vendredi 23 mai 2014

Joyeux anniversaire mon bébé!

Il y a de cela un an, le 23 mai 2013 à 23 h 23, je donnais naissance à mon bébé d'amour, Milàn.

Déjà.

Un troisième homme arrivait dans mon existence. L'un mon papa, l'autre mon amoureux, puis Milàn le plus beau des trois. Celui venu de mes propres entrailles. Un petit mousse à qui j'ai donné la vie, qui d'un petit pois est passé à la grosseur d'une fraise, ensuite à un pamplemousse. Il est arrivé dodu et en santé, avec une petite arachide minuscule comme nez. Il avait déjà sa propre personnalité.

Cette nuit-la fut la plus belle de ma vie jusqu'à ce jour. Bizarrement, après plusieurs heures de souffrance indescriptible, mon adrénaline était tellement palpable que j'aurais eu l'énergie pour courir le marathon. Les infirmières en revenaient pas. GI Jane sur l'étage. À l'instant où mon bébé est arrivé, j'ai ressenti cet amour incommensurable inouï. Emmailloté, couché sur mon coeur, mes larmes étaient légères et heureuses. Je n'arrive pas encore à décrire les sentiments qui m'ont envahis à ce moment-là. Je n'avais plus peur des lendemains, le passé était aux oubliettes, je vivais là le plus beau moment présent de ma vie. Celui d'avoir donné la vie et de la chérir dans mes bras - cette vie - , entourée de ceux d'un papa formidable aussi.

J'étais en communion avec moi-même. La foudre aurait pu tomber dans la chambre d'hôpital, je tenais le plus beau des trésors et plus rien n'avait vraiment d'importance. Il y avait là, au creux de mon cou, un petit être à la respiration saccadée qui n'avait besoin que de ma chaleur corporelle pour être bien et en sécurité.

Déjà.

Un an s'est écoulé, je n'ai pas vu le temps passé tellement il a été chargé en émotions, puissant, enrichissant, magnifique, majestueux. Un an que je n'ai pas fait une nuit complète hahaha...
Milàn a grandit au fil des jours, comme une fleur resplendissante, car oui, Milàn resplendit. Il est tellement beau qu'il m'éblouit chaque matin. Son sourire enjôleur, ses yeux charmeurs en amandes comme ceux de son papa, sa moue comme un délice sucré, des joues rouges pleines de vitalité, une curiosité abyssale, de petites mains touche-à-tout tellement douces et réconfortantes. Cette dernière année, ma seule crainte était de le voir malade ou mal-en-point. Le reste n'avait plus trop de dimension. Le savoir au chaud, rassasié, souriant et énergique, voilà mes priorités. Ce n'était plus de performer au travail, de m'en faire pour les autres, de penser à demain, de calculer les comptes... Non, Milàn doit être bien et entouré d'amour. Entouré de parents qui prennent soin d'eux aussi.

Je m'étais imaginée des histoires à dormir debout. Comment allais-je être capable d'exercer le rôle de maman, moi Karine, qui a toujours eu une piètre confiance en elle. Et puis finalement, je suis fière de moi, je baigne dans ma tasse de thé hahaha. Je pense être une bonne mère et je me couche heureuse chaque soir que la vie amène. J'ai souvent le vertige, à savoir si je suis à la hauteur, mais je me réconforte en me disant que mon fils me sourit pratiquement tous les jours à 5 h du matin. Ce grand plus, j'y suis probablement pour quelque chose. Je me pince parfois, sachant que ce bonheur peut parfois être bien éphémère.

La crainte du pire est disparue. Je me suis mise à apprécier le moment présent et à être plus zen, surtout envers moi-même. J'apprends davantage à me respecter, car un corps et une âme qui ont donné la vie ne seront plus jamais les mêmes après une grossesse et un accouchement. Ils seront encore plus beaux, plus vrais, plus forts.

