Daniela et Vadim sont moldaves. Mariés depuis 42 ans. Ils s'aiment comme au premier jour. Il lui susurre des petits mots doux à l'oreille et elle, à son tour, lui grignote le bout du lobe lorsqu'elle se sent plus sanguine qu'à l'habitude.
Leur cour paysanne est entretenue au peigne fin, les plate-bandes splendides. Elles regorgent des plus belles couleurs : jaune vibrant, rose camélia, rouge cadium. La palette de leur flore fait envier les voisins. Derrière la porte cochère se cache ces deux amoureux septuagénaires, passionnés de jardinage.
De l'amour, il n'y en a pas seulement dans leur verger, mais à chaque recoin de leur petite maison rustique.
- Viens t'asseoir sur mes genoux ma déesse, tu es saisissante de beauté aujourd'hui.
- Ah mon beau grrros loup, arrrrête-toi un peu, je te prépare une assiette de mămăligă.
Vadim a toujours trouver qu'avec le roulement de ses "r", Daniela était la plus sexy des femmes du village. Un côté suave qui même au-delà de toutes ces années passées ensemble, excitait encore l'homme de la maison.
- Ne me fait pas lambiner ma belle pulpeuse, le repas peut attendre. Vient coller ton chéri de mari.
- Tu peux te tairrrre Vadim, je m'affairrrre au souper! Je vais cuisiner beaucoup de légumes en accompagnement, j'ai prrrris dans les fesses ces derrrrnièrrrres semaines.
- Franchement ma caille, je t'aime plutôt dodue que pointue comme un clou.
- Prrrrends-toi une Ursus (bière) au lieu de dirrrre n'importe quoi.
Vadim s'approcha de sa belle et lui retroussa la jupe pour lui chatouiller les cuisses.
- Non mais mon vieux, je ne t'amènerrrai pas au cirrrrque à cette heure de la jourrrrnée quand même. Va voir ailleurs si j'y suis.
- Asa-i viata! Ma femme ne me désire plus.
- Ah mon beau grrros loup, arrrrrête-toi, chaque chose en son temps.
Vadim s'est mis à réciter tous les vers de poème qu'il connaissait afin de faire fléchir sa douce, rien à faire. Daniela se laissait désirée, son tablier bien cintrée à la taille laissant rebondir à l'encolure une généreuse poitrine encore ferme malgré l'âge.
- C'est bon, j'ai compris, ton gros cochon va se laisser choir sur le sofa en regardant sa sublime manier la cuillère.
- Mersi (Merci) Vadim, ça va me donner un petit répit.
Le souper fut un pur délice. Vadim s'était même laissé aller à des claquements de langue au palais tellement c'était bon.
En plus d'aimer la bonne bouffe, Vadim aimait le sexe. Il était un amant royal depuis leur rencontre, un vrai don juan qui n'avait pas fini de faire jouir sa tendre épouse. Elle le savait, jusqu'à son dernier souffle, Vadim garderait l'espoir de se faire valoir au lit aussi souvent que possible.
Dans cette petite maisonnée de la Moldavie, là où vivent ces deux vieux amoureux, il y a aussi de l'humour, des odeurs appétissantes émanant de la cuisinière, mais aussi beaucoup d'amour. Beaucoup de câlins frétillants. Derrière la chaumière, poussent les plus belles vivaces du village. Elles sont presque aussi fringuantes que leurs hôtes. Il fait bon pousser sur cette terre, car elle est riche en dévouement et chaleur humaine.
- Vadim, rrrréveille-toi, le rrrroupillon a assez durrrré. (Il s'était apaisé après le repas)
- Mais où es-tu Daniela, je n'ai pas envie de jouer à la cachette.
- Je t'attends nue comme un verrr à la chambrrrre. Je te prrréviens, ne t'endorrrs pas sur le rrrrôti!
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