mardi 29 avril 2014

Twelve Years a Slave

J'ai vu ce film la semaine dernière. Sacré meilleur film de l'année aux Oscars, je me suis dit pourquoi pas. Je m'attendais à un film dur, juste en lisant le titre, mais jamais je n'aurais cru me sentir aussi mal en voyant les images d'esclavage de l'époque. Il m'arrive parfois de regarder des documentaires sur la guerre, les batailles du passé, etc., mais on ne s'habitue jamais au fait que l'esclavage a bel et bien existé et qu'il a été une époque de grande noirceur.

Je n'ai pas été voir les critiques afin de ne pas brouiller mes sentiments, mes émotions, mon avis par rapport à ce film. Et loin de moi l'idée d'en faire une critique. Je l'ai trouvé bon dans son ensemble, extrêmement troublant, cruellement déroutant.

J'ai ressenti dans ma gorge le moton tout le long du visionnement, des frissons m'envahir l'échine. Le film se passe avant la Guerre de Sécession où l'esclavage régnait partout aux États-Unis, entre autres.  De voir comment les noirs étaient traités m'a plus d'une fois donner envie de vomir... de honte, de peine, de dégoût, de souffrance. Je n'arrive pas à comprendre l'âme sale humaine. Tenir en captivité des êtres humains comme vous et moi, mais apparemment nés de la mauvaise couleur (à l'époque), et les maltraiter à outrance. 

Le film est tiré d'une histoire vraie, celle de Solomon Northup. Ce pauvre homme qui par malheur a fait confiance à deux blancs et s'est retrouvé assujetti à l'atrocité d'un propriétaire d'une plantation de coton. Un homme d'une bassesse incommensurable, au coeur de pierre, au sang d'encre noire. Il était nécessaire d'obéir, sinon c'était l'abus de flagellation. La médiocrité de cet homme m'a écoeurée. 

Un film à voir, certes, pour faire fermer la gueule aux connards qui croient encore aujourd'hui que les noirs, les homosexuels, les autres "races" comme ils aiment appeler nos pairs, sont des êtres ignorants, sans culture, différents de nous, des objets, des singes, des moins que rien. 

PARENTHÈSE : Encore ce weekend, je regardais un match de foot et de pauvres cons dans le stade ont lancé une banane à un joueur noir de Barcelone, Dani Alvès. Tellement aberrant. À quel point ces gens sont détestables, il n'y a pas de mots. 

J'en ai marre de voir et d'entendre des imbéciles se croire plus fins que toutes les cultures, que toutes les orientations sexuelles, que toutes les religions. Leur cracher au visage serait se rabaisser à leur bas niveau. En 2014, encore beaucoup trop de racisme. 

Tout est prétexte à châtiments et humiliations dans Twelve Years a Slave, même pour Patsey qui s'était trouvé un petit trésor féminin : un savon. On lui fera éclater la chair pour la punir. 

Mal aux entrailles de voir à quel point l'homme blanc pouvait traiter comme l'homme noir comme une bête. Et encore, on ne traitait pas les animaux aussi odieusement. 

Je vous invite à regarder ce film. À faire voir cette vue aux abrutis qui vous entourent et qui croient encore que la race humaine supérieure est celle de l'homme blanc. 

Je salue le courage de Solomon Northup et celui de l'abolitionniste canadien, Bass.
Merci d'avoir été si grands.  






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