lundi 16 juin 2014

Karine au Pays des merveilles

9 h tapant. Je m'active à aller profiter de la nature magnifique matinale. Elle est réveillée depuis longtemps et moi aussi d'ailleurs. J'amène avec moi le petit insomniaque qui enjolive ma vie. 

Et c'est au moment où j'ai mis le pied au parc que j'ai été littéralement transporté au Pays des merveilles. Là où l'angoisse au ventre et la fatigue ont fait place à la quiétude et aux notes musicales des oiseaux. 

Ce n'est pas pour rien que j'ai pris la décision de rester six mois de plus auprès de mon fils. Financièrement parlant, ce n'est peut-être pas la loterie du siècle, mais humainement c'est la plus belle initiative de ma vie. 


Puis c’est là, entre le soleil qui scintillait à travers les arbres et l’ombre créée par leurs feuilles que c'est ouvert devant moi le plus beau des décors. La douceur du vent et la touffeur qui pesait dans le temps se sont unies pour m’offrir un chef-d’œuvre : une neige abondante de pollen et un tapis blanc volant. J'y ai même photographié mon fils qui essayait de saisir au vol les flocons. À plein ciel, une tempête d'ouate nous enveloppait. C'est là que j'ai compris que la vie m'envoyait ce moment de liberté pour le saisir et le ressentir.

On s'est arrêté entendre caqueter les canards, on a admiré les nouveaux-nés des Bernaches, on a regardé de près un beau rouge-gorge, on s'est lié d'amitié avec quelques écureuils. Mon fils les rencontrent souvent lors de nos promenades, il semble à chaque fois fasciné.

Au pays des merveilles, il y avait même un vieux couple aux cheveux blancs qui prenaient une marche main dans la main. Je vous entends me dire qu'elle est "quétaine" celle-là. Tant pis. Moi je trouve ça beau l'amour octogénaire. C'est sur un tapis blanc moelleux qu'il s'avançait. Et c'est leur sourire communicateur en nous saluant que j'ai encore plus apprécié. 

Nombreux pêcheurs étaient déjà aux aguets. Leur patience est remarquable. 

Et cette verdure hallucinante. Apaisante. Qui nous transporte ailleurs, tellement plus loin qu'une série télé ou une prison dorée. 

Il ne manquait plus que le Lapin blanc, le Chapelier fou... et rencontrer Alice. Elle était peut-être là aussi. Je lui souhaite, car dans mon pays des merveilles, ce matin, il n'y avait rien de cauchemardesque ou d'illogique. Rien n'était nécessairement ambigu. Il y avait seulement un temps d'arrêt entre l'entrée du Parc et sa sortie. 













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