jeudi 1 mai 2014

Des muffins au citron qui ne goûtent pas le citron

Il y a des journées où tu sens que l'univers a envie de te sacrer une volée. Il t'en veut, on sait pas pourquoi. Il a envie de te gosser, de te jouer du coude. Au début, tu rigoles, tu lui dis amène-toi, tu ne m'auras pas, mais au fur et à mesure qu'il t'envoie des coups à la tête, tu finis par flancher. Il te met chaos.

Tu te lèves. Il pleut des clous. Bon, c'est pas nouveau. T'as envie d'un bon gros café, me semble que ça va te remettre les idées en place. L'odeur du Mexique t'enivre, t'as envie de partir en voyage, poum poum poum poum le temps gris ne viendra pas me foutre la déprime. Un peu de cassonade et FUCKKKKKKKKK pu de lait. Tu rages solide, car il te faut du lait dans ton café. Ce n'est pas la fin du monde, il y a pire. Pas de crème non plus. Ben coudons, tu vas le boire noir, mais finalement il finit sa vie dans le sink.

Ton bébé est sur le gros nerf aujourd'hui, il file un mauvais coton, quatre dents lui perce la gencive, pauvre coco. Entre chignage et sa NON envie de siester, tu l'entertaine du mieux que tu le peux. Gaga gougou, on va jouer au ballon, te raconter une histoire, te faire des colleux et OUTCHHHHHHHHHHHHHHH il vient de te crever un oeil et, du coup, te déchirer la rétine avec son petit ongle. Une autre joie qui te mène directement à la clinique pour te faire dire de mettre de la petite crème pendant 3 jours et que si ça perdure, ça peut être plus grave.

La journée bat son plein. Tu reviens de là, maintenant à la douche. Tu oses chantonner question de te libérer des mauvaises ondes, tu penses à la chance que tu as de vivre dans un pays où il est facile d'avoir accès à de l'eau. Soudainement, l'eau chaude passe à tiède et passe à glaciale. Tu lâches un sacre, mais tu sors, tant pis. Tu te dis que le froid, ça ragaillardit.

Tu te sèches les cheveux en t'imaginant que ce vent chaud vient du Sud de la France. Pourquoi pas rêvasser un peu. Tu te regardes dans le miroir (d'un seul oeil, l'autre quasiment rendu aveugle) et constate que tu as le teint vert. Tu reprends ta toune que tu avais laissé refroidir sous la douche. Et PAF, le séchoir a décidé de te manger une touffe de cheveux. Ils restent pognés dedans et ça commence à sentir le méchoui au cochon. Une envie de péter le miroir te pogne, tu laisses tomber.  À quoi bon 7 ans de malheur.

Tu lâches un soupir, me semble que ça ne va pas super bien aujourd'hui. Comme de fait, tu ranges un peu le comptoir de la salle de bain et tu prends dans tes mains tes nouvelles petites boucles d'oreilles trendy pour les ranger ailleurs. Paclow, y'en a une qui tombe dans l'évier, tu t'actives rapidement les menottes pour l'empêcher de glisser dans le trou. Nonnnnnnnnnnnnnnnnn elle est bel et bien tomber en plein dedans.

Une larme veut jaillir de ton bel oeil amblyope, mais qu'à cela ne tienne, "ils ne m'auront pas les sacrÂments". Dans ce temps-là, je me mets à parler à des entités d'ailleurs. J'ai envie de muffins pour calmer mes nerfs.

Ah oui j'ai tout acheté avant-hier pour faire des muffins au citron et pavot. Menoum. Me semble que ça va être réconfortant. Je me mets à la tâche. Casse les oeufs, fait fondre le beurre, un peu de sucre, pavot, tralalalalilalère... Où sont les trois citrons qui restaient????? Où sont-ils?????? OÙ SONT LES CITRONS CHÉRI? Mon cher conjoint de fait de me répondre : j'en ai eu besoin pour une recette et j'en ai mis dans mon thé les deux derniers matins.
Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr c'est que tout est prêt pour être mis au four. Génial, il me reste donc une moitié de citron pressé par Hercule avec pu de jus dedans. Une autre magnifique joie du jour.

C'est pas plus grave, on continue de jouer à la femme joyeuse. Pendant ce temps, ton petit hurle parce qu'il veut jouer et jouer encore. Ok, on va te changer, tu as fait un méga gros caca qui pue. On fait des bisous, je le change, tout va bien, je sors la couche et NONNNNNN un pipi pompier en pleine figure. On reste calme, mais là le vase va bientôt déborder.

Finalement, la journée tire à sa fin. Tu vas sortir la brassée de linge à plier et tu te rends compte qu'il s'est faufiler ta petite chemisette neuve bohème blanche dans le tas de linge noir. C'est le désastre, ta vie est finie. T'a envie d'en finir et de te trancher les veines avec un couteau à steak (exagération de mes années passées près de Marseille).

Enfin, tu vas coucher ton rejeton, tu lui dis que tu l'aimes, tu lui donnes un milliard de bisous sur ses petites joues rouges dodues. Tu le regardes et tu finis par te dire que c'est tellement futile tous les imbroglios de la journée. Il n'y a rien de plus beau et apaisant que le sourire de ton enfant et un gros câlin de lui. Un câlin de famille aussi.

Et c'est ainsi que tu vas finir ta veillée sur le divan à manger un bon muffin sec au citron qui ne goûte pas le citron avec un verre de lait... FUCKKKKKK on n'a pas été r'acheter du lait!!!!!!!!!!!! Ohhhhh putainggggggggggg (accent Marseillais hahaha)

Bonne nuit. Je ferme les livres. Mañana será otro día! 

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