jeudi 8 mai 2014

Deux crétins dans l'allée du papier cul

Les yeux collés pour cause d'une dernière nuit sans sommeil, j'arpentais hier les allées à l'épicerie, nonchalamment. Un pain par ci, deux-trois tomates qui r'volent dans le panier, ciboulette, salade, NON pas de biscuits, un arrêt pour dormir devant les fromages... Je roule ma vie dans la grocerie.

Puis, j'aligne mon panier vers le coin du surgelé ce qui me fait passer devant l'allée maudite. Assez difficile de ne pas les remarquer, les deux crétins dans l'allée du papier cul. C'est le retentissement d'un rot épouvantable d'un des deux qui m'a fait reculé d'un pied pour voir ce qui se tramait là. En coeur, les deux morons riaient à gorge déployée.

Âge : Environ 40 ans

Allure : Cruchonne

Après avoir largué un gros ARK sans retenue, je continuai mon chemin. Il était malheureusement trop tard, ils m'avaient aperçue. J'étais tombée dans l'oeil des nigauds.

C'est alors qu'ils se sont mis à me suivre d'allée en allée en me sifflotant, et en émettant qu'un seul onomatopée WOUHOU! Un seul, je le répète, WOUHOU. Probablement l'un des quelques 4-5 mots de leur dictionnaire de simplets.

Je me fais patiente, je déambule lentement, je les regarde même pas et fait semblant de ne pas les entendre. Difficile tout de même.

Ils continuent. Fwuuuiiitttt Fwuuuiiitttt Fwuuuiiitttt. Entre eux, c'est la grosse rigolade. Ils ont du GROS GROS fun, ils se mettent même à faire ça à d'autres gens. WOUHOU, WOUHOU!

- Ok, ça suffit, me dis-je. S'ils recommencent, je les apostrophe ben comme il faut. Je m'amène à la caisse, avec un air de boeuf exaspéré. Je salue tout de même la petite caissière. Bonjour!

Les deux caves s'amènent à la caisse d'à côté et continuent à siffloter. Fwuuuuiiiitttt

JE RES-PI-RE PAR LE NEZ.

De toute façon tout le monde semble trouver qu'ils ont l'air épais. Et ils n'ont pas juste l'air.

Enfin, je sors de l'épicerie, ils sont encore aux caisses.

Je pose les sacs dans mon coffre et qui est-ce qui se pointent dans le char drette à côté du mien, les deux imbéciles qui s'époumonent à me regarder et à me siffler encore et encore.

Mon être intérieur : Ça suffit mes @!@$?&&?%##$?&

C'est là que je m'approche d'eux. Brunette en ballerine devant deux grands benêts de plus de six pieds. 

"Hey les deux caves, en plus d'être laids à chier vous avez deux de quotient ou quoi?!"

Les deux couillons se regardent et rigolent jaune : heummmhooohoooohuuuuhahahahaha euhhhh wouhou! Jamais plus que ça, même pas un mot.

"Hein c'est quoi le jeu là, c'est quoi la joke?! T'a fini de me regarder avec ta tête de con toi!?"

Et c'est avec satisfaction que je suis montée dans mon char, avec soulagement, faut l'avouer.

10 minutes plus tard, je me promène sur une rue passante près de l'épicerie, et je vois les deux poulets sortir de leur voiture. En si peu de temps, pas de danger qu'ils aient upgradé en beauté ou en savoir-vivre. Ils traversent la rue sur une rouge (évidemment) et ça rigole comme des baleines. 

Quand on est con, on est con, Brassens l'a dit.  

L'histoire se termine ainsi : J'ai été érailler leur bazou avec mes clefs.








PS : Ben non, j'ai pas fait ça

2 commentaires:

  1. Mais ça t'a tenté, hein?! Ah, tu es plus.... téméraire? brave? que moi. Je n'aurais rien dit, ça c'est certain. Mais j'aurais pensé toutes les mêmes choses que toi. :)

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