lundi 21 avril 2014

Hey comment ca va?!


Ce samedi de Pâques, je n’ai pas fait abstinence d’alcool, surtout pas de petits sacres, ni de bonnes rigolades. Je suis sortie. Des amis que je n’ai pas vus depuis longtemps sont descendus, tout comme moi, voir leur famille dans leur patelin natal pour Pâques. Rendez-vous au Saint-Louis, Ze (the) bar, ma deuxième maison lors de mon adolescence et même une fois rendue à l’âge adulte. Je vous reparlerai de cet endroit-culte où j’ai tout vu, entendu, tout fait, tout refait, tout aimé. Et que j’aime encore une fois par année, lorsque ma voiture m’amène humer l’odeur de ma belle campagne.

Mais ce samedi de Pâques, c’est de revoir de vieux amis, des connaissances de parcours ou d’éternelles connaissances qui m’a rendu l’âme heureuse. Pas mal mieux qu’un chemin de Croix ou qu’une tranche de jambon. Ce que j’aime du temps de Pâques, c’est le long congé de 4 jours qui procure enfin ce répit du corps et de l’esprit que de se reposer en famille. Souvent, c’est la croisade vers là d’où l’on vient et c’est de revoir les siens qui fait du bien. Voilà un bienfait de la vie, revoir des gens que l’on a aimés, que l’on a chéris, que l’on chéris encore, faire un chin-chin avec ceux qui ont fait partis de votre vie pendant de longues années, perdus de vue ou pas, mais toujours chers à notre cœur. Boire un verre ensemble, se rappeler de joyeux souvenirs, prendre le temps de rire de bonnes blagues d’un ami qui en lâche une après l’autre, voir les yeux pétillants de ceux qui ont créés de belles familles heureuses, c’est encore mieux que de croquer une oreille de lapin en chocolat.

Ce qui ne change pas après les années, c’est la complicité avec certaines personnes. C’est que jadis, lorsque l’adolescence était turbulente et majestueusement lourde ou magiquement légère, on a tellement partagé de belles histoires. Ce qui nous unit, les fous rires d’antan, toujours présents.

Je me ressasse souvent des souvenirs passés en bonne compagnie, à refaire le monde autour de quelques drinks, à croire que notre jeunesse est éternelle et que les problèmes sont loin devant nous. La peur n’enkystait pas notre corps en ces moments, c’était juste de l’insouciance qui nous coulait dans les veines. J’aime me revoir dans mon look un peu relâché, mais toujours avec une démarche droite. Je fonçais tête première dans tout ce qui se trouvait sur mon chemin, un cognac à la main. Avec certains amis de l’époque, la complicité était tellement forte qu’elle n’avait plus de limite. Fuck the World. Jours et nuits, les heures déboulaient et nous ne les voyions pas passées. Nous étions là, géants, et nous profitions de chaque lampée et, à gorge déployée, nous étions fous, nous étions drôles, nous étions vrais : ainsi va la vie qui va ah!

Nous demandions aux nuits de ne jamais se terminer, nous avions l’énergie de ne jamais trop dormir, nous avions l’énergie de parler jusqu’à pas d’heures, de tout et de rien. La rage de vivre, l’impatience de la prochaine sortie entre potes. Il n’y avait rien de trop grave, nous pouvions passer de longs instants à flâner et c’était juste correct de le faire.

Ce samedi de Pâques, il manquait beaucoup trop de personnes à cette sortie, elles étaient ailleurs, mais toujours dans le tiroir des mémoires. Je n'avais qu'à fermer les yeux et je les voyais partout dans le Saint-Louis : au bar, derrière la caisse de son, Dj les écouteurs sur la tête, derrière le bar, autour de la table de pool, assis aux machines à sous, à rire aux larmes dans un racoin, saoûl raide assis à une table à vivre une peine d'amour, à jaser d'un mec ou d'une fille qu'on a dans l'oeil autour de quelques bières, à danser comme s'il n'y avait pas de lendemain. Depuis samedi, ma tête est repartie dans mes vieilles pensées, j’ai tellement vécu une belle adolescence. J’ai tellement d’histoires à vous raconter, j’ai tellement de soirées enivrantes à vous faire part, j’ai tellement de souvenirs magiques que je garderai juste pour moi hihi.

Hey comment ça va toi? Ça fait tellement longtemps? Parfois, on échange juste quelques mots, pas besoin d’en dire plus, toutes ces belles années sont gravées sur un tronc d’arbre ou dans les mémoires. Samedi de Pâques, je me suis délecté d’un seul stigner, pas 3, pas 5, pas 10, un seul. Et il était aussi goûteux que dans le bon vieux temps. J’aurais aimé être entourée de mes meilleures amies qui habitent désormais ici et là ou d’autres qui n’étaient pas présents, mais j’ai savouré le bienfait d’en revoir quelques-uns et de les regarder jouir de la vie à cœur ouvert. L’amour de leur famille devenu désormais leur drogue dure. Dans les flacons, juste une grande dose de bons souvenirs. 

1 commentaire:

  1. Ah ah! Le St-Louis!!!! Tellement un endroit pleins de souvenirs !!!!
    Merci de me ramener ça :)

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