L'amour pour mon enfant est devenu une drogue dure à laquelle je ne veux pas devenir trop accro. "Trop" c'est comme "pas assez". Je veux voir grandir mon enfant dans l'amour, certes, mais aussi dans une certaine liberté, le voir fleurir à même ses propres expériences. Je veux qu'il puisse respirer sans se sentir emprisonner. Tout n'est pas rose bonbon à l'extérieur de son petit monde, en attendant qu'il y soit réellement, je veux lui inculquer de bonnes valeurs... Je ne voudrais pas qu'il fasse les mêmes erreurs que moi, celles que je tente d'accepter depuis quelques années. Je ne veux pas que mon tourbillon d'amour devienne dévastateur pour lui. De mon côté, j'essaierai d'être une maman présente, rigolotte, trippante, aimante et faire le plus d'activités possibles avec lui pour lui faire découvrir le monde, ses beautés, ses côtés plus ardus, mais le rayonnement de tous les petits bonheurs qui nous entourent. Les sorties et activités avec nos parents sont de beaux souvenirs. J'aimerais qu'il ne soit pas cynique envers la vie, savoir être positif pour qu'il puisse devenir un épicurien heureux. J'ai porte plein de bobos en moi depuis si longtemps, je n'ai pas envie de lui reléguer. Ce n'est pas le rôle d'un enfant d'être notre parent. Alors je me dois aussi de prendre soin de moi dans toute cette aventure de maman.

Déjà.

C'est ainsi qu'aujourd'hui, le 23 mai, Milàn a déjà un an. On a déjà beaucoup échangé lui et moi. Que dire de nos danses lascives sur plusieurs styles de musique, nos nuitées endiablées hahaha, nos siestes à dormir main dans la main, son petit souffle rafraîchissant mon visage... Son petit sourire et même fous rires qui se mélangent aux miens. On est connecté depuis la première seconde. On se comprend nous deux, y'a pas grand monde qui peut s'immiscer lorsqu'on se regarde. J'ai donné la vie à une merveille du monde qui m'habite et qui me rend plus fortunée et heureuse. Il n'y a pas une nuit ou un jour, désormais, où je ne m'ennuie pas de lui. À l'épicerie, dans le métro, dans mes rêves, dans les magasins, Milàn est là assis sur mon coeur, sur un petit nuage douillet.

J'ai attrapé la maladie d'amour, imaginez je croyais déjà l'avoir chopée pour le papa. En fait, je suis doublement malade. C'est incurable. C'est étrange parce que j'ai réalisé un tas de choses en congé de maternité, justement parce que j'ai eu le temps de prendre le temps. On dira ce que l'on voudra, oui c'est beaucoup de travail un bébé, mais ça nous donne aussi beaucoup de temps pour réfléchir et faire le point. Faire le vide. Faire de vraies choses, c'est-à-dire prendre le temps d'aimer, d'apprécier, de jouer, d'écrire, de popoter, marcher, de rêvasser. J'ai appris à m'aimer un peu plus, compris que mon travail me rend vraiment malheureuse et anxieuse, que je serais prête à déplacer des montagnes pour ceux que j'aime et qui font attention à moi, que la vie c'est maintenant, pas avant, pas après, juste là. Qu'il faut faire ce que l'on aime dans la vie. J'espère avoir la force de faire les bons choix. C'est ce que Milàn m'a appris de plus beau finalement.

Déjà.

Joyeux anniversaire mon bébé qui dit maman et papa et qui se colle sur nous avec une douceur qui ferait fondre le plus costaud des durs à cuire. Le calme bucolique intérieur que ça procure, d'être assise chez-soi ou au parc, avec ce petit être qui ensoleille tout ce qui touche. La vraie tendresse, que celle de caresser une toute petite main satinée dans la sienne et que cesse les pleurs. D'essuyer une larme cristallisée sur le bord d'une rose joue pour apaiser les craintes. De serrer sur sa poitrine ce petit gâteau moelleux et lui dire qu'on l'aime plus que la nature, le cosmos, l'univers.

Cet été sera plus que radieux, même s'il pleut tous les jours. Même s'il grêle des balles de golf. Je le passerai avec mon fils et lui apprendrai à marcher pieds nus dans l'herbe fraîche, verte espérance!

Ta maman (qui veut que tu fasses tes nuits bon!) xx


Moje lasko à 2 jours!














1 commentaire:

  1. Quel bel hommage à ton fils. C'est magnifique!
    Bonne fête, petit homme. Continue à resplendir, à nous éblouir, à faire sourire ta mère et à l'inspirer! :)
    xxx

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