilet, ne brûlerai pas mon soutif, ne souhaiterai aucun mauvais sort en jouant à la poupée vaudou, n’arracherai pas les cheveux de la ministre Thériault et n’irai certainement pas fulminer à quelconque émission télé. Non, je ne m’embarquerai pas dans une bataille de plumeaux comme les deux « chieuses » Sophie Durocher et Geneviève St-Germain l’ont fait à Tout le monde en parle dimanche dernier!! Malgré leur évidente culture générale et leur éloquence, aucune d’elle ne vient m’émoustiller le féminisme. Pas plus que Lise Payette ni Janette Bertrand. Je suis une femme, fière de l’être. Je suis féministe dans sa plus simple définition, soit celle pour l’égalité des droits des êtres humains. Je suis pour les femmes. Pour les hommes. Pour le respect. Pour l’authenticité. Pour l’ouverture d’esprit et l’amour. Pour un monde moins malade. Je suis Karine Gagnon.

Évidemment, je suis reconnaissante envers toutes celles qui ont fait avancer le droit des femmes jusqu’à ce jour, mais je suis particulièrement émue devant les femmes de ma vie, celles qui m’entourent, celles que je côtoie chaque jour. Ma mère, ma sœur, mes amies, mes collègues. Celles qui, à leur façon, façonnent un monde plus fort, plus démocratique, plus juste et plus sain.

À ma façon, je suis féministe et j’inclus ici nos hommes! Un ne va pas sans l’autre quant à moi. Je n’ai plus envie d’un féminisme de remontrances. J’ai envie d’avancer, dans la même direction que nos prédécesseures engagées, mais aussi à côté de femmes et d’hommes ouverts d’esprit et respectueux. Je souhaite ardemment que les trous du cul femmes et hommes qui font reculer nos droits se prennent un croc-en-jambe pour qu’ils en mordent le sable et plus encore (c’est innommable ce que je pourrais écrire J) Oui, parce qu’il n’y pas que des salopards ignares et méchants, des enculés profonds, mais il y a aussi encore beaucoup de femmes mesquines, manipulatrices aux cous longitudinaux qui crachent sur leurs pairs. Sur leurs employées, sur leurs collègues. Celles qui diminuent la femme et la fait passer pour sotte, petite, qui lui coupe les ailes. Elles existent aussi, ces fouteuses de troubles, ces visages à deux faces, ces « mal baisées ». Il n’en est pas d’une question de genre, mais une question de grandeur d’esprit, d’intelligence, de cœur. Point.

En ce 8 mars 2016, je ne serais pas la femme que je suis si mes grands-mères n’avaient pas été ce qu’elles ont été. Elles se sont tenues debout. Une devant le prêtre qui est venu demander de faire un autre enfant, elle l’a envoyé paître. L’autre, à s’occuper d’une famille quand son homme était parti bûcher des mois durant, faire de ses petites mains frêles de magnifiques vêtements et pétrir le meilleur pain du monde. La mère de mon père passait la tondeuse à plus de 85 ans… droite comme une barre. Vaillante comme pas une. Elles ont été au front, à leur façon. Ce sont pour moi, d’illustres femmes particulièrement fortes. Merci!

Je ne serais pas celle que je suis sans l’incommensurable courage de ma petite maman, pour ses qualités pures, son authenticité géante, sa générosité tel un puits sans fond, de sa tendresse aussi grande que le rayonnement du soleil. Ma mère, celle qui a commencé à travailler à 15 ans, durement, pour ne jamais s’arrêter jusqu’à tant que sa santé soit perturbée. Celle qui fait toujours passer les autres avant elle. Je suis fière de cette grande femme qu’est ma mère, parce qu’elle m’a inculquée comment donner de l’amour sans compter. Une femme qui n’a jamais eu peur de dire les vraies affaires. Sur son chemin, ne vous y aventurez pas pour faire du trouble aux siens, vous allez certainement virer de bord.

Je ne serais pas celle que je suis sans les amies de ma mère, mes tantes aussi. Mes professeures. Merci pour votre franc-parler, votre savoir, votre élégance, votre travail manuel et intellectuel, vos batailles. Votre force intérieure indéniable.

Je ne serais pas celle que je suis sans mes précieuses collègues d’école et de travail, rencontrées au fil des ans. Merci à toutes celles que j’ai croisées ici et là sur mon sentier de la vie. Je suis fière de votre parcours, de vos couleurs, de votre beauté.

Je ne serais pas celle que je suis sans mes amies. Mes vraies de vraies potes. Quel que soit l’endroit où vous êtes sur la planète, je vous aime. Vous me faites rire. On s’est tenu debout, on a affronté quelques monstres. On s’est serré dans nos bras, on a levé notre verre, on a fumé le calumet, on a maudit les imbéciles, on a crié notre mécontentement, on a dansé sur la piste, parcouru des km, on a refait le monde, mis au monde, crié à l’injustice, saisi certaines chances, atteint le fil d’arrivée, etc. Main dans la main, continuons notre chemin.

Je ne serais pas celle que je suis sans ma sœur. Ma petite (grande) sœur. Inspirante. Courageuse. Discrète, mais qui déplace des montagnes. Belle dans tous les sens du terme. À l’écoute. Drôle. Personne ne lui ressemble. Elle est une perle rare. Elle berce les nouveau-nés comme aucune autre infirmière. Elle brille de mille feux.

Je vous aime.

Et merci aussi à toutes ces femmes colossales ICI