Ce samedi de Pâques, je n’ai pas fait
abstinence d’alcool, surtout pas de petits sacres, ni de bonnes rigolades. Je
suis sortie. Des amis que je n’ai pas vus depuis longtemps sont descendus, tout
comme moi, voir leur famille dans leur patelin natal pour Pâques. Rendez-vous
au Saint-Louis, Ze (the) bar, ma deuxième maison lors de mon adolescence et
même une fois rendue à l’âge adulte. Je vous reparlerai de cet endroit-culte où
j’ai tout vu, entendu, tout fait, tout refait, tout aimé. Et que j’aime encore
une fois par année, lorsque ma voiture m’amène humer l’odeur de ma belle
campagne.
Mais ce samedi de Pâques, c’est de revoir de
vieux amis, des connaissances de parcours ou d’éternelles connaissances qui m’a
rendu l’âme heureuse. Pas mal mieux qu’un chemin de Croix ou qu’une tranche de
jambon. Ce que j’aime du temps de Pâques, c’est le long congé de 4 jours qui
procure enfin ce répit du corps et de l’esprit que de se reposer en famille.
Souvent, c’est la croisade vers là d’où l’on vient et c’est de revoir les siens
qui fait du bien. Voilà un bienfait de la vie, revoir des gens que l’on a
aimés, que l’on a chéris, que l’on chéris encore, faire un chin-chin avec ceux
qui ont fait partis de votre vie pendant de longues années, perdus de vue ou
pas, mais toujours chers à notre cœur. Boire un verre ensemble, se rappeler de
joyeux souvenirs, prendre le temps de rire de bonnes blagues d’un ami qui en
lâche une après l’autre, voir les yeux pétillants de ceux qui ont créés de
belles familles heureuses, c’est encore mieux que de croquer une oreille de
lapin en chocolat.
Ce qui ne change pas après les années, c’est
la complicité avec certaines personnes. C’est que jadis, lorsque l’adolescence
était turbulente et majestueusement lourde ou magiquement légère, on a
tellement partagé de belles histoires. Ce qui nous unit, les fous rires
d’antan, toujours présents.
Je me ressasse souvent des souvenirs passés en
bonne compagnie, à refaire le monde autour de quelques drinks, à croire que
notre jeunesse est éternelle et que les problèmes sont loin devant nous. La
peur n’enkystait pas notre corps en ces moments, c’était juste de l’insouciance
qui nous coulait dans les veines. J’aime me revoir dans mon look un peu
relâché, mais toujours avec une démarche droite. Je fonçais tête première dans
tout ce qui se trouvait sur mon chemin, un cognac à la main. Avec certains amis
de l’époque, la complicité était tellement forte qu’elle n’avait plus de
limite. Fuck the World. Jours et nuits, les heures déboulaient et nous ne les
voyions pas passées. Nous étions là, géants, et nous profitions de chaque
lampée et, à gorge déployée, nous étions fous, nous étions drôles, nous étions
vrais : ainsi va la vie qui va ah!
Nous demandions aux nuits de ne jamais se
terminer, nous avions l’énergie de ne jamais trop dormir, nous avions l’énergie
de parler jusqu’à pas d’heures, de tout et de rien. La rage de vivre,
l’impatience de la prochaine sortie entre potes. Il n’y avait rien de trop
grave, nous pouvions passer de longs instants à flâner et c’était juste correct
de le faire.
Ce samedi de Pâques, il manquait beaucoup trop
de personnes à cette sortie, elles étaient ailleurs, mais toujours dans le tiroir
des mémoires. Je n'avais qu'à fermer les yeux et je les voyais partout dans le Saint-Louis : au bar, derrière la caisse de son, Dj les écouteurs sur la tête, derrière le bar, autour de la table de pool, assis aux machines à sous, à rire aux larmes dans un racoin, saoûl raide assis à une table à vivre une peine d'amour, à jaser d'un mec ou d'une fille qu'on a dans l'oeil autour de quelques bières, à danser comme s'il n'y avait pas de lendemain. Depuis samedi, ma tête est repartie dans mes vieilles pensées,
j’ai tellement vécu une belle adolescence. J’ai tellement d’histoires à vous
raconter, j’ai tellement de soirées enivrantes à vous faire part, j’ai
tellement de souvenirs magiques que je garderai juste pour moi hihi.
Ah ah! Le St-Louis!!!! Tellement un endroit pleins de souvenirs !!!!
RépondreEffacerMerci de me ramener ça :